Groupe phare de la scène punk légendaire britannique des 70’s, The Damned étaient samedi dernier en concert à la salle De Casino à Sint Niklaas. Une occasion incontournable de revoir sur scène ce band légendaire qui enregistra sur Stiff Records ce qui est considéré par beaucoup comme le premier 45t de l’histoire du punk rock UK avec New Rose.
C’est devant une salle sold out que les jolies et talentueuses Smalltown Tigers ouvrent le bal. Ce trio féminin de surf punk originaire de Rimini a tout pour plaire: des bonnes compos, une solide énergie et un look charme qui ne laisse personne indifférent.
Valli, Monty et Castel viennent de sortir leur premier album de huit titres, Five Things, enregistré live (excepté les voix) à » L’amor Mio Non Muore » à Forli dans leur pays d’origine, l’Italie. Un brûlot très sympa bourré d’énergie punky, à l’image de leur prestation live pleine de fraîcheur, de générosité et de punk rock endiablé.
Mais les héros très attendus de ce soir ce sont The Damned qui font leur entrée sur scène sous les cris enthousiastes d’un public tout acquis à leur cause.
Marchant en tête des quatre ombres qui prennent possession de la scène, Captain Sensible adresse un furtif signe de la main à la foule.
Quelques instant plus tard, alors que résonnent les premiers accords de Street of Dreams, Dave Vanian le rejoint sur scène, costume noir, chemise blanche très classe, et coiffé d’un élégant chapeau feutre.
Là où je me trouve perché au premier rang du balcon, le son est très bon et d’emblée la guitare de Captain Sensible et son jeu si particulier fait des miracles. D’abord bassiste du groupe lors de sa création, il troqua avec bonheur sa basse contre la guitare en 1979 après le départ de Brian James. Et franchement il assure le bougre !
Les différents changements de line-up et le temps ne semblent pas avoir d’emprise sur l’identité et la créativité du groupe, désormais devenu un quintet avec Monty Oxymoron aux claviers un peu en retrait sur scène, Will Taylor à la batterie et Paul Gray à la basse.
Avec leur rock à la fois punk, gothique et psychédélique The Damned ont évolué vers une grande maîtrise de leur art, sans perdre néanmoins cette énergie folle qui les a toujours caractérisé.
Les titres s’enchainent sans temps mort avec au total 17 pépites parmi lesquelles on peut citer entre autres : The Invisible Man, Wait For The Black Out, Born to Kill, Beware of the Clown, Wake the Dead, Neat Neat Neat, Motorcycle Man, Love Song, Machine Gun Etiquette, Standing on the Edge of Tomorrow, et I Feel Allright leur excellente reprise des Stooges qui clôture le set initialement prévu.
Le band nous offre alors deux rappels. Le premier composé de leur version très particulière du Eloïse de Barry Ryan suivi de Smash it up (part 1 &2). De Casino en veut plus et le deuxième rappel fera encore plus monter la fièvre avec Girl Stop et l’inévitable New Rose qui déclenche dans la fosse quelques pogos dignes de la grande époque.
A 66 et 68 ans, Dave Vanian et Captain Sensible sont toujours au top de leur forme et continuent à piloter The Damned avec cette folie et cette classe qui les caractérise.
Ce samedi là le groupe n’a pas usurpé sa réputation. Il s’est montré plus qu’à la hauteur de la place énorme qu’il occupe dans la folle histoire du punk rock-new wave londonien. Histoire qui quarante cinq ans plus tard reste toujours aussi vive dans les mémoires et les coeurs de ceux qui l’ont vécu, et des autres. Grand !
Jean-Pierre Vanderlinden
En bonus le lien vers une interview intéressante de Dave Vanian pour Telerama.
« Pinch à la batterie et Stu West à la basse. » non non non …. c’est Will Taylor au drums et l’immense Paul Gray à la basse 😉 qui etait déjà dans les Damned pour l’album ‘Black Album »
Merci à vous pour ces précisions, après vérification c’est exact, et c’est corrigé. Visiblement les infos fournies par le dossier de presse n’étaient pas à jour.