Soirée dark industrial intéressante au Magasin 4 avec Trepaneringsritualen et Author & Punisher, malheureusement écourtée par un problème technique

Haut lieu de la contre-culture et de la scène musicale underground et alternative, le Magasin 4 se démarque par une programmation souvent intéressante pour ceux et celles dont les intérêts artistiques sortent des sentiers battus. Alors, lorsque la salle bruxelloise a annoncé la venue de Author & Punisher partageant l’affiche avec Trepaneringsritualen, j’ai immédiatement coché la date sur mon calendrier.

Après un début de soirée en compagnie de All Shadows and Deliverance (drone noise) que je n’ai pas vu, Trepaneringsritualen entame son set dans une ambiance très particulière.

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Thomas Ekelund, seul sur scène, est l’âme de Trepaneringsritualen et accessoirement le patron du label Beläten , label spécifique sur lequel on retrouve des groupes dont la particularité est d’aborder les angoisses et le côté sombre de l’existence. Sur scène, il officie en solo, flanqué à sa gauche d’un autel tagué du logo TPR sur lequel trônent des bougies desquelles s’échappe une fine fumée blanche mêlée à des odeurs d’encens. Jouant avec les odeurs et les sons, TPR explore dans la douleur les thèmes de la religion, des magies occultes, de la face cachée de la conscience humaine dans une ambiance de death ambient et de sons noisy industriels apocalyptiques. Un environnement lourd et pesant dans lequel évolue Thomas Ekelund couvert de sang et portant des osselets autour du cou dans un déluge d’éructations, de cris angoissants et de percussions tribales. La musique de Trepaneringsritualen n’est certainement pas accessible à tout le monde mais l’expérience est intéressante pour qui veut s’y plonger, et pour ma part j’ai beaucoup apprécié.

Ca fait pas mal de temps que je m’intéresse à l’oeuvre de Author & Punisher.

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Ce one man industrial & drone metal band originaire de San Diego, est né du talent d’ingénieur en mécanique de Tristan Shone. Tous les instruments sont contrôlés par une drone-dub machine  construite à partir de matériaux bruts et reliés par un circuit électronique source. Cette machinerie atypique permet à Tristan Shone de créer des sons incroyables qui caractérisent la musique particulière de Author & Punisher. Dès l’entame du premier titre on est scotché par la puissance des sons et on se dit que cette entrée en matière augure d’un formidable concert.  Hélas, un gros incident technique en décidera autrement. Alors qu’il entame l’intro de son troisième titre Tristan Shone se rend compte que certains éléments de la machine ne répondent plus, il meuble un peu, chipote à ses différents circuits, puis annonce qu’il faudra faire une petite pause pour problèmes techniques. Environ un bon quart d’heure plus tard, le set reprend mais notre joie est de courte durée car cette fois, l’artiste doit jeter l’éponge définitivement trahi par sa machine pourtant rompue à ce genre d’exercice. Il m’avouera après coup qu’apparement certaines pièces de la machine ont été changées et ne semblent pas répondre aux attentes comme il le faudrait. Bref, concert avorté ce soir pour Author & Punisher, à mon grand regret, car le peu que j’en ai vu était plus que prometteur.

Tristan Shone m’a confié avoir très envie de revenir au plus vite en Belgique, espérons-le, et en attendant il nous reste les albums à savourer sans modération en guise de faible consolation.

Jean-Pierre Vanderlinden

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