La gazette du BIFFF #8 : une nuit fantastique déjantée, un lion mangeur d’hommes, un tueur de démons, des tueurs à gage et des bras cassés à la pelle, le BIFFF déroule sa pellicule

Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le coeur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFF. Tout, vous saurez tout sur le 35e  festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, photos, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !

Première gazette, ici : Ouverture du festival 2017 en mode zombie avec The Girl with all the Gifts

Deuxième gazette, ici : Horreur, thriller, fusillades et humour noir, le festival est sur les rails

Troisième gazette, ici : Où l’on cause de prise d’otage diabolique, de mythes et légendes, de métamorphose et d’un rituel occulte

Quatrième gazette, ici : Entre chasse à l’homme, vengeance implacable et pets salvateurs, le BIIF tourne à plein régime

Cinquième gazette, ici : entre chefs d’oeuvre essentiels , bons films et gros nanars vite oubliés, le BIFFF est rentré dans sa vitesse de croisière

Sixième gazette, ici : où se succèdent exorciste allumé, tueur en série, robots révoltés, action survitaminée, pelage peu ragoutant, thriller glaçant et interactivité

Septième gazette, ici : Golem, morgue pas très calme, déesses celtiques, révolte, hypersomnie, de serial killer et de voyage dans le temps : quoi de plus (sur)naturel au menu du BIFFF

Ce samedi au BIFFF à deux journées de la fin du festival, c’est la grosse foule qui se presse dans les allées du Palais des Beaux Arts. Il faut dire que la programmation de la journée est alléchante à commencer par Small Town Killers projeté au Ciné 1 à 18h30.

SynopsisEntrepreneurs véreux dans la ville paumée de Nibe, Edward et Ib ont la belle vie : des maisons superbes, une double comptabilité qui leur assure une rente zéro blabla zéro tracas, et surtout deux femmes absolument délicieuses, intitulées Gritt et Ingrid. Le problème, c’est que ces deux sosies d’ABBA biberonnées au Chardonnay ouvrent plus de bouteilles que de braguettes, et Edward et Ib, en bon primates du plumard qu’ils sont, n’en peuvent plus de cette diète sexuelle. Un soir de cuite, alors que nos deux compères sont chargés comme le Tour de France, Ib décide de sauter l’étape trop onéreuse du divorce pour une solution plus radicale : se payer les services d’un tueur à gage pour se farcir la couenne de ces deux frigides ingrates ! Mais comme nos deux obsédés ont des oursins dans les poches, ils foncent droit vers le discount du zigouillage et se retrouvent avec Igor, nettoyeur assermenté de la mère Russie. Mais, si Igor est le genre de raccourci idéal d’une vie longue et tortueuse, Gritt et Ingrid sont loin d’être aussi naïves que les deux bites sur pattes qui leur servent de portefeuille…

Lorsque Ole Bornedal (Deliver us From Evil) repointe le bout de son nez avec un nouveau film sous le bras on se frotte les mains de satisfaction. Plus léger dans son propos que ses prédécesseurs, Small Town Killers est un condensé d’humour noir et féroce qui fait mouche à chaque réplique surtout quand il est servi par des acteurs formidables comme Ulrich Thomsen (Addam’s Apple, Festen, The Thing), Nicolas Bro (Men & Chicken, War Horse) et Soren Malling. On rit de bon coeur devant les aventures incroyables de ces deux bras cassés bien sympathiques qui ont décidé de faire appel à un tueur à gages russe alcoolique pour éliminer leurs femmes respectives alors qu’ils étaient bourrés comme pas deux. Et comme leurs deux moitiés ne sont pas dupes , le plan risque vite de tourner court… On ne s’ennuie pas une minute à la vision de cette pépite, et au terme de la projection on se dit qu’on tient là un sacré bon film qu’on a juste envie de voir et de revoir. Génial !

