Principalement connu pour son rôle d’Eric dans la célèbre série Entourage, Kevin Connolly s’essaye depuis quelques années déjà à la réalisation. Si ses précédentes tentatives ne se sont pas avérées convaincantes, il revient cette fois avec un film d’une fraîcheur inattendue, Dear Eleanor. Un road trip original imprégné de l’énergie si particulière d’une époque que l’on ne peut qu’admirer, les sixties !
5 juillet 1962. La vie d’Eli bascule ; en se rendant à une rencontre avec Eleanor Roosevelt, sa mère perd la vie, renversée par une voiture. Pour lui remonter le moral, après ce tragique événement sa meilleure amie, Max, décide d’écrire à Mme Roosevelt, espérant recevoir une lettre en retour, capable de sortir Eli de son trou noir. Un jour, une réponse inattendue arrive entre les mains des deux jeunes filles. Eleanor Roosevelt en personne les invite chez elle à New York. Sans plus attendre, les deux amies fuguent, se lançant dans une aventure qui changera leur vie !
Si Dear Eleanor est un road trip tout à fait attendu, ce qui octroie à ce film toute son originalité, outre la quête de nos deux héroïnes, est sans doute cette galerie des personnages aussi excentriques qu’attachants. Eli, cette jeune fille un peu névrosée et Max, sa meilleure amie inénarrable, qui, sur la route les menant à NY, rencontreront deux autres spécimens tout aussi délicieux. Daisy, une danseuse ratée et Frank Morris, cet évadé d’Alcatraz presque inoffensif. Entre ces quatre héros, s’opère immédiatement une véritable alchimie. Et, si les situations légères et souvent cocasses dans lesquelles ils se trouvent empêtrés ne demeurent en rien transcendantes, c’est bien eux qui portent le film.
Avec au casting, Jessica Alba et Josh Lucas ; ce ne sont pourtant pas ces deux grands noms qui peuvent se targuer de marquer ce film par leur performance. Au contraire, les deux jeunes actrices, Liana Liberati et Isabelle Furhman sont les véritables révélations de ce long-métrage tout en fraîcheur. Elles incarnent avec brio leurs personnages respectifs, leurs sourires et leurs rires insufflant aux spectateurs un agréable sentiment de joie !
Dernier point et non des moindres, l’atmosphère adorablement sixties accorde au film une dimension supplémentaire qui fait du bien. Les années soixante (et le féminisme qui va avec) deviendraient presque un personnage à part entière tant elles sont retracées à la perfection ! Musique des sixties, costumes, coiffures et voitures d’époque, tout semble avoir été soigneusement étudié afin de séduire par cette empreinte délicieusement vintage !
Bref, Dear Eleanor c’est deux filles, un évadé d’Alcatraz et une danseuse médiocre pour 2000 miles à travers une Amérique resplendissante ! Une plongée dans les sixties réussie !
Dear Eleanor
Drame historique de Kevin Connolly
(États-Unis, 1h29)
Avec Isabelle Fuhrman, Liana Liberato, Jessica Alba, Josh Lucas,
Joel Courtney, Luke Wilson,…