Ça y est, depuis vendredi, Namur, la capitale Wallonne s’est mise à l’heure du septième art pour accueillir en son enceinte la 30ème édition du Festival International du Film Francophone, ou FIFF pour les adeptes. Bien entendu, en grands cinéphiles que nous sommes, nous ne pouvions pas rater ce festival qui nous tient tant à cœur. L’occasion pour nous de vous donner un aperçu d’une troisième journée riche en rencontres, en rires, en découvertes, en festivités.
Le soleil est radieux en ce dimanche et nous sommes déjà en route pour une nouvelle journée cinématographique, la troisième. En ce début d’après-midi, la ville grouille shoppers profitant de l’ouverture inordinaire des magasins. Nous prenons plutôt la direction des salles obscures de l’Eldorado pour assister à un film québécois, le premier de cette semaine pour nous, Paul à Québec, le nouveau film de François Bouvier d’après la bd de Michel Rabagliati.
Et tabarouette qu’est-ce qu’on a aimé ça! On a vraiment passé un très bon moment avec cette comédie dramatique mettant en scène cette famille ébranlée par la maladie du patriarche, brillamment interprété par Gilbert Sicotte, un grand du Québec. Les mots sont justes, les acteurs touchants, l’ambiance générale particulièrement bien travaillée tant au niveau des décors que de la musique. Une chose est sûre on ne peut rester de marbre face à cette histoire si touchante. Pour ce qui est d’une sortie sur nos écrans, rien n’est encore sûr, mais ça s’en vient, ça s’en vient!
Pour la suite, rendez-vous à la galerie du beffroi pour le vernissage de l’excellente expo photo de Valérie Nagant, femmes de cinéma. Les portraits exposés mettent tous en scène des actrices mais pas que, on peut y voir des réalisatrices, des techniciennes et même une critique. Parmi ces grandes femmes du cinéma, on retrouve notamment Yolande Moreau, Cécile de France, Marion Hänsel, Tania Garbarski et même Cathy Immelen.Tous racontent des histoires différentes en une ambiance, en un regard. C’est un peu comme si Valérie s’était baladée sur différents plateaux de tournages, sur différents films pour prendre une photo lors du scène particulière, or pas du tout, nous confiera Stéphane Bissot, présente lors du vernissage. On ne peut qu’être scotché à ces visages et aux émotions qu’ils véhiculent.


Déjà 21h, il est temps pour nous de prendre place dans la grande salle de l’Eldorado pour la projection du premier film de Clément Cogitore, Ni le Ciel Ni la Terre, mettant en vedette Jérémie Rénier, Kevin Azaïs et Swann Arlaud. Un film bouleversant, puissant, troublant, magistral, les mots me manquent, je dois l’avouer, pour décrire ce film de guerre, très loin de l’idée réductrice souvent véhiculée par ce genre. Ici, Clément Cogitore aborde la guerre dans son côté intemporel, universel, mais aussi moderne. Pour ce premier long métrage ultra-documenté, le jeune réalisateur nous propose au travers d’un scénario haletant, nous mettant sous tension constamment, une réflexion profonde sur le traitement du deuil par l’irrationnel. En tout cas, Ni le Ciel Ni la Terre est un de ces films dont on ne sort pas indemne, à voir sans hésiter à partir du 7 octobre prochain.

Et voila, c’est une troisième journée de festival qui se clôture à Namur. On fait déjà le bilan d’un premier weekend riche et on revient demain pour de nouvelles découvertes cinématographiques!
Par Alizée Seny