 Small Town Killers (2016)

Réalisateur : Ole Bornedal

Avec : Gwen Taylor, Lene Maria Christensen, Marcin Dorocinski, Mia Lyhne, Nicolas Bro, Soren Malling, Ulrich Thomsen

Origine : Danemark

Genre : comédie noire, crime

Durée : 90 min

Note : 15,5/20

Après cette bonne poilade , le public est impatient d’assister à la projection du nouveau Dick Maas : PREY (Prooi, dans son titre original)

Synopsis : Lorsque la police découvre les restes d’une famille dans une ferme aux abords d’Amsterdam, elle se rend très vite compte que cette affaire sent le fauve. Vu la taille des morsures retrouvées sur les corps et le tas plus qu’honorable de déjections exotiques qui exhalent leur petit fumet non loin de là, les flics ont deux options : soit un petit sadique a greffé une mâchoire de requin blanc à un pitbull sous stéroïdes, soit ils sont face à ce qu’on appelle communément le roi de la jungle, à ceci près qu’il se serait perdu dans les polders bataves… Et cette seconde hypothèse sera très vite confirmée par Lizzy, une vétérinaire du zoo d’Amsterdam ; bien qu’elle aura beaucoup de mal à convaincre les autorités de la ville. Mais lorsque le fameux mangeur d’hommes improvisera un petit pique-nique sur le pouce dans un tram bondé, les grosses huiles n’auront d’autre choix que d’organiser le plus gros safari urbain jamais vu, en traquant un Simba particulièrement jouette dans tous les coffee-shops d’Amsterdam…

Dick Maas, c’est  » Amsterdamned » ,  » The Lift » ,  » Saint »  et  » Do not Disturb »  entre autres, soit un savoir faire indéniable pour ce qui est de créer la tension et raconter une bonne histoire. Le réalisateur hollandais nous situe l’action dans sa ville de prédilection d’Amsterdam et nous conte cette fois une histoire de lion mangeur d’hommes qui s’attaque sans pitié à la population. Si le film souffre de plusieurs invraisemblances flagrantes, il ne se prend volontairement pas au sérieux et agit sur le spectateur comme la lecture d’une bonne bd d’aventure qui allie action et humour sans aucun temps mort. Dommage seulement que les effets spéciaux utilisés pour l’animation de la « bête » ne soient pas au top de ce qui peut se faire actuellement ; une question de budget sans doute. Mais ne vous y trompez pas, Prey se dévore (sic!) comme un excellent thriller de divertissement qui vous fera passer un très bon moment de cinéma.

 Prey (2016)

Réalisateur : Dick Maas

Avec : Jessica Zeylmaker, Mark Frost, Mattijn Hartemink, Sophie van Winden, Victor Löw

Origine : Pays Bas

Genre : black comedy, monster movie

Durée : 110 min

Note : 14/20

Il est maintenant 23h et place à la NUIT du BIFFF avec son public nombreux et déjanté et en ouverture le palpitant Don’t Kill It de Mike Mendez.

Synopsis : Avec son chapeau de cowboy, ses pendentifs ésotériques et sa vapoteuse au goût fraises des bois, Jebediah Woodley a tout d’un Lucky Luke du Saint-Siège, avec un accès direct aux chiottes de l’enfer. Ouais, carrément : car son fonds de commerce, ce sont les démons, et ses connaissances dépassent de loin le director’s cut de L’Exorciste ! Maîtrisant tous les symptômes de ces bestioles sataniques, Jebediah dispose d’une posologie à la carte pour chaque possédé qui dégueule son reste d’hostie sur ses santiags. Mais ce qui l’attend à Chicory Creek, petite bourgade – autrefois paisible – du Mississippi, risque de dépasser tous ses glorieux faits d’armes contre les nervis de Belzébuth. Non seulement, le spécimen qu’il s’apprête à affronter est unique en son genre – celui qui tue le Démon devient possédé à son tour – mais, en plus, il doit se coltiner une population plus fidèle au 2e amendement qu’à leur conjoint. Bref, avec toutes les pétoires qui risquent d’être de sortie, Jebediah se prépare déjà au pire : un chat-bite géant avec la plus grosse enflure démoniaque de tous les temps

