Une scène chaude entre Batman et Batgirl devrait intervenir dans le prochain film d’animation mettant en scène le justicier de Gotham City. En attendant, ça fait jaser les fans pur-jus.
Il y a quelques jours, nous vous parlions de Tintin qu’un artiste-peintre emmenait voir la gent féminine, voilà qu’outre-atlantique, Batman est à l’aube d’une passion jusqu’ici inavouée (enfin…) avec Batgirl.
La puce a été mise à l’oreille des fans et internautes attentifs par Mark Hamill (oui oui Luke Skywalker) qui prête sa voix depuis des lustres au Joker et qui avait laissé entendre que le prochain film d’animation de Batman réserverait son lot de surprise.
Depuis quelques heures, c’est désormais une scène tirée de Killing Joke, cette nouvelle adaptation qui doit sortir d’ici deux jours aux États-Unis. Dans cette scène, Batgirl (« 17 ans dans le livre d’Alan Moore », nous disent les puristes, alors que rien empêche le réalisateur du film de changer l’âge de la jeune fille [ils ont bien rajouté une scène de sexe, sic]) se retrouve à califourchon sur le chevalier noir après une bagarre pas piquée des vers. S’ensuit, à la surprise générale, une étreinte et un bisou passionné avant que Batgirl retire son masque et le dessus de son costume pour finir en soutien-gorge. La suite de cette scène semble se passer en hors-champs mais laisse peu de doute quant à la teneur de l’échange entre les deux super-héros.
Là où cette scène pouvait « rassurer » les fans après de longues années de doutes sur la possible homosexualité du héros masqué (notamment avec Robin) – on est certain qu’une telle version serait une bonne chose -, voilà qu’elle choque les lecteurs de l’oeuvre dont le film d’animation est tiré : « The Killing Joke » d’Alan Moore. En effet dans l’oeuvre originale et mythique (expliquant la folie d’un Joker plus effroyable que jamais), il n’est nullement mentionné que, de près ou de loin, Batgirl et Batman vivent une amourette « audacieuse » (ou pas). Batgirl n’apparaît même pas en tant que telle. Une surprise donc que cette scène, que rien ne justifie mais qui ne nous semble pas prétexte à bouder notre plaisir (après tout, dans Game of Thrones, ne change-t-on pas l’intrigue par rapport aux livres?) pour autant que le cours de l’histoire n’en soit pas changé! Ben oui, même les héros ont droit de prendre du bon temps entre adultes consentants.
Sauf que les fans acharnés prêtent en tout cas au producteur Bruce Timm la réalisation de sombres desseins, d’une dénaturation de leur héros et de ses aventures et même pire. À savoir une relation amoureuse entre Batman et Batgirl. Une relation « proche de l’inceste » tant, pour certains fans (et dans certaines versions du comics qui, depuis 77 ans, a vu de multiples créateurs donner leur version de l’histoire), Batman se veut un peu le père spirituel de la jeune femme. Reste à savoir ce qu’il en sera vraiment dans le film. Une simple polémique pour faire mousser et buzzer autour du film? Mais, sans doute, et c’est là qu’il faut comprendre la colère des fans, peut-être n’était-ce pas le bon film pour faire ce coming-… up (? – je ne sais pas comment dire) tant The Killing Joke n’a rien d’une blague et qu’Alan Moore, dans son oeuvre originale, laissait planer le doute sur un viol commis sur Barbara Gordon (à l’époque où elle était encore Batgirl, même si elle ne revêt pas son costume dans cet épisode) par les hommes du Joker. Ça fait sans doute beaucoup et ça détourne surtout l’attention du vrai propos de l’histoire, centré sur le Joker. Et tout indique que cette nouvelle scène, rajoutée, de quelques secondes va faire couler beaucoup d’encre, semble-t-il.
Rappelons aussi que dans le volet de conclusion de la trilogie de Christopher Nolan, The Dark Knight Rises, le personnage campé alors par Christian Bale ne se privait pas d’embrasser furtivement, mais assurément, Catwoman (interprétée par Anne Hathaway).
Notons encore qu’à la différence de Tintin et d’autres héros, asexués sentimentalement, ce n’est pas la première fois que Batman embrasse une fille, qu’elle soit costumée ou en « civil ». La preuve ci-dessous.
