Matskat, une bulle de confort pop-rock extra-large bien à l’abri des tracas du monde

Il aura mis le temps, celui de la sagesse et de l’épanouissement. En 2013, parmi ses nombreux participants plus talentueux les uns que les autres, The Voice révélait Matskat. Un nom qui claque et à l’originalité qui fait mouche et dont la mesure ne nous avait pas laissé froids sur un classique de Bobby McFerrin, à l’aveugle puis en lumière. La voix était chaude, le bonheur communicatif, il n’y avait vraiment aucune raison de s’inquiéter, simplement d’être heureux. La banane scotchée au visage, et ça continue dans un premier album qui a tout d’un bain à bulles chaud et réconfortant pour passer les jours plus froids comme si c’était le printemps. Pour voir la vie en bleu.

Les thérapies, vous savez ce qu’on en pense, il y a du bon et du mauvais, des arnaques et du sérieux. Résolument, la Matskathérapie qui nous tend les bras, la voix et les sons. S’il est vrai que le Strasbourgeois avait fait un petit tour et puis s’en était allé dans le télé-crochet de TF1, il avait assez marqué les esprits que pour être au moins intrigué par son album. Et on n’a pas été déçu. Quatre ans après (le premier extrait de cet album avait déjà été teasé il y a trois ans et d’autres chansons date de plus de sept ans), Matskat n’a rien perdu de sa superbe et de ce sourire contagieux qui dévaste tous les tracas du monde.

Celui qui n’a pas volé son surnom de Marsupilami de la chanson (qu’elle soit française, ici sur l’album, ou en anglais dans des covers toujours fraîches et originales) fait sautiller son violon et livre un album à son image, plein de couleurs, pétillant et pepsodant. Bien entouré aussi, par ses musiciens bien accordés mais aussi par Michel-Yves Kochmann, le directeur musical et guitariste d’Alain Souchon, qui oeuvre à la réalisation de cette Matskathérapie. Tandis qu’habilement, Thomas Jochum, Clémentine Duguet et Denis Germain habillent de textes les musiques enthousiasmantes de notre « violin hero » (mais pas que puisqu’il joue également des guitares et des mandolines) qui oscille entre airs traditionnels et pop-rock rafraîchissante et moderne.

Matskat est quelque part entre Dalcan et Arthur H et livre des morceaux entraînants et sans prise de tête, prouvant que la pluie peut être une fête. Et c’est à coups d’eau qu’on atteint l’ivresse. Pas de l’eau minérale, ici, ce sont les vivants qui font la musique et la distille, et ça se sent. Avec de la tendresse et de la délicatesse (le listing magnifique de « Long long ») mais aussi de l’énergie. À en réveiller les morts. Et la bulle de confort de Matskat est assez grande que pour accueillir le plus grand nombre dans cette vie du bon côté, en apnée mais ne manquant pas d’air, de jolis airs.

Artiste : Matskat (Page Facebook)

Album : Matskathérapie

Nbre de titres : 14

Durée : 54 min

Genre : Pop, Skat, Chanson française

Label : Équinoxe

Date de sortie : le 10/11/2017

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