Un feu qui flambe pour réchauffer l’hiver, une guirlande comme vestige des fêtes, un lit (ou peut-être est-ce un divan amélioré) bien cosy, mais qu’est-ce qui se tramait, ce samedi soir-là dans l'(anti-)chambre de la page Facebook de Vianney? Un concert en direct livre, au chaud, au calme… de 150 000 fans. Le talentueux jeune homme, qui prouve un peu plus à chaque son qu’on peut faire des chansons entraînantes et y adjoindre des textes impeccables et personnels, avait en effet décidé de faire une petite fiesta « intimiste » pour célébrer les 150 000 fans de sa page Facebook (remarquez, ils étaient quasi 30 000 de plus, dix jours après l’annonce de ce concert « très très… public »).
150 000, c’est aussi le nombre d’exemplaires écoulés d' »Idées blanches », le premier album de cette fulgurante révélation. Il faut dire que Vianney, de sa voix très spécifique a lié le verbe et la note pour en faire un mélange épatant. Vianey, c’est un interprète comme il en manque un peu dans un paysage tristounet qui préfère jouer de facilité pour mieux passer à la radio. C’était dommage, et l’arrivée de ce « galopin » était inespérée. Tout comme son succès qui aurait pu lui faire prendre la grosse tête, mais qui l’a rendu peut-être encore plus simple.
Et quelques mois après la sortie de son deuxième album, éponyme, rivalisant de qualité avec le premier (même s’il est arrivé extrêmement vite, deux ans à peine, mais explorant aussi de nouvelles sonorités); Vianney s’est donc retrouvé en direct sur sa page, profitant de l’immense salle de concert offerte par Facebook. Sans applaudissements mais pas déstabilisé pour autant. 550 000 personnes ont déjà jeté un oeil sur ces 2h30 de concert. 2h30 durant lesquelles l’apparente préparation (des twittos et des facebookiens avaient fait parvenir leurs desideratas) a laissé place à un vrai beau moment, sans calcul, sincère et où la surprise s’est invitée plus d’une fois. Comme la reprise de la chanson qu’il a offerte à Céline Dion (Ma force dans une version radicalement différente et qui appartient à Vianney ) ou de Parce que c’est toi d’Axelle Red et de Caroline de MC Solaar (prouvant encore une fois tout son talent de réinterprétation comme il nous l’a déjà prouvé sur du Rihanna ou du Delpech), un duo hilarant avec Alain Souchon (La vie ne vaut rien), l’arrivée d’un duo inattendu Lapin Crétin-Batman (devinerez-vous qui? Ce n’est ni Simon et Garfunkel, ni les Daft Punk), une version encore plus hallucinante de Fils à Papa ou, pour le final, un solo devenu quintet avec Boulevard des Airs.
Deux heures et demie ininterrompues et soutenues de live Facebook, ça doit être un record pour un artiste français. Mais, mieux que ça, loin d’être pas là, mais plutôt hyper-présent et chaleureux, Vianney a offert un moment comme on ne les oublie pas de si-tôt, une soirée à contourner le réseau social pour retrouver l’essence-même et l’originalité du moment artistique partagé. Laissant espérer encore mieux pour les concerts en vrai! On vous a déjà dit à quel point il était formidable ce petit-là?
J’étais au Zénith de Rouen hier soir et, depuis, je n’arrive pas à me passer de la magie « Vianney ». En « fouillant », j’ai trouvé ce concert pas ordinaire et je me régale 😍 Merci à mes enfants de m’avoir emmené dans l’univers de cet adorable et talentueux Artiste. Vite, j’y retourne 😍😘 Une désormais inconditionnelle admiratrice, Roxane