À l’ombre de Notre-Dame de Paris la monumentale, un homme masqué et dressé sur une gargouille, comme un Spiderman avant l’heure, semble attendre la sienne. La couverture intrigue et on se retrouve vite plongé dans cette atmosphère où règnent la populace, les parias et une certaine odeur de moyen-âge encore bien présent. Alors que dans l’un ou l’autre coin de la ville, certains doivent s’adonner à l’alchimie, espérant transformer le plomb en or, la magie est ailleurs. Le bourreau, prédateur suprême, est là pour faire régner l’ordre non sans violence. Mais si le prédateur devenait la proie.
Résumé de l’éditeur: Son nom fait trembler Paris, et résonne dans tout le royaume. Son histoire se murmure devant les dépouilles de ses victimes. On dit qu’il peut les invoquer, implacablement. A l’instant et à l’endroit qu’il a choisis, ils viendront, tous, mourir par son épée. Les Parisiens appellent ça l’heure du Bourreau… Il appelle ça le Don. Héritier d’une ancienne tradition, il sait que d’autres ont eu des pouvoirs, bien avant lui … Il pensait être le dernier, le seul. Il pensait être l’envoyé de Dieu. Il a commis sa première erreur…
Nouvelle variation du combat opposant bien et mal, clown blanc et auguste, le Bourreau se conçoit aussi comme une histoire de super-héros primaires, dotés de pouvoirs magiques pour veiller (ou semer le chaos) sur la Ville pas encore vraiment Lumière. Mais pour comprendre le fin mot de l’histoire, il faudra être patient. Toujours est-il que ce premier opus, procédant par des flash-backs bien dosés, donne envie d’en savoir plus.
Premier tome réalisé à pas moins de douze mains (!), Justice divine? propose une redécouverte du Paris de Quasimodo, hantée par la menace de ce bourreau justicier. Si l’oeuvre est bien scénarisée par Mathieu Gabella, sans lenteur ni longueur, le texte s’efface pourtant par moment pour laisser le dessin de Julien Carette et Jérôme Benoit (sur les décors impressionnants) prendre tout son élan et se développer en toute liberté et somptuosité.
Jouant allègrement avec la disposition des cases, les auteurs fascinent et donnent un rythme haletant à leur histoire. En plus du mystère qui s’épaissit et nous laisse dans l’incertitude. Ça tombe bien deux autres tomes sont déjà prévus et à l’image de cette ville aux fondations solides (Paris n’a résolument rien à envier à la Metropolis de Superman ou au New York de Spiderman), ce premier tome pourrait bien porter quelques surprises par la suite.
Série: Le bourreau
Tome: 1 – Justice divine?
Scénario: Mathieu Gabella
Storyboard: Virginie Augustin
Dessin: Julien Carette
Décors: Jérôme Benoit
Couleurs: Jean-Baptiste Hostache
Couverture: Jean Bastide
Coordination artistique: Nautilus Studio
Genre: Fantastique, Thriller, Cape et épée
Éditeur: Delcourt
Collection: Terres de légende
Nbre de pages: 56
Prix: 14,95€
Date de sortie: le 11/05/2016
Extraits:
Et, en bonus, quelques extraits du formidable travail de Jérôme Benoit aux décors et Julien Carette pour le reste:
Je suis très intriguée par cette BD, elle a tout pour me plaire. Merci pour la découverte !