Le 24 mars dernier, Shaka Ponk était de retour en Belgique pour un concert d’anthologie dans une cuvette de Forest National chauffée à blanc. Entre bains de foule répétés, pogos effrénés et scénographie de malade, le combo français a confirmé haut la main qu’il est une énorme machine de guerre qui rase tout sur son passage. Mais ça, on le savait déjà…
Les papes de l’électro-rock français, connus pour leurs prestations scéniques incroyables et ne laissant personne indifférent, nous reviennent avec un nouvel album sous le bras, l’excellent The Evol’. Le groupe, composé aujourd’hui de sept membres : Goz, le singe en images de synthèse septième membre virtuel du groupe, Frah (François Charon) au chant, Mandris à la basse, C.C. (Cyril Roger) à la guitare, Ion (Yohann Meunier) à la batterie, Steve aux claviers et aux samples et la sexy Sam (Samaha Sam) au chant elle aussi, s’est lancé dans un Monkadelic Tour dont la première date a eu lieu à Lille et dont la plupart des étapes affichent complet depuis bien longtemps.
C’est donc bien à un live spectaculaire entre prouesse technologique et performance scénique auquel nous avons eu droit à Forest. Écran géant impressionnant, décor post apocalyptique style ruines incas, lightshow magique et répertoire en béton; Shaka Ponk a littéralement mis tout le monde à genoux durant cent cinquante minutes de pure folie p(f)unky. Le show axé principalement sur le dernier album est réglé comme du papier à musique et l’interaction entre les images de synthèse et le live est parfaitement orchestrée.
Toujours très énervé quand il se produit en live, Frah se jette régulièrement dans le public, organise un mosh pit géant ,et fait tourner la foule autour de lui, tandis qu’il se dresse sur elle micro tendu vers le ciel. L’osmose avec le public est totale et on ne s’ennuie pas un instant.
« Gun Ho – War Dance » constitue un grand moment du show avec une chorégraphie mêlant Frah et ses robots danseurs virtuels. Idem pour la désormais habituelle « battle » mythique entre Goz et Ion composée d’images de synthèse et de live authentique. On notera également ce magnifique hommage aux héros disparus du groupe comme Kurt Cobain, Prince, David Bowie et Lemmy Kilmister de Motörhead qui apparaissent en animation sur l’écran géant et interagissent avec les musiciens qui jouent en live. Du très beau boulot, impressionnant tant artistiquement que techniquement. Le set se clôture sur « I’m Picky » et « Palabra mi Amor » avant que le band ne reviennent pour un ultime rappel de trois titres comprenant « Mysterious Ways », « Wataman » et « Rusty Fonky » avant un final grandiose. Le public est aux anges et le groupe quitte définitivement la scène après avoir longuement remercié ses fans.
Shaka Ponk constitue aujourd’hui certainement l’une des plus grosses claques auditive et visuelle de la scène rock actuelle avec un show magique que je ne peux que vous conseiller d’aller applaudir lorsque l’occasion vous en sera donnée. Le groupe sera de retour chez nous en aout au Brussels Summer Festival, alors n’hésitez pas à faire le déplacement, et il y a fort à parier que vous m’y croiserez.
Jean-Pierre Vanderlinden
Setlist :
* The White Pixel Ape Show Intro
* Killing Hallelujah
* On Fire
* Wanna Get Free
* Twisted Mind
* Party / Yell
* Smells Like Teen Spirit
(Nirvana cover)
* Bunker
* Shiza Radio
* Faking Love
* Fear Ya
* Summer Camp
* Gung Ho / War Dance
* Share a Line
* Battle
* I’m Picky
* Palabra Mi Amor
Encore:
* Mysterious Ways
* Wataman
* Rusty Fonky
* Final
Le concert en images…
