PHOTOS| Face au soleil de plomb plus qu’à la mer, un jour (national et marathon) au meilleur des endroits: les Francofolies de Spa

Les Francofolies de Spa ne me sont pas inconnues. C’est la 2e année que j’y participe en tant que photographe. Cette édition 2018, qui s’étend comme d’habitude sur 4 jours, signe également les 25 ans des Francos. Un remaniement complet du site a vu celui-ci se concentrer dans une seule et même enceinte s’étendant à présent de la place Royale jusqu’au jardin de la Villa Royale, en ce compris le Parc de 7 Heures.

Ce samedi 21 juillet, jour de fête nationale, il est 10h15 du matin et je me mets en route pour me rendre aux Francofolies sous une météo caniculaire comme c’est le cas depuis un moment.

Une fois arrivée sur place et après un petit souci d’accès frontstage finalement résolu, je pars à la découverte de ce nouveau cadre. Je suis d’abord un peu perturbée car si tout est à présent réuni sur un unique lieu, je trouve que les infrastructures sont assez proches les unes des autres et il faut s’habituer.

Non loin de l’entrée principale, j’entends une voix qui ne m’est pas inconnue et pour cause, Les Déménageurs sont en train de se produire sur la scène Playright.

J’avais eu l’occasion de faire leur connaissance le 5 novembre dernier dans la grande salle du Wolubilis à Bruxelles. Ils sont toujours aussi énergiques et captivants. Le public assis, composé majoritairement d’enfants et de leurs parents, ne s’y trompe pas. Les enfants sont conquis et les adultes aussi.

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Au même moment, je sais que Marie Delsaux, chanteuse entre autre dans Allez-Allez, présente sur scène son nouveau projet solo sous le nom de Ora. Auteure-compositrice, musicienne et chanteuse, Marie nous invite dans un univers électro pop épuré. J’ai l’habitude de la voir bouger dans tous les sens sur scène mais je dois avouer que ce style lui va très bien et que son projet est très cohérent. Je vais donc à sa rencontre sur la scène Trace. Bonne continuation à toi Marie.

Pas le temps de lézarder, les groupes se produisant souvent en même temps sur les 5 scènes des Francos, il faut faire des choix. Je me dirige vers la scène Proximus pour découvrir MontparnassE.

J’avais entendu parler de son duo avec Cali et je n’ai pas été déçue. Voici un artiste français que je reverrai avec beaucoup de plaisir. On sent dans sa musique les riches collaborations qu’il a eues avec notamment Jean-Patrick Capdevielle, Chris Bolster et Cali. Notons également qu’il a composé la musique du film « Le cœur des Hommes 3 ».

Direction ensuite vers la scène Rapsat qui, à présent, se trouve devant le Radisson Hôtel. Bai Kamara Jr nous y attend. Il s’agit du fils de l’ancien ambassadeur de Sierra Leone à Bruxelles. Chanteur-compositeur engagé au timbre chaud qui a notamment collaboré avec Youssou N’Dour, le chanteur a ravi les fans de soul, funk, R&B et jazz, dont il tire ses influences.

Le temps de prendre une collation car il fait vraiment chaud et je  pars à la rencontre de MAD’y qui foule la scène Sabam For Culture.

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J’arrive au moment où elle chante « Une question de couleur », titre que j’ai déjà entendu plusieurs fois en radio. Il s’agit de pop-électro en français que je trouve très sympa mais j’arrive lorsque le concert est déjà bien entamé et je ne peux pas m’y poser trop longtemps si je veux prendre en photo tous les artistes que j’ai programmés dans mon reportage photos.

Je ne veux pas louper  Goodbye Moscow que j’avais vu au Brass en novembre 2016. Le chanteur, Benjamin Hutter, m’avait envoyé un petit message ce vendredi pour me rappeler leur passage aux Francos.

Quel plaisir de le revoir. Sa pop française moderne, poétique et dansante n’est pas sans rappeler Étienne Daho ou encore Dominique A dont il fait d’ailleurs sur scène une reprise avec « Le courage des Oiseaux ». Quant à son nouveau single « L’Océan », il se veut aérien et sensuel.

Je remarque la progression depuis la 1ère fois que je l’ai vu sur scène. Keep going Benjamin.

Je prends 15’ pour me poser et boire une collation avant de continuer la suite.

Pascal Duquenne, ça vous dit quelque chose ? Mais oui, ce comédien qui a joué aux côtés de Daniel Auteuil dans le film « Le 8ème jour ». Et bien Le 8è Groupe, c’est la rencontre de 6 musiciens aux influences diverses. Ce beau projet met à l’honneur « la différence » en démontrant  que le handicap, ça peut  aussi être une force, un atout, une chance ; voilà pourquoi Pascal Duquenne est du voyage.

Ils composent leurs propres chansons pop/rock et sont soutenus par des artistes comme Alice On The Roof par exemple ou encore Saule et GrandGeorge. D’ailleurs Saule et GrandGeorge les rejoindront sur scène lors de ce concert.

La journée avance à grands pas et la foule de plus en plus nombreuse arrive sur le site.

Je m’en rends compte en me dirigeant vers la scène Pierre Rapsat pour le concert de Typh Barrow. Auteure-compositrice, musicienne et interprète, cette artiste complète et généreuse est comme un petit bonbon acidulé sur scène.

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Pour ma part, je l’ai vue de nombreuses fois et il faut reconnaitre qu’on se laisse bercer par son univers teinté de bues, pop et soul.

