La craie des étoiles, un nouveau Petit Prince pour conter l’écologie

Affaire des temps qui courent sans doute, alors que nous vous parlions du formidable trait de Frank Pé pour prêter vie aux animaux, voilà que Raphaël Drommelschlager suit la même voie de son crayon, ou plutôt de sa craie. Une craie venue des étoiles et dont les pouvoirs magiques nous mettent au coeur de notre rapport à la Terre et à ses vivants.

Max a une dizaine d’années, l’insouciance des jeux d’enfants et l’aventure dans les yeux. Encore plus quand il a le bonheur de passer les vacances d’été chez son grand-père. Le soleil est radieux, la nature invite au voyage, mais c’est dans la bibliothèque puis le grenier de son aïeul que Max va faire la découverte qui va changer sa vie.

« Journal de Bord de Théophile Loiseau, Aventurier », voilà en effet une page de garde qui donne envie de se plonger corps et âme dans une aventure d’une autre époque, d’un autre siècle, celle de l’arrière-grand-père de Max. Et quelle excitation quand la grand-mère du petit garçon lui avoue que quelques affaires du baroudeur traînent encore dans le grenier. Quelques minutes plus tard, Max se rend pourtant à l’évidence: « une vieille montre » et une « bête craie », ce n’est pas ça qui va étancher sa soif d’ailleurs et d’aventures incroyables. Et pourtant.

Avec La craie des étoiles, Raphael Drommelschlager a trouvé un joli moyen d’emmener son nouveau héros aux quatre coins du monde et à la découverte de ses habitants de tout poils, défenses ou griffes.

On imagine fort bien les jeunes lecteurs se passionner pour le périple fou du petit Max qui va tour à tour rencontrer un panda et un tigre aux abords d’une rizière, poursuivre un singe malicieux à quelques pas d’un imposant Bouddha ou l’échapper belle face à un féroce puma des Andes. Max n’est d’ailleurs pas sans évoquer un autre petit personnage charismatique, un Petit Prince qui serait confronté à de nouveaux enjeux, un peu plus approchés au fil de nouvelles rencontres.

Au détour des sublimes pages de Raphael Drommelschlager, on parie pour que le vent des grandes odyssées souffle sur nos têtes blondes tout en apportant son lot d’apprentissages et de principes écologiques. Des pistes renouvelées par la documentation fournie en fin d’album, en collaboration avec le Zoo Parc de Beauval (dans le Loire-et-Cher).