La gazette du BIFFF #2 : horreur, thriller, fusillades et humour noir, le festival est sur les rails

Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le coeur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFF. Tout, vous saurez tout sur le 35e  festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, photos, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !

Retrouvez ma première soirée au BIFF 2017, ici : La gazette du BIFFF : Ouverture du festival 2017 en mode zombie avec The Girl with all the Gifts

Deuxième journée au BIFFF.

Au Ciné 2, les cinéphiles les plus curieux sont présents pour découvrir Psycho Raman, thriller indien où Anurag Kashyap utilise le remarquable comédien Nawazuddin Siddiqui dans le rôle d’un tueur psychopathe mystique.

SynopsisMumbai. Ramanna, un tueur en série fasciné par un psychopathe des années 60, et Raghavan, un jeune policier, se livrent une lutte sans merci. Mais sait-on vraiment qui chasse l’autre ?

De nos jours à Mumbai, dans des bidonvilles, un tueur né dans la misère fracasse le crâne de ses victimes à coups de barre de fer. On suit les péripéties de ce psychopathe effrayant et absolument sans conscience tandis qu’en parallèle, un flic accro à la drogue et tout aussi violent le chasse.

Psycho Raman surprend le spectateur avec son action qui se passe en Inde dans un univers totalement dépaysant, et nous fait découvrir un mode de vie différent porté par un sens de la gestion de l’action assez particulier. Tour à tour, on passe de la fascination à l’effroi sans éviter certaines longueurs contemplatives. Sans être un tout grand film, Psycho Raman a le mérite d’être atypique, tellement différent que les amateurs de thrillers l’adoreront ou le détesteront. Pour ma part, je suis assez partagé, mais je vous le recommande car qu’on le veuille ou non c’est un film qui ne vous laissera pas indifférents et avec lequel vous passerez un bon moment.

PSYCHO RAMAN
Réalisateur : Anurag Kashyap
Avec : Nawazuddin Siddiqui , Vicky Kaushal, Sobhita Dhulipala
Origine : Inde
Genre : thriller
Durée : 2h13

Note : 11/20

Passons ensuite au Ciné 1 pour The Invisible Guest, thriller espagnol qui fut incontestablement la bonne surprise de la journée.

Synopsis : Véritable légende des prétoires, l’avocate Virginia Goodman aimerait bien terminer sa carrière sur un coup d’éclat. Le genre de mission tellement impossible que même Ethan Hunt prétexterait un cours d’aqua-poney pour se défiler, et c’est exactement le cas de l’affaire Adrian Dora : ce businessman réputé est accusé d’avoir assassiné sa maîtresse. Rien que du très banal à première vue, à ceci près que tout s’est passé dans une chambre d’hôtel fermée à clé, où seuls lui et le cadavre encore frais de son extra-conjugale ont été retrouvés… Alors qu’un nouveau témoin à charge vient de sortir du chapeau de l’accusation, Virginia n’a désormais plus qu’une seule nuit pour cuisiner son client et démêler le vrai du faux. Car ces deux-là vont jouer à un véritable jeu du chat et de la souris, où coups fourrés et faux-semblants vont venir aromatiser les litrons de caféine qu’ils vont boire all night long…

Hitchcock n’aurait pas pu faire mieux ! The Invisible GuestContratiempo dans son titre original, est une petite pépite de suspense qui vous tient en haleine du début à la fin. Véritable huis-clos en poupées russes le film espagnol est porté par un scénario cinq étoiles écrit et réalisé par Paulo Oriol, présent au festival. La photo est magnifique et le jeu des acteurs réellement bluffant. Ana Wagener (Biutiful, Kidnapped), Mario Casas (Witching and Bitching, My Big Night, El Bar) et Barbara Lennie (El Nino, La Piel que Habito) sont tous au top de leur art dans ce thriller impressionnant au twist final étourdissant. Un must !

 The Invisible Guest  

Cast: Mario Casas, Anna Wagener, Jose Coronado, Barbara Lennie, Mario Casas.

Director, screenwriter : Oriol Paulo

Genre : thriller

Origine : Espagne

Durée : 106 minutes

Ciné 1 : 18h30

Note : 16/20

Toujours au Ciné 1, voici Free Fire ! 

