Nicolas Patterson, musicien québecois en Belgique : « Lorsqu’on m’a proposé de venir faire des spectacles au pays de la bière, je ne pouvais pas refuser! »

Pendant dix jours d’une tournée pas si marathon si on en croit sa décontraction, le Québécois Nicolas Patterson a sillonné la Belgique pour présenter Everything Is Changing, son premier EP. L’occasion aussi de se plonger dans un océan de bière et de frites façon mitraillette ! Revenons-y en compagnie du principal intéressé.

Bonjour Nicolas, tu nous viens de Montréal. Mais ça signifie quoi être Montréalais en 2017 ?

À vrai dire j’habite à Longueuil qui est situé environ à sept minutes en auto de Montréal… Sorry!

Sans déconner, c’est une ville qui nourrit la musique, l’inspiration ?

Définitivement, il y a des centaines de bons bands et projets qui valent la peine d’être découvert. Le calibre des bands est aussi très élevé. Je pense pouvoir dire que Montréal jouit d’une bonne réputation par rapport à la musique qui en sort!

© Gabrielle Robert

Tu as fait le choix de chanter en Anglais, pourquoi ? Est-ce parfois mal vu au Québec de ne pas chanter en français ?

La question qui tue! À vrai dire, j’ai toujours écouté de la musique en anglais et c’est de cette façon que la musique s’est imprégnée dans ma tête. Est-ce mal vu de chanter en anglais ? Pas tant que ça mais c’est certain que ça complique les choses pour ce qui est des festivals et concours d’artistes émergents. Et disons que de temps en temps, il arrive que certains te crient « En français svp! ».

Qu’est-ce qui influence ta musique, la manière dont tu la pratiques ?

Tout ce qui m’entoure. Ma famille, mes amis, mes voyages, la musique que j’écoute… La vie en général!

© Aurore Davignon

Ton premier instrument de musique ? Tu l’as encore ?

Une guitare acoustique Takamine offerte par mes parents pour mon Xème anniversaire (j’ai complètement oublié quel âge j’avais…). Je vends et échange beaucoup de guitares mais cette guitare est là pour rester. C’est sur cet instrument que j’ai appris à jouer et que tout a commencé!

Qu’est-ce qui t’a éveillé au monde musical ? T’as donné envie d’y participer, de créer ?

Comme la grande majorité des gens de mon âge qui ont grandit en écoutant du punk, le tout a débuté lorsque j’ai acheté Tony Hawks Pro Skater 1 au Nintendo 64. La soundtrack de ce jeu m’a ouvert sur un tout nouvel univers. Par après, j’ai découvert Blink-182 et il n’y avait plus rien à faire… Je voulais jouer dans un band!

Réfléchis-tu beaucoup à ce que tu vas créer ou laisses-tu faire l’instinct ?

Un peu des deux, parfois je réfléchis beaucoup trop et je tourne en rond tandis qu’à d’autres moments, l’inspiration vient naturellement et c’est normalement dans ces cas là que j’écris/compose mes meilleurs chansons.

Il est comment, selon toi, le paysage musical québécois ? C’est quoi la Québec touch, celle qui vous permet de vous différencier de n’importe quelle musique au monde ?

À mon avis, le paysage québécois est très très très diversifié (ce qui est une bonne chose)! Pour ce qui est de la Québec Touch, je ne pourrais pas trop te dire ce que c’est… Je pense que beaucoup d’artistes au Québec font la musique qu’ils aiment peu importe ce que les gens en pensent et, à mon avis, c’est ce qui importe le plus quand tu es dans le domaine des arts.

Tu as donc passé dix jours sur les routes belges. Mais quand on t’a parlé de la Belgique, à quoi t’attendais-tu ? Que t’imaginais-tu sur ce pays ? Qu’en connaissais-tu (et notamment au rayon musical, des chanteurs ?) ?

Au rayon musical, je dois vous avouer que je ne connaissais pas grand chose mise à part Milow. Cependant, j’ai eu le plaisir de découvrir et voir Puggy en spectacle ! En étant à mon 2ème séjour en Belgique, je dois avouer que ce qui m’a initialement attiré, c’est la quantité et la diversité des bières disponibles dans un si petit pays! Il est donc évident que lorsqu’on m’a proposé de venir faire des spectacles en Belgique/pays de la bière, je ne pouvais pas refuser!

Qu’as-tu découvert de son public « live » ?

N’ayant pas trop d’idées préconçues, je ne savais pas trop à quoi m’attendre du public belge! À travers ces spectacles, j’ai découvert un public très attentif (et parfois très bruyant aussi haha) qui dans la grande majorité des cas était vraiment là pour la musique et pour découvrir quelque chose de nouveau.

© Aurore Davignon

« Dix jours en Belgique = 50 litres de bière + 3 tonnes de frites », c’est ce que tu as publié sur Facebook, c’est vrai ?

Disons simplement que j’en ai profité pour boire plusieurs bières que je ne peux pas acheter au Québec ! Et pour ce qui est des frites, j’ai quelque peu abusé des mitrailles / grands routiers … Mais
ça en valait définitivement la peine! (rires)

Des anecdotes ?

Dans le cadre de la tournée, nous avions « booké » une date en France (Lille)…. Guess what?! Une fois arrivé sur place (après avoir passé trois heures dans le train), le spectacle a été annulé. J’ai donc fini la soirée chez un Français fort sympathique à manger du camembert en buvant du rhum fait maison par son voisin… Mal de tête assuré !

Pour toi, quelle(s) différence(s) entre les Belges et les Québécois ?

L’accent !

© Aurore Davignon

Quels sont tes projets ? On te reverra en Belgique dans le futur ?

Pour le moment, je me concentre sur l’écriture du 2ème EP qui va sortir en 2018. Si tout se déroule tel que prévu, je serai de retour en Belgique au courant des 12 prochains mois dans le but de faire la promotion de ce 2ème EP ! Au plaisir de s’y croiser !

Mais, volontiers ! Bonne route, Nicolas !

© Gabrielle Robert

Artiste : Nicolas Patterson 

EP : Everything is changing

Nbre de titres : 4

Durée : 14 min

Date de sortie : le 10/02/2017

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