Je dois à présent me dépêcher car suite à un souci d’intendance de puce sur mon bracelet, je ne peux pas rejoindre le site par l’espace VIP mais dois faire tout le tour par la rue pour revenir à l’entrée principale et je perds beaucoup de temps. Je suis impatiente d’y arriver car je sais que les membres de Monday Penny qui pratiquent du pop/rock pêchu sont en train de jouer sur la scène Trace.

Je les connais depuis leurs débuts et je suis épatée par ce qu’ils dégagent sur scène. Ces quatre garçons en ont sous le chapeau et quel bonheur de les voir sur scène. De la maîtrise vocale de Dimitri au chant et à la guitare, Ben à la bass, Alex au clavier et Seb à la batterie, le public en redemande. Pas de doute, Monday Penny a mis le feu sur la scène Trace !

Ils remportent un franc succès et je suis très très heureuse pour eux. D’ailleurs, j’ai entendu plusieurs personnes les citer lors de mes divers fronstage plus tard dans la journée. Merci à vous quatre pour ce super moment musical.

Changement de scène et de décor pour un moment plus posé avec Daran, chanteur-compositeur français, anciennement meneur du groupe français Daran et les Chaises. Installé au Québec depuis 2010, il continue de tourner et de sortir des albums.

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Saluons également son sens de la composition pour des artistes comme Florent Pagny ou la regrettée MauraneJ’ai senti une grande sensibilité chez cet artiste qui nous a livré un concert tout en intimité.

En traversant ensuite le site pour me diriger vers la scène Rapsat  pour Christophe Willem, j’assiste à la fin du concert de Tim Dup, qui était une des découvertes en 2017 au Village Francofou.

Il est jeune mais du haut de 22 ans, ce jeune homme me parait bien parti pour qu’on parle de lui dans les années à venir. Des textes bien écrits, de beaux arrangements musicaux et un registre français emprunté à Léo Ferré, Georges Moustaki, Serge Gainsbourg ou Jacques Brel mais teinté de rap et d’électro, ce qui en fait quelque chose d’assez original.

De la scène Proximus  où je me situe, je vois la foule déjà bien en place pour Christophe Willem.

Il est 19h25, le public est au rendez-vous. L’espace extérieur est rempli. Christophe Willem arrive souriant, comme à son habitude. Il nous présente son nouvel album « Rio » dont il a co-composé la plupart des 12 titres. C’est une explosion de bonne humeur et de générosité sur scène. L’artiste est solaire et dégage une énergie très positive. On voit que l’artiste est là où il se sent le mieux, c’est-à-dire sur scène avec son public où le partage peut se faire en toute simplicité.

Je m’octroie une petite pause d’une demi-heure avant de continuer mon marathon et de me diriger vers la scène Sabam For Culture pour le concert de Soldout qui me tient à cœur car, malheureusement,  ils arrêtent fin de cette année pour se consacrer à d’autres projets.

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Je les ai déjà vus à plusieurs reprises mais c’est la 1re fois que je vois que le duo David et Charlotte est accompagné d’un batteur. Leur univers sombre  et électrisant me séduit toujours autant. Il n’est pas sans rappeler mes années « new wave ». Ils viennent de sortir leur 5e album « Forever » il y a quelques mois. Les lights sont compliquées pour nous, photographes mais peu importe. Je savoure un de leurs derniers concerts …

En passant ensuite au travers du site, je vois les tous derniers instants du concert de Piano Club. Je n’ai que 4 pauvres clichés et ne saurais pas vous donner mes impressions vu que je n’ai pas pu assister au concert. Tout ce que je peux vous dire, c’est que le public avait l’air conquis.

La dernière ligne droite en ce qui me concerne et qui n’est pas des moindres, le concert de Calogero.

Ouf, cette fois la puce de mon bracelet est adaptée et c’est tant mieux car je ne vois pas du tout comment j’aurais pu rejoindre le frontstage en traversant la foule. Les gens sont les uns sur les autres, tous au taquet pour cet artiste que j’affectionne tout particulièrement.

Calogero entame le concert par « Face à la Mer ». La foule est en délire, particulièrement les premiers rangs. J’aurais aimé être présente en 1996 lorsqu’il était encore avec son groupe Les Charts mais de toute  façon, à l’époque, je n’avais jamais tenu un appareil photo reflex en main tout comme en 2011 d’ailleurs lorsqu’il est revenu aux Francos avec son orchestre symphonique.

400.000 spectateurs sur sa précédente tournée, ce qui en dit long sur cet artiste talentueux. Je me régale tout comme ses fans derrière moi. Sur scène, il irradie avec une énergie rock et des mélodies plus jolies les unes que les autres. Vous l’avez bien compris, c’est un artiste que j’apprécie beaucoup et sur scène il est vraiment très généreux.

Merci pour cet instant musical incroyable !

Voilà, c’est la fin de journée pour moi et ce que j’en retiendrai cette année, ce sont de belles découvertes dont MontparnassE et MAD’y. Des groupes que j’ai toujours plaisir à revoir dont Monday Penny, Goobye Moscow, Soldout et Typh Barrow et deux concerts exceptionnels de Christophe Willem et Calogero qui est mon coup de cœur assuré de cette journée. C’est aussi l’occasion de voir des amis qui partagent des goûts musicaux communs même si je n’ai jamais le temps de leur consacrer beaucoup de temps vu le planning chargé des concerts.

Sans doute à l’année prochaine aux Francos pour d’autres aventures. Plus de photos à venir sur https://www.facebook.com/ManuGoPhotography/

Texte et photo : ManuGo Photography

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