Entre Camélia Jordana et Skip the Use, c’est Renan Luce qui montait sur la grande scène de l’Inc’Rock pour la dernière date de sa mini-tournée belge. Un concert joyeux et rythmé à l’image de l’artiste qui a pu convaincre un public de fans ou pas…
Il est 20h50 à Opprebais… J’attends avec impatience la montée sur scène d »un petit bout d’homme qui m’émerveille par ses talents de conteur extraordinaire depuis maintenant plus de huit ans. Renan Luce… Le chanteur qui m’a conquis par une lettre.
Enfin, il débarque,tout sourire, sa guitare à la main, accompagné de quatre autres musiciens, des nouveaux venus. Sa bonne humeur est communicative, et dès les premières notes, le public est au rendez-vous, entonnant avec le chanteur au timbre si reconnaissable, ses refrains.
J’ai toujours préféré aux voisins les voisines…
Il en faut toujours bien un… Juste à côté de moi… Un de ces voisins bruyants qui n’est clairement pas venu pour apprécier le concert. Ou plutôt si ; mais pour une seule chanson de ce concert. La fameuse lettre comme en témoignent ses cris décomplexés et surtout irrespectueux, s’immisçant au cœur même des morceaux. Pourtant, en dépit des râles, la lettre ne viendra pas (du moins pas tout de suite! ), pour le bonheur de nos oreilles le voisin se taira et, ne pouvant résister à l’appel de la boisson, au bar il filera. Ouf!
Au Lacrymal Circus!
Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas. En effet, l’artiste semble réinventer son univers sur scène, proposant quelque chose de très différent de ce à quoi nous sommes habitués. Les trois albums sont représentés et Renan Luce n’hésite pas à mêler les succès, comme Les Voisines, Monsieur Marcel ou encore Appelle quand tu te réveilles, avec d’autres pépites moins connues comme Le Lacrymal Circus (en version rock) ou Au téléphone avec Maman, pour le plus grand bonheur des fans aguerris (c’est mon cas) qui entonnent tous ces contes modernes, le sourire aux lèvres.
Le chanteur livre une véritable prestation, épaulé par des musiciens passionnés, qui semblent s’amuser autant que lui, et des spectateurs tout aussi emballés. Tout ce petit monde insuffle une énergie nouvelle à tous ces morceaux que des détracteurs ne réduisaient en fait qu’à leur empreinte acoustique, à la frontière entre Brassens et Renaud, son beau-père.
I was here…
Mais déjà le concert touche à sa fin… Et enfin… J’ai reçu une lettre, il y a un moi peut-être, arrivée par erreur, maladresse de facteur. On ne l’attendait plus et la voilà, arrivant enfin à destination, dans les oreilles des fans charmés. Renan Luce aussi paraît conquis, ça ne fait pas un pli, affichant un large sourire, presque surpris qu’autant de gens puissent reprendre en chœur les paroles de ses chansons.
Hommage
Évidemment, le public ne le laissera pas s’en tirer comme ça! À peine sortie de scène, toute la bande revient pour pousser la chansonnette une dernière fois. Et pour ce faire, c’est Je suis une bande de jeunes que le chanteur choisit, une chanson de son beau-père qu’il avait déjà chantée sur l’album de la bande à Renaud. Un dernier hommage repris également par le public tandis qu’un drapeau belge voyage parmi les musiciens du chanteur.
Cette fois-ci, c’est vraiment la fin… Le groupe salue, Renan Luce remercie son équipe, ses fans, ses musiciens, tout sourire avant de disparaître en coulisse. Il faut bien laisser la place aux suivants…
En bonus, la setlist du concert !