Dad, vous commencez à le connaître non? Mais si, bien sûr que si, on vous a déjà parlé de ce comédien raté bien meilleur dans le rôle de composition (quoique…) de papa au foyer avec quatre gamines à charge et à plein temps. Après deux tomes, voilà que quelques ennuis pointent le bout de leur nez. Et aussi vrai que ce tome 3 s’appelle Les nerfs à vif, Dad n’est toujours pas le nouveau Robert de Niro mais Nob, lui, est quand même un sacré as de la mise en scène!

Ah que le temps file, les enfants grandissent et si Bébérénice a encore beaucoup besoin de son papa, Roxane devient une vraie petite aventurière du quotidien, Panda est de plus en plus accaparée par ses grandes thèses qui lui servent de devoir et Ondine comble ses lacunes en math avec un joli succès auprès des garçons. Puis, bien sûr, avec l’âge, les enfants grandissent, tout comme les… factures de gsm (de portable, pour vous, amis français)!

Et Dad dans tout ça? Fidèle à lui-même, équilibriste tant bien que mal, il subit un peu sa vie de comédien raté (malgré quelques pubs bien ingrates et sans lendemain) tout en tentant de joindre les deux bouts, de résister aux caprices de son quatuor de fille et en se débattant entre les voitures miniatures qui traînent et les t-shirts de la Mano Negra qui lui rappellent que, décidément, il n’a plus vingt ans. Sauf peut-être pour cette acné tardive et liée au stress qui transforme son visage en une somme de petits cratères. Que de problèmes!

Et tandis qu’il lui faut redoubler de stratagèmes pour retarder la visite de l’huissier tout en éloignant ses filles de ces engins de malheurs que représentent les tablettes et autres smartphones; v’là-t’y pas que débarque une revenante dont Dad se serait bien passé. « Roudoudou » par-ci, « roudoudou » par-là, Rose est dans la place. Rose, c’est la maman d’Aurore. Et, accessoirement, pour Dad, la femme (d’un bout) de sa vie… qu’il ne regrette résolument pas!
Une erreur de jeunesse qui est bien décidée à revenir à la charge, un beau matin. Gros chagrin et attitudes de diva en prime. Puis, non contente de s’installer chez lui comme si de rien n’était, Rose représente la réussite (éphémère, certes) que Dad n’a jamais eue. Et Dad ne compte pas laisser cette actrice décadente et larmoyante envahir son quotidien. Vengeance à la clé, avec comme bande-son le tube de Pharrell Williams. Mais pas le temps de savourer, déjà la mélodie de son portable résonne (avec… Tata Yoyo), et Dad s’en va vers de nouvelles (més)aventures. Mais une chose est sûre: malgré une situation financière guère au beau fixe, l’argent ne fait pas le bonheur, mais rire un peu ça n’a pas de prix.

Frais, cool et enthousiasmant, ce troisième opus n’a rien à envier au précédent. Les gags en une planche côtoient quelques récits un peu plus longs, mais la substance reste la même. Et sur le terrain de l’enfance déjà foulé par pas mal d’autres auteurs avant lui, Nob a trouvé sa veine, un ton qui lui est propre et tellement contemporain. Et si à la fin de l’album, Dad n’a toujours pas le César, il figure quand même parmi les meilleurs espoirs de la bd familiale actuelle.
Série: Dad
Tome: 3 – Les nerfs à vif
Scénario, dessin et couleurs: Nob
Genre: Humour, Gag, Famille
Éditeur: Dupuis
Nbre de pages: 46
Prix: 10,60€
Date de sortie: le 02/09/2016
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