La gazette du BIFFF #2 : Des amis zombies plutôt sympas, un tournage qui vire au n’importe quoi, une prof tyrannique et terrifiante, et un exorcisme pas piqué des vers , le BIFFF est lancé !

Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le coeur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez-vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFF. Tout, vous saurez tout sur le 41e festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !

Mercredi 12 avril, cette fois on rentre dans le vif du sujet, le BIFFF est sur les rails.

On commence avec STEPHANE au Ciné 2 à 13h30

Apprenti cinéaste dopé à l’ego de Spielberg mais avec le talent de Max Pécas, Timothée croit réaliser sa version de Mission Impossible avec le budget d’une barquette de Petit Lu. Mais, lors d’un plan large, un quidam fait irruption dans le cadre, gâche forcément la prise et s’apprête à faire bien pire. Car, le susdit quidam, c’est Stéphane, un beauf magnétique et fort en gueule, cascadeur autoproclamé dans le milieu du 7e art et mécène discret de Julien Doré. Et, Stéphane, il se voit bien aider le jeune Timothée en lui proposant de réaliser un film de guerre chez lui, dans une villa immense qui n’est accessible qu’en péniche. Entre baratineur de compétition et mythomane suprême, Timothée hésite. Pourtant, il sent qu’il tient un sujet en or pour un documentaire et fonce tête baissée dans le délire de Stéphane…

Mouais… Certains diront que ce film doit être pris au 20éme degré, que c’est tellement dingue que ça en devient génial, que ceux qui détestent n’ont rien compris, bref, il y aura toujours une forme de snobisme intellectuel à trouver ce nanar épatant. En réalité, disons-le c’est du grand n’importe quoi ! Mal filmé, (volontairement?) mal joué et mal monté, ce film ne serait pas produit par Monsieur Poulpe il serait sans doute resté dans l’anonymat le plus total. J’ai franchement dû me forcer à rester jusqu’à la fin par respect pour le travail effectué.

A oublier très vite sauf si vous êtes fan de nanars et un peu maso sur les bords !

Et ce n’est pas le poussif et peu inspiré court métrage Evil Seewead projeté en ouverture de la séance qui a sauvé la mise. Ouille, ouille, ouille !

Note : 07/20

Director : Timothée Hochet & Lucas Pastor
Screenplay : Timothée Hochet & Lucas Pastor
Cast : Lucas Pastor, Bastien Garcia & Eva Gregorieff
DOP : Xavier Cordonnier
Producer : Vanessa Brias & Monsieur Poulpe
Production : Ninja & Associés
Distribution : Blue Finch Films Releasing
World Sales : Blue Finch Films Releasing / France 2022 Audio : French/  Subtitles : EN / NL /Running time :79’/ Genre(s) : comédie noire / Audience : ENA

Direction le Ciné 1 pour Loneliest Boy in the World de Martin Owen projeté à 16h30

Autiste social surprotégé par sa mère, Oliver passe son temps à regarder les épisodes d’Alf dans sa maison au design cupcake fraise-bonbon, capable de terrasser un diabétique au premier regard. Mais, lorsque sa mère finit accidentellement empalée sur un nain de jardin, son monde s’écroule. Oliver se sent désormais horriblement seul. Sans famille, sans ami. Juste Alf et une assistante sociale un peu trop zélée, qui lui donne une semaine pour créer du lien social avec l’extérieur, faute de quoi elle le fout à l’asile. Mais une semaine, c’est court pour passer de l’ermite zarbi à la coqueluche du coin… Alors, Oliver choisit une option plus pragmatique, pour ne pas dire radicale : il décide de déterrer quatre cadavres encore chauds, et les rapatrie dans son doux cocon pour immortaliser ce merveilleux lien social sur Polaroïd. Mais, au petit matin, quelle n’est pas sa surprise de découvrir ces morts bel et bien vivants, en train de se faire un bon petit déj’ de champion pour entamer cette belle journée…

Voilà une comédie noire qui vous fera passer un bon moment, sans non plus renouveler le genre. Les cadavres qui reviennent à la vie et se transforment en zombies sympa est un thème déjà bien utilisé au cinéma et donc sans grande originalité. Ceci dit il reste de bons gags et un casting convaincant pour un film pop corn qui se regarde facilement et se déguste comme une friandise délicieuse sans pour autant nous laisser un souvenir impérissable.

Note : 11/20

Director : Martin Owen
Screenplay : Piers Ashworth, Brad Wyman & Emilio Estevez
Cast : Max Harwood, Hero Fiennes Tiffin, Susan Wokoma, Evan Ross, Tallulah Haddon, Hammed Animashaun, Jacob Sartorius, Zenobia Williams, Sam Coleman, Mitchell Zhangazha, Nicola Roberts, Alex Murphy & Carol Anne Watts. With Ashley Benson And Ben Miller
DOP : Håvard Helle
Producer : Matt Williams, Pat Wintersgill, Piers Ashworth & Ryan Hamilton
Production : Futur Artiste Entertainment / Great Point Media / Lip Sync
Distribution : The Searchers
World Sales : Voltage Pictures / Year : 2022 / Country: UK / Running time : 91′ / Genre(s) : black comedy, zombies 

