Sur Facebook, deux Namurois s’amusent à poster des photos d’un monde miniature. Leur nom? Les Miniboys. Ils ne coupent pas au montage, ils rétrécissent! Leur travail est à découvrir tout ce week-end lors de leur première exposition à Li Fièsse aus Boscailles.
(Reprise de mon article paru dans L’Avenir du 31/05/2015)
À cheval sur des escargots, pendus à des pinces à linge, en équilibre sur une allumette ou encore dans un jacuzzi à l’intérieur d’une tasse de café: au rythme des semaines, les Miniboys Louis De Prins et Boris Delchambre publient sur Facebook leurs situations et voyages incroyables.
Les photos semblent plus vraies que nature et les idées sont géniales: les deux étudiants de 21 et 20 ans, l’un en infographie l’autre en communication, sont des pros du montage. Louis explique: «À la base, Boris faisait déjà des petits montages de son côté. Puis, je me suis mis à la photo. On adorait tous les deux ça. Du coup, pourquoi ne pas faire un projet en commun avec des mises en scènes variées? »
Depuis janvier 2015, les deux Miniboys prennent un malin plaisir à se rétrécir et à dévoiler un nouveau montage tous les vendredis à 18h, «le meilleur moment, quand les gens commencent leur week-end et surfent un peu sur Facebook».
Trois ou quatre photos en une
«On a un carnet sur nous, et bien souvent les idées fusent. Il suffit qu’on regarde un objet pour imaginer ce qu’on pourrait faire avec si on se mettait à sa hauteur. Avant, on commençait par des croquis. On en fait moins. On met toujours des idées de côtés, mais les trois derniers montages étaient des coups de tête, des impulsions. »
L’évolution et l’expérience ont, en effet, aguerri ces explorateurs du monde miniature. Boris est l’expert du montage en tant que tel. Pour le résultat final, il faut aux Miniboys trois ou quatre photos de base.
Des positions bizarres en rue
«En général, on commence par la photo de fond, une photo pas trop chargée en détail. L’arrière-plan, c’est ce qui est le plus rapide, mais le plus important aussi. Pour faire du montage, il faut veiller à tout, la direction du soleil, l’exposition… Ensuite, on se met en situation et en position. Quand on doit être obligatoirement tous les deux sur la photo, qu’on doit être collé l’un à l’autre, on s’aide du retardateur. Mais sinon, on se prend en photo chacun à tour de rôle. Sous différents angles. Et parfois, totalement hors contexte. Dans la rue, par exemple, les gens nous prennent pour des fous parfois, tant nos positions sont bizarres. » Une heure suffit à prendre ces photos.
Un concept inédit
Une fois les photos dans la boîte, commence l’opération de chirurgie esthétique (à bas tarif) et photogénique: à l’aide de Photoshop, Boris découpe méticuleusement les «mini» Boris et Louis, et les positionne sur le fond. «Il faut être détaillé et méticuleux, mais même si ça me prend 5 heures, j’adore ça.»
Et le résultat, bluffant, est aussi plutôt inédit. «L’idée était de faire quelque chose que nous n’avions pas encore vu auparavant. On a cherché d’autres miniboys mais on n’a retrouvé que deux autres photographes jouant sur le même registre. C’est vraiment un domaine de la photo.»
Et Namur n’en sort que grandie devant le regard de ces «tout petits».
Quelques unes de leurs oeuvres 🙂 Pour le reste, suivez-les sur leur page Facebook et rencontrez-les grandeur (ou petitesse?)-nature ce week-end.