Mercenaire inconnu, amnésique dangereux, fou d’une autre galaxie? Mais qui est ce drifter, ce vagabond de l’espace nommé Abram Pollux. Et quelle est cette planète, Ouro, où brillent deux soleils et où des humains côtoient des créatures bizarres, épuisant les richesses de mines. Drifter, c’est un peu un comics au croisement des genres.
Synopsis:
Le futur. Dans sa grande tradition de colonisation, l’Humanité s’est attaquée à d’autres planètes, minant et épuisant les ressources naturelles qu’elle rencontre sur son passage et, accessoirement, en laissant derrière elle des kyrielles de mondes inertes, sans vie… Abram Pollux va connaître un destin peu ordinaire sur la planète Ouro où son vaisseau spatial KF424 s’écrase violemment après une tentative d’atterrissage des plus périlleuses. Lorsqu’il s’éveille péniblement, la mémoire embrouillée, il se retrouve immédiatement confronté à un extraterrestre d’apparence belliqueuse. S’en suivra une confrontation dont notre héros sortira indemne, mais qui lui fera comprendre que sa peau ne vaut pas bien cher en cette lointaine contrée. C’est quand il débarque dans une ville fantôme qu’Abram comprend véritablement le sens de sa nouvelle mission… Son épopée survivaliste se transformera alors en véritable quête d’humanité.
Des poussières de western sur une planète inconnue
Celui-là, on ne l’attendait peut-être pas. Tellement impressionnant, tellement déroutant. Drifter ce comics d’anticipation né de l’imagination apparemment très fertile de Ivan Brandon (habituellement dessinateur) et de Nic Klein (Viking, Thor) est tout récent dans le monde du format américain puisqu’apparu le 11 novembre 2014 et qu’il ne bénéficiera d’un recueil qu’en juillet (soit quelques mois après la présente édition francophone). Cela suffit à se dire qu’on a beaucoup de chance de pouvoir découvrir en primeur cette aventure évoluant entre western (l’atmosphère de l’Impitoyable d’Eastwood n’est pas si loin), drame choral, survival et puzzle aussi complexifié qu’il attire l’attention et nourrit le suspense.
Un vrai puzzle irrésolu
Car oui, Drifter promet beaucoup d’intrigues dans un univers passionnant parfaitement conçu par les deux auteurs et éblouissant. Le graphisme est impeccable. Et le scénario, ample, nous perd au gré des pérégrinations des personnages principaux et gravitant autour de Pollux (et là, c’est loin d’être le manège enchanté!). Car oui chacun va son chemin mais rien ne semble encore relier les diverses intrigues de ce Drifter. Et l’on est aussi perdu qu’Abram Pollux qui assure la voix off, aussi tremblotante que peut-être celle de l’inconnue. On visite, on court après lui et le temps qu’il a perdu (3 jours ou 1 an?) et on cherche à lui faire accomplir cette quête de vengeance pour laquelle il cherche encore et toujours, obstinément, un flingue. L’univers est ébouriffant et ne répond qu’à peu de promesses, le meilleur étant sans doute à venir. On a hâte? Mais oui bien sûr qu’on a hâte et comment! Ce n’est pas tous les jours qu’un univers aussi original et intelligemment exploré, sans dévoilement hâtif, voit le jour.
Titre: Drifter
Tome: 1 – Crash
Genre: Anticipation, Western, Action, Survival
Scénario : Ivan Brandon
Dessin et couleurs: Nic Klein
Traduction: Alex Nikolavitch
Planches: 128
Editeur: Glénat Comics
Prix: 14,95€
Sortie: 15/04/2015
Extraits:
PS: Ouvrez l’oeil, il se pourrait bien qu’on vous l’offre bientôt (Concours 1750 fans sur Facebook)
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