Synopsis : 1978, dans un entrepôt désaffecté de Boston. Une certaine Justine joue les entremetteuses pour un deal d’armes juteux : d’un côté, on trouve Chris et ses rouquins de l’IRA venus avec une mallette pleine de présidents morts. De l’autre, c’est Vernon, un marchand d’armes au look de serpillière agonisante, avec ses nervis qui veillent jalousement sur des caisses d’AR70, alors que le bon de commande stipulait des M16. La tension est tellement palpable qu’ils feraient tous mieux d’ouvrir les fenêtres plutôt que leurs gueules. Mais comme ces truands ne sont pas du genre à ramer des gencives, la situation va très vite partir en cacahuète : une seule balle tirée avec un peu trop de précipitation va alors transformer cet entrepôt en zone de guerre, à faire passer Falloujah pour Disneyland…

Produit par Martin Scorsese Free Fire constitue un exercice de style brillant dont le scénario tient sur un coin de table. Faire un film qui nous montre une fusillade durant quasi nonante minutes relève du défi et presque de l’exploit. Et il faut reconnaitre que visuellement le film est très réussi avec une photographie superbe et un humour noir omniprésent en totale opposition avec la réalité vécue par les protagonistes qui s’entretuent allègrement. Ceci dit, si le film fait souvent sourire, il peut en irriter certains sur la longueur. Passionner le spectateur avec pour tout moyen l’unité de lieu et de temps de l’action qui n’est autre qu’une fusillade incessante, c’est parfois too much. Mention spéciale aux acteurs, tous crédibles dans leurs rôles de gangsters pieds nickelés à l’humour corrosif et féroce. Un bon divertissement pour les amateurs de Tarantino et de comédies noires à l’humour jouissif.

 Free Fire

Réalisé par : Ben Wheatley

Avec : Brie Larson, Cillian Murphy, Sharlto Copley, Armie Hammer

Genre : action, comédie noire

Origine : Angleterre

Durée : 90 minutes

Ciné 1 : 20h30

Note : 14/20

Et pour terminer cette journée bien remplie, les amateurs d’hémoglobine et d’effroi se sont donné rendez-vous au Ciné 1 pour The Void.

Synopsis : Flic dans un patelin où il ne se passe jamais rien, mis à part une tendance à voter pour un golden retriever hystérique monté comme un hippocampe, Daniel Carter a de quoi voir venir avant d’envisager le burn-out dans son vocabulaire professionnel. Enfin, c’est ce qu’il croyait, jusqu’à cette fameuse nuit où il a eu le malheur de tomber sur un adolescent ensanglanté en plein milieu de la route. À l’hôpital du coin, le gamin continue de pisser le sang, mais ferme sa gueule. Et Carter, ça ne l’arrange pas des masses. D’autant que deux mecs armés viennent de faire irruption dans l’hôpital avec la ferme intention de faire bosser les soins intensifs ; tandis que, dehors, d’autres mecs pas nets, habillés comme une franchise du Ku Klux Klan, cernent le bâtiment, prêts à découper le premier venu qui viendrait leur parler de paix sur Terre. Et juste afin d’en rajouter une bonne couche, Carter va très vite découvrir que leur refuge est en fait l’épicentre de créatures qui auraient fait le bonheur de Lovecraft…

Bon, soyons clair, The Void est un gros nanar réservé aux amateurs ultimes du genre. Après vingt premières minutes assez prometteuses, le film bascule dans le grand guignol et devient quasi incompréhensible, à tel point que de nombreux spectateurs réagissent en lançant des cyniques :  » Je suis content de ne pas avoir payé pour voir ça » , ou autre  » Quelqu’un m’explique ? « . Bref , les lascars du collectif Astron-6, Steven Kostanski et Jeremy Gillespie (Father’s Day et The Editor) n’ont pas vraiment convaincu le public du BIFFF avec leur dernier film que je conseille seulement aux fans purs et durs, même si les références au cinéma de John Carpenter ne manquent pasUne grosse déception !

 The Void

Réalisé par : Steven Kostanski et Jeremy Gillespie

Avec : Aaaron Poole, Ellen Wong, Kathleen Monroe

Genre : Epouvante, horreur

Origine : Canada

Durée : 90 minutes

Ciné 1 : 22h30

Note : 10/20

A bientôt pour une prochaine gazette du BIFFF !

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