Andrew J. Rush est un écrivain comblé, il est heureux en ménage et ses 28 romans policiers sont pratiquement tous devenus des best-sellers. Celui que l’on surnomme « le Stephen King du gentleman » du fait de son aversion pour la violence a pourtant un secret. Tout comme l’auteur de Shining il lui arrive d’écrire sous un pseudonyme, celui du Valet de Pique. Mais les romans du valet de pique sont totalement différents de ceux écrits sous la plume d’Andrew J Rush. Plus violents, très misogynes, des bouquins jouant semble-t-il un rôle de catharsis pour l’auteur à succès.
Un jour, à sa plus grande surprise, Andrew apprend qu’il est assigné en justice, une dame d’un certain âge prétendant être romancière l’accuse de plagiat. D’abord circonspect, l’écrivain décide de mener sa propre enquête, à ses risques et périls…

Joyce Carol Oates est un cas à part dans la littérature américaine, auteur prolifique et vénérée dans son pays natal, elle est incapable de chiffrer avec exactitude le nombre de romans, de nouvelles, d’essais qu’elle a bien pu écrire depuis 1964, l’année de ses vrais débuts. Et lorsqu’on est, comme elle, un écrivain très productif (avec parfois deux romans en cours de route), on ne peut que s’intéresser à l’art de l’écriture, à la hantise du plagiat, aux angoisses de l’auteur qui doit à tout prix, parce qu’il est sous contrat avec un maison d’édition, rendre sa copie en temps et en heure.
Des questions que s’est également et largement posé Stephen King dans quelques-uns de ses romans. Car du maître de l’horreur il en est beaucoup question dans Valet de Pique, on peut même voir dans le roman de l’américaine une forme d’hommage non déguisé au papa de Carrie, tant l’écrivaine parvient à imiter le style de King à le perfection. Du bien bel ouvrage.
Titre : Valet de Pique
Auteur : Joyce Carol Oates
Editeur : Philippe Rey
Nbr de pages : 224
Date de sortie : 2 mars 2017
Prix : 17 €