Au Palais 12, il manquait un rien de fureur pour que le concert de Bryan Adams de l’ « Ultimate Tour » soit vraiment ultime

Bryan Adams fait partie de ces artistes incontournables qui n’ont plus rien à prouver. Samedi soir, la méga-star canadienne aux millions de disques vendus s’est produite au Palais 12 de Bruxelles et y a donné un excellent concert qui a ravi ses nombreux fans présents, même si l’énergie rock y était moins présente que lors de son dernier passage au Sportpaleis d’Anvers en mai 2016.

Bryan Adams © Jean-Pierre Vanderlinden

En deux ans, l’homme n’a pas changé d’un iota, sa voix reste énorme et sa fraicheur et son enthousiasme font plaisir à voir. Sur scène, Bryan Adams ne triche pas, il se donne toujours à fond, et le public l’a bien compris. Pourtant, samedi dernier, il semblait moins énervé que d’habitude, plus appliqué, déroulant ses tubes les uns après les autres mais un peu avare de cette énorme énergie scénique que je lui ai toujours connue. Est ce un léger creux dû à l’accumulation des nombreuses dates de la tournée en cours ? Sont-ce les titres acoustiques qu’il nous propose en rappel qui cassent en partie le rythme d’un set qu’on aimerait voir se terminer en apothéose électrique ?

Est-ce simplement moi qui n’était pas dans un bon jour car pas très bien placé au premier rang des tribunes et fortement gêné par le public de la fosse pour apprécier pleinement le show ? Mystère. Toujours est il qu’il manquait à mon sens un petit quelque chose cette fois pour faire de ce très bon concert un concert exceptionnel. Il est vrai qu’après avoir assisté à des milliers de concerts, on devient très exigeant et encore plus avec les artistes qu’on aime.

Bryan Adams © Jean-Pierre Vanderlinden

Mais laissons là ce jugement purement subjectif pour nous intéresser à la setlist. Au total 28 titres, parmi lesquels on retrouve « Ultimate » qui ouvre le show et des incontournables comme « Can’t stop this thing we started », « Run to You », « It’s Only Love », « You Belong to Me », « Summer of 69 », « Everything I do, (I do it for you) », « Please Stay », « Heaven », « Cuts Like a Knive », « 18 till I Die », « The Only Thing that Looks Good on Me is You «  « I’m Ready » et « Brand New Day ». Autour de Bryan, pas de changement, c’est le band habituel qui assure bien comme il faut. Soulignons aussi un lightshow classique mais efficace, et une excellente qualité du son salle, qui est un des atouts évidents du Palais 12.

Bryan Adams © Jean-Pierre Vanderlinden

En rappel, notre canadien à la voix rauque est revenu nous interpréter « I Could Get Used to This », suivi de « I Fought The Law » des Crickets. Il nous a proposé ensuite une version à sa sauce de « Whisky in The Jar » avant de rendre hommage à ses parents armé de sa guitare acoustique avec un touchant « Straight From the Heart ». Chaque titre fut agrémenté d’un petit speech explicatif, comme pour ce « When the Night Comes » écrit pour feu Joe Cocker et dont il nous servira ensuite une version intimiste et près de l’os, assez éloignée de celle que l’ami Joe avait sublimée en son temps.

Bryan Adams © Jean-Pierre Vanderlinden

C’est avec « All For Love », un dernier titre acoustique accueilli par une mer de smartphones lumineux dressés à bout de bras, que Bryan Adams a pris congé définitivement de son public. Au total, deux heures d’un spectacle de haut vol qui a très certainement comblé la majorité de ses fans même si, je le redis, pour ma part; j’aurais aimé encore plus de fureur et d’énergie comme à la grande époque du Live ! live ! live ! enregistré sous la pluie à Werchter en 1988. Mais c’est bien pour trouver quelque chose à redire hein… Ah nostalgie, quand tu nous tiens !

Jean-Pierre Vanderlinden

Le concert en images…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.