Alice Cooper flamboyant et le grand retour de Marilyn Manson : la journée metal des Lokerse Feesten a tenu toutes ses promesses

Chaque année le  » Metaldag »  des Lokerse Feesten draine des milliers de spectateurs venus à Lokeren applaudir leurs groupes favoris, et cette année, pour l’édition 2017, l’affiche était somptueuse avec en point d’orgue Alice Cooper et Marilyn Manson. Rien d’étonnant donc à ce que le Grote Kaai affiche soldout avec 15.000 fans de métal prêts à en découdre .

La journée a commencé avec Freddy Melculy et The Amity Affliction que j’ai malheureusement raté pour cause de difficultés de parking aux alentours de l’évènement. L’endroit habituel réservé au parking et à l’embarquement dans les navettes qui relient le parking au site est en travaux et les festivaliers un peu perdus doivent finalement rejoindre un nouveau site environ six kilomètres plus loin pour garer leur carrosse dans un parking plus petit qui, vers 17h30, affichait déjà complet. Bref, pas très simple cette année de rejoindre le Grote Kaai et j’imagine que, dès les travaux terminés, l’organisation pourra revenir à ses bonnes vieilles habitudes pour les prochaines éditions.

C’est donc sur le coup de 18h que je pénètre enfin sur le site du festival et c’est Apocalyptica qui vient de monter sur les planches. Comme à son habitude le band finlandais se donne à fond pour interpréter le répertoire de  Metallica « played by four cellos », mais le son n’est pas très bon avec beaucoup trop d’aigus : cela n’a rien à voir avec les conditions excellentes de leur prestation au Cirque Royal, il y a quelques mois. Mais le groupe n’a pas démérité pour autant et les fans ont pu apprécier leur grande générosité.

Roots © Jean-Pierre Vanderlinden

Place ensuite à Roots le projet de Max et Igor Cavalera, ex-leaders de Sepultura. Bonne idée que de faire revivre en live cet excellent album que fut « Roots », sorti il y a plus de 20 ans en 1996, et dont les plus anciens se rappellent certainement du set d’anthologie que Sépultura donna dans la foulée sur la plaine de Werchter à grand renfort de percussions et de riffs incendiaires. Max a toujours eu le chic pour se mettre le public en poche et l’énergie déployée par le band cet après- midi fait plaisir à voir.

Megadeth © Jean-Pierre Vanderlinden

Juste le temps de changer le matos backstage (et pour votre serviteur d’aller se jeter une petite fraîche dans le gosier) et Megadeth entame son set. Au programme, dix titres. Parmi lesquels on retrouve  « Hangar 18″ ,  » Peace Sells » ,  » A tout le monde »  et  » Symphony of Destruction », la bien nommée. C’est sympa bien envoyé, parfois un peu répétitif mais Dave Mustaine assure toujours malgré un léger embonpoint et une voix moins puissante qu’à ses débuts. Une bonne prestation, mais sans surprises.

Alice Cooper © Jean-Pierre Vanderlinden

La nuit est tombée, et c’est l’heure où Alice Cooper sort de son refuge pour hanter les métalleux avec son show grand guignol d’une classe folle. Alice ne vieillit pas. À 69 balais, je remarque juste quelques petites rides qui sont venues se rajouter sur son visage depuis notre dernière rencontre en 2000 lors de la sortie de « Brutal Planet ». S’appuyant sur un répertoire indémodable et soutenu par un band irréprochable, le Prince du hard-shock-rock fut une fois de plus flamboyant et nous a offert un grand spectacle où se croisent décapitation, monstre de Frankenstein, baiser de la mort et tout le toutim.

Au programme une magnifique version de « No More Mister Nice Guy », un énergique  » Poison« , les incontournables « Feed My Frankenstein »,  » Cold Ethyl »  et « Only Woman Bleed » assortis d’un final somptueux avec « I’m Eighteen » où notre Vincent Furnier préféré fut rejoint par Marilyn Manson pour un duo de la mort au terme duquel ce dernier s’agenouilla devant le maître avant de lui baiser la main en signe de respect. Un grand moment, qui précéda l’apothéose avec « Shool’s Out » repris en choeur par 15.000 âmes perdues. Alice Cooper fut donc exceptionnel, comme toujours et on ne s’en lasse pas !

Marilyn Manson © Jean-Pierre Vanderlinden

C’est à Marilyn Manson que revenait l’honneur de clôturer la soirée, et je dois bien avouer que je l’attendais au tournant. Fan de la première heure, j’ai eu l’occasion de le voir au VK ( oui oui au VK !) puis à Forest National pour la formidable tournée Gods, Guns & Government avec le talentueux John 5 à la guitare. Et depuis ces années héroïques où il était considéré comme le diable en personne et qui faisait frémir les foyers bien pensants, Brian Hugh Warner a continué à sortir de bons albums mais s’est souvent montré inégal sur scène, émaillant ses shows de longs breaks qui cassaient le rythme et déforçaient l’impact de sa musique. Avec lui on pouvait passer du génial au franchement décevant. Alors ce soir, qu’allait-il nous réserver ?

Éh bien, les sceptiques peuvent être rassurés, Marilyn Manson est de retour et ce qu’il nous a montré ce soir fut exceptionnel. Titres monstrueux, attitude juste déjantée comme il faut, rythme soutenu, de « Sweet Dreams »  à « Beautiful People » en passant par « The Dope Show« , « Disposable Teens » et « The Reflecting God« , notre homme a mis tout le monde d’accord. Et en quittant le site du Grote Kaai je n’avais qu’une envie, aller le revoir le 2 décembre à Forest National.

Une fois de plus cette édition du metaldag des Lokerse Feesten fut grandiose sous une météo estivale et sans une goutte d’eau. Bravo aux organisateurs qui ont réussi au fil des ans à créer un  festival métal d’un jour au coeur de leur festival, et bravo aux artistes ! Rendez- vous est pris pour l’année prochaine, je suis certain que l’édition 2018 nous réservera encore d’excellentes surprises.

Hell Yeah !!!

Texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK THE DARK FEATHER

Le Metaldag en images…

 

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