Avec Dolph Lundgren à l’affiche, Mike Mendez aux manettes et un scénario de ce calibre , on sait qu’on va passer un bon moment. Film d’action déjanté et trépident à l’humour noir efficace Don’t Kill It se montre jouissif du début à la fin. Démons impitoyables qui passent d’un trucidé à l’autre en une fraction de seconde, scènes gore à foison toujours teintées d’humour, action non stop et séquences d’anthologie ( la scène ou les policiers tentent  d’expulser Jebediah Wooley -Dolph Lundgren- du bureau du shérif tandis qu’il leur explique la vérité sur les démons, est irrésistible ! ) ce nouveau métrage du réalisateur américain constitue un ticket gagnant à coup sûr. Foncez !

 Don’t Kill It (2016)

Réalisateur : Mike Mendez

Avec : Billy Slaughter, Dolph Lundgren, Elissa Dowling, Kristina Klebe, Michael Aaron Milligan, Miles Doleac, Sam Furman

Origine : USA

Genre : gore, horreur, slasher

Durée : 93 min

Note : 16/20

Deuxième film au programme de la Nuit du Fantastique, The Night Watchmen semble bien allumé.

SynopsisLorsque la nuit tombe et que les gens honnêtes sont couchés, ils sont là. Ils veillent, tel Batman qui scrute Gotham City de son regard affûté. Leur rayon ? La surveillance des locaux d’un quotidien de Baltimore. Leurs blases ? Ken, Lucas et Jiggetts. Leurs compétences ? Huitième dan au solitaire en ligne, une capacité exceptionnelle à s’enfourner trois donuts d’un coup et une solide expérience dans les nouvelles technologies ; surtout quand il s’agit de remplacer les images des caméras de surveillance par un film de boules. Leur mission ? Surtout ne pas s’endormir au boulot… Mais lorsque le cercueil d’un célèbre clown, qui vient tout juste de casser sa pipe en Roumanie, est livré par erreur à leur société, cette routine monotone va être quelque peu chamboulée : le cadavre n’étant plus vraiment mort depuis qu’il s’est converti malgré lui à une coutume transylvanienne, nos vaillants branquignols vont devoir faire face à une épidémie de zompires affamés, prêts à tout afin de boire un cou…

« Blimpo, le clown qui tue »  hurle la salle ! Avec ses personnages pieds nickelés et son excès d’hémoglobine qui dégouline de l’écran, The Night Watchmen excelle dans la surenchère et ne se prend pas une minute au sérieux. On se marre en suivant les péripéties de ce quintette d’antihéros poursuivis par un clown démoniaque et son armée de morts vivants assoiffés de sang. Niveau scénario ça ne casse pas trois pattes à un canard et au delà de la première moitié du film ça s’essouffle un peu, mais dans l’ensemble The Night Watchmen constitue le style de divertissement idéal pour tenir éveillés les spectateurs de la nuit venus pour faire la fête. Malgré quelques scènes un peu répétitives et qui sentent le déjà vu, et loin d’être un chef d’oeuvre, The Night Watchmen  est un bon délire tout de même qui nous a bien fait marrer.

 The Night Watchmen (2016)

Réalisateur : Mitchell Altieri

Avec : Dan DeLuca, Kara Luiz, Ken Arnold, Kevin Jiggetts

Origine : USA

Genre : gore, black comedy, horreur, vampires

Durée : 80 min

Note : 12,5/20

Je laisse les spectateurs de la nuit terminer celle-ci avec les deux derniers films au programme  avant la dégustation des croissants, et je décide de rentrer prendre un peu de repos car demain le BIFFF se terminera en beauté avec le nouveau Alex de la Iglesia : The Bar .

A bientôt pour ma dernière gazette du BIFFF consacrée à la journée de clôture !

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