De véritables inadaptés sociaux porteurs d’un message de libération, de talentueux guerriers poètes connaissant tous les meilleurs sons énervés des 60 dernières années : rockabilly, garage psych, r&b, surf, blues, cowpunk, glam rock, punk et new wave. Voilà comment se définissent les Nervous Shakes from Belgium !
Formé à l’aube des années 2000 à travers la rencontre de deux personnages hauts en couleurs que sont Ivan « Retroff » Andreini & JP Neligan, le combo Nervous Shakes se veut vrai, direct et sans concessions, à mille lieues des courants musicaux dominants et du capitalisme consumériste outrancier.
Jeudi dernier c’est dans le cadre bien sympathique de la Brasserie de la Mule à Schaerbeek que le band était programmé pour un des derniers concerts de l’année. Une bonne centaine de spectateurs avait fait le déplacement pour applaudir les Secousses Nerveuses, qui après un premier cd « Separate Beds? » auto-produit en 2004 et ressorti en 2019 en vinyle, et un 45t 2 titres sur panique records, ont accouché en 2021 d’un deuxième album emballant du nom de « Walk Like a Lover » sur Mono-tone records.
Un opus emballant qui tient toutes ses promesses si vous êtes amateurs de titres endiablés, immédiats et furieux.
Ce soir petit changement dans le line up, c’est Marc René Deprez ( ex Names, Moon on Man) qui est à la gratte en remplacement (provisoire d’après lui) de JP Neligan, et qui se joint à Bruno V Gompel à la basse, Phil Felix à la batterie et Ivan Retroff au chant et harmonica.
Tout ce petit monde entame les hostilités avec « Get The Fear », « Do You Wanna », « Panzer division », » When things go wild, » « Are you Mine? », enchainant les titres sans perdre de temps comme l’énergie punk le conçoit.
Dans la salle le public est en osmose avec le groupe, ça danse et chante de partout, il est vrai qu’il est difficile de résister à ce débit ininterrompu de titres irrésistibles jetés avec une belle énergie à la gueule d’un public qui n’attend que ça.
« The Curse of Lovers », « Hey Baby », « In The Summer », « Kamikaze Baby », « Brat », l’excellent « Girl Crazeee », le titre phare de l’album » Walk like a Lover « , » Don’t cut me looze « , » Number One » et » Teenage blues « , autant de chansons immédiates et entêtantes qui vous obligent à taper du pied et à vous déhancher constamment.
Ivan, le frontman, n’hésite pas à descendre dans le public et à inviter des spectateurs à chanter avec lui, et parmi eux on reconnait Phil et Jean-Luc des Gabbalovers venus en amis. La scène belge se serre les coudes et c’est très bien comme ça.
On nage en plein trip The Ramones meet The Real Kids avec une touche de The New York Dolls, mais il s’agit bien de Nervous Shakes et de leurs propres compos excepté l’une ou l’autre reprise de leurs glorieux aînés comme « Sheena is a punk rocker » interprétée en rappel , I Need You » ou « Cha Cha twist » ( Coefield- arrangement Detroit Cobras).
Environ 70 minutes plus tard, la coupe est bue, le public est ravi, et les musiciens également.
Malgré quelques petits pains de temps à autre ce qui est normal pour un premier concert avec leur nouveau guitariste – à qui il faut tirer son chapeau pour son adaptation rapide et sa belle énergie en live – le concert fut de très belle facture, et en quittant la Brasserie de la Mule je n’avais qu’une idée en tête revoir bien vite Nervous Shakes en concert et renouveler le plaisir encore et encore. Punk is alive and well !
Jean-Pierre Vanderlinden
ps: un grand merci à Olivier Stourme pour sa contribution photos au pied levé.
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