Toujours au Ciné 1 on enchaine à 19h00 avec THE PRANK de Maureen Bharoocha

Dire que Ben Palmer est un lycéen organisé et travailleur est un euphémisme : il garde trois copies de tous ses devoirs, et il est prêt à s’ouvrir les veines s’il n’a pas le petit + devant tous ses A. Bref, sa route vers l’obtention d’une bourse pour l’université est toute tracée… Il n’y a qu’un seul obstacle : Mme Wheeler. Officiellement professeur de physique, officieusement teigne exigeante aussi empathique que Charles Manson. Et c’est peu dire… Son dernier méfait ? Annoncer à la classe de Ben qu’elle recale tout le monde parce qu’un petit malin a triché à l’examen. Forcément, le monde parfait de notre premier de classe s’écroule d’un coup, et Ben va se recroqueviller en position du fœtus chez sa copine Tanner. Mais cette dernière, qui se trouve être une badass du numérique, propose de combattre le feu par le feu : créer et poster sur les réseaux sociaux de fausses vidéos insinuant que Wayne – un lycéen porté disparu quelques mois auparavant – a en fait été assassiné par Mme Wheeler, ce qui mettra fin à son règne de terreur et permettra à Ben d’obtenir une note de passage automatique. Et leur farce fonctionne ! Mme Wheeler est expulsée sur le champ, menottes aux poignets, mettant un point final à sa carrière.

J’ai bien aimé ce film qui nous rappelle la légèreté fun des comédies horrifiques des 80’s .On est ici en présence d’ados bien sympas qui tentent d’arriver à leur fin par le biais des réseaux sociaux actuels, et qui au final fourrent leur nez là où il ne faut pas. Le casting est efficace, les ados sont bien campés par Connor Kalopsis (Ben) et la pétillante Ramona Young (Tanner) , mais l’attraction principale est Rita Moreno (West Side Story), 91 ans au compteur, dans le rôle de la prof acariâtre Mrs. Wheeler, sévère, et monstrueuse. Elle est totalement bluffante !

En résumé The Prank est un bon film bien torché au scénario captivant, un bon ticket de cinéma de genre.

Note: 13,5/20

Director : Maureen Bharoocha
Screenplay : Rebecca Flinn-White & Zak White
Cast : Connor Kalopsis, Ramona Young, Rita Moreno, Keith David, Kate Flannery, Meredith Salenger, Jonathan Kimmel, Nathan Janak, Betsy Sodaro & Romel De Silva
DOP : Mathew Rudenberg
Producer : Steve J. Wolfe

Vient ensuite au Ciné 1 à 21h30 le film le plus attendu de la journée avec The Pope’s Exorcist de Julius Avery avec Russell Crowe

En 1987, le Vatican est en pleine crise. D’un côté, des jeunes prélats aux dents longues – plus tendance Séguéla que François d’Assises – cherchent à pimper l’image poussiéreuse de l’Eglise, en dégraissant des postes tels que celui du père Gabriele Amorth, exorciste officiel du Vatican. Pas assez glamour, selon eux… De l’autre, on a le Pape – conscient dans son infinie sagesse que le Bien ne peut exister sans le Mal – qui décide d’envoyer son mercenaire en soutane en Espagne, pour étudier le cas étrange d’un enfant qui souffrirait d’un mal un peu plus hardcore qu’une simple angine de poitrine. Une fois sur place, le père Amorth découvre une ancienne abbaye prête à être restaurée en auberge, et un gamin particulièrement grossier. Mais bon, Amorth en a vu d’autres : ce ne sont pas trois insultes en latin et un crucifix renversé qui vont l’impressionner. Pourtant, il va très vite comprendre que son adversaire est loin d’être un gueux démoniaque de seconde zone. Surtout quand il découvre un secret pas chrétien du tout que le Vatican essaie d’enfouir sous le tapis depuis l’Inquisition. 

Malheureusement je ne peux rien vous dire sur ce film, ni vous donner mes impressions, vu qu’il est sujet à un embargo presse jusqu’à sa sortie en salle prévue le 26 avril prochain.

Un seul conseil : allez voir ce film en salle, vous ne le regretterez pas !

Note: pas noté

Director : Julius Avery
Screenplay : Michael Petroni & Evan Spiliotopoulos
Cast : Russell Crowe, Daniel Zovatto, Alex Essoe & Franco Nero
DOP : Khalid Mohtaseb
Producer : Doug Belgrad, Michael Patrick Kaczmarek & Jeff Katz
Production : Screen Gems
Distribution : Sony Belgium
World Sales : Sony Pictures / Year : 2023 / Country: USA / Audio : English, Italian / Subtitles : EN / FR / NL
Running time : 105′ / Genre : horror, mystery

La journée s’est terminée au Village par le concert de Kamikazé prévu à 23h15.

Et voilà. c’est fini pour cette fois, on se retrouve bientôt pour une nouvelle Gazette du Bifff.

Et en attendant, bon film, goede film comme dirait Stéphane !

Jean-Pierre Vanderlinden

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.