Hollywood Porn Stars, vampires pyromanes à La Madeleine: « Soyez fous, bordel! »

Absent depuis plusieurs années, Hollywood Porn Stars est de retour pour défendre un nouvel EP – « Signs » en quelques dates. Retour sur leur concert triomphant au BSF.

C’est un groupe qui a bâti sa réputation sur le live. Il faut dire qu’un concert d’Hollywood Porn Stars, c’est un véritable concentré d’énergie. Et c’est toujours avec plaisir qu’Anthony Sinatra et RedBoy (Chants et guitares), Eric Swennen (Basse) et Benoît Damoiseau (Batterie) mouillent leurs chemises pour leurs fans. Visite au public (d’un musicien ou de sa guitare, seule), pogo et rappel en séries (4 chansons !) étaient là pour en témoigner. On avait été prévenu par le présentateur : la Belgique est une terre de rock, et HPS est un des groupes les plus influents sur la scène nationale depuis plusieurs années.

Absent depuis plus de 3 ans, autres projets obligent (Piano Club pour Anthony, My Little Cheap Dictaphone pour RedBoy), les Liégeois se sont produits pour la première fois avec ce projet musical au Brussels Summer Festival, clôturant une soirée survoltée à la Madeleine après les prestations de We Are Match et Roscoe. Une dizaine de date cet été (notamment à Namur pour les Fêtes de la Musique ou aux Francofolies de Spa), il n’en aura pas fallu plus pour rappeler au mélomanes belges qu’Hollywood Porn Stars est toujours là, et toujours avec la même énergie.

Aux détours des riffs de « The First Round » (joué en ouverture), « Money » (tiré de leur premier album « Years of the Tiger » sorti en 2005) ou encore « Lost in My Head », les Liégeois incitent le public à se dépenser toujours plus. Et c’est peu dire qu’il n’y a pas que le noyau dur de fans présents qui y a mis du sien. Juste un peu avant la fosse, on en connait qui tapaient le tempo dans leurs mains et dansaient à s’épuiser. Mais ce n’est pas encore assez pour l’un des guitaristes qui hurle « Soyez fous bordel de merde ! » avant de tendre sa guitare au public et d’aller chanter la fin du morceau avec son batteur.

Les chansons jouées en rappel – « Starwest», « The Fugitive», jouée pour la seconde fois ce soir-là (Et notamment connue pour être le générique de On n’est pas des pigeons sur la RTBF, mais qui a tellement plus que ça à offrir), « Dance Rocket» et « Marilyn», survoltent une dernière fois leur public. Et s’ils sont trempés de sueur, c’est le seul signe d’effort visible : les 4 rockeurs sont tous sourires. Ils semblent littéralement se nourrir de l’énergie du public, tels des vampires.