La salle Zik Zak à Ittre, en association avec la jeune mais dynamique agence Rock Nation, nous proposait en ce troisième samedi de mars une bien belle affiche pour ce premier Rock Nation Festival.
Outre le Rock Nation Contest destiné à promouvoir de jeunes groupes en devenir, le festival s’articulait autour de quelques « poulains » de l’agence Rock Nation avec, en ouverture de la soirée, Electric Feel mené de main de guitariste par Philippe Thibaut accompagné de Michel Vrydag à la basse et Marcus Weymaere à la batterie.
On nage ici dans un univers prog rock pas loin de Joe Satriani ou de Steve Vai. Par son interprétation de titres instrumentaux bien ficelés axés sur les envolées d’une guitare virtuose et majestueuse, le trio a plu sans nul doute aux amateurs du genre.
Place ensuite à bUNNY bLACK bONES. Issus de la scène rock belge ces musiciens expérimentés qui ont traîné leurs santiags dans diverses formations comme Shah Mat, JJ Dogs, Da Familia, Aum, Versus Club, Vox Populi et Casual Sanity ont enregistré « Electricity » leur premier album sous le nom de bUNNY bLACK bONES en juin 2015, un disque sur lequel je reviendrai bientôt plus longuement dans ces colonnes lors d’une prochaine chronique.
Nettement inspiré par le rock 70’s, le band dégage une énergie incroyable sur scène et, en quelques titres, s’attire bien vite les faveurs du public. Et si je vous dis qu’outre ses propres compos il nous a offert une reprise incroyable du « Crazy Horse » des Osmond Brothers avant de s’attaquer avec talent à un mix de Led Zeppelin et Black Sabbath avec l’étonnant « War Lotta Love » – les connaisseurs comprendront le choix du titre – vous conviendrez avec moi qu’on tient là une solide machine de guerre. bUNNY bLACK bONES se révèle être une belle découverte à suivre de très près et s’impose à l’évidence comme un de mes deux coups de coeur de la soirée.
Juste le temps pour les roadies de s’affairer au changement de matériel et voici The Synd. Lorgnant méchamment vers la scène grunge des 90’s, le son de The Synd saupoudré de quelques touches punk rock nous ramène à ses grand frères Nirvana ou les Screaming Trees de Mark Lanegan. On pense aussi au rock rageur de Nickelback.
David Lefrançois (vocals, guitar) , Olivier Rahir (drums) , Roberto Cimino (guitar) et Sébastien Mentior (basse) donnent tout ce qu’ils ont avec leur rock saignant près de l’os. Du beau boulot, et un gros succès à l’applaudimètre.
Et voici maintenant ceux que j’attends avec une réelle impatience : RAXOLA. Groupe punk devenu culte, Raxola écumait la scène punk belge de la première vague en 1977 avec les Kids de Ludo Mariman et Hubble Bubble. Composé alors de Yke Raxola (Yves Kengen), Louis Louis (Louis Hubeau) et Snikkey (Guy Van Snick) il fait partie de ces groupes privilégiés qui ont pu enregistrer un premier album dès le début de la vague punk. Certains de ses disque atteignent aujourd’hui une cote très élevée sur le marché du collector. Aujourd’hui le band est de retour avec un nouvel album sous le bras qui sera dans quelques jours dans les bacs et dans un line up remanié autour de son chanteur guitariste Yves Kengen.
Alors on stage, ça donne quoi Raxola 2017 ? Et bien, force est de constater que tous les paramètre sont au vert et que Raxola, malgré le poids des ans, envoie toujours du lourd. Quel bonheur de réentendre des titres qui furent les fleurons punk de notre adolescence comme ce « Kill Your Son » toute première composition du groupe a avoir vu le jour dans les seventies. Dommage que le band ait dû légèrement raccourcir son set pour raison de timing mais ce retour sur scène fut en tous points une belle réussite. Je suis impatient d’écouter leur nouvel album qui sortira dans quelques jours et de les revoir le 6 mai pour un show complet cette fois à l’Excelsior de Jette. Raxola constitue de toute évidence mon deuxième coup de coeur de la soirée.
Une vingtaine de minutes plus tard, c’est au tour de Z-Band de débouler sur les planches pour un set que je n’ai pas vu et donc que je ne commenterai pas. Mais de l’avis unanime le combo a mis le feu et laissé une excellente impression. Dans ce genre de journée assez longue, malheureusement des choix s’imposent.
Et voici maintenant Steelover, la tête d’affiche de la soirée ! Le groupe qui compte en son sein Rudi Lenners ex batteur de Scorpions s’est formé en 1982, et leur premier album s’est écoulé à plus de 400,000 copies. Steelover a aussi assuré la première partie de Kiss à Forest National en 1984 en compagnie de Bon Jovi, c’est dire si on se trouve là en présence de musiciens expérimentés qui nous reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène avec le soutien de Rock Nation.
Porté par une belle énergie et des compos bien efficaces comme « Heart Breaker » , « Wild and Free « ou « Rock Bottle » le groupe s’attaque aussi au « Speedy’s Coming » de Scorpions, clin d’oeil dont on aurait sincèrement pu se passer tant la comparaison avec l’original ne joue pas en sa faveur.
N’est pas Uli Jon Roth qui veut, et surtout ce titre est bien trop imprégné par la signature vocale inégalable de Klaus Meine. Mais hormis ce léger faux pas, le set de Steelover fut très plaisant et réussi sans pour autant atteindre des sommets.
Il est déjà bien tard lorsque La Polizia qui assure l’after party tente de faire revivre le répertoire de The Police devant un public désormais clairsemé. Pour ma part la journée se termine, et il est temps de prendre congé.
Ah oui, Philippe termine troisième du Rock Nation Contest, et pour les deux autres groupes en compétition ça se termine comme chez Jacques Martin à l’époque de l’Ecole des Fans : tout le monde a gagné , Karma Nova et The H of Horse n’ayant pu être départagés !
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK THE DARK FEATHER.
Bravo à toute l’équipe de la salle Zik Zak à Ittre et à Rock Nation Music Agency pour leur accueil chaleureux, leur efficacité, et leur organisation sans failles.
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