Un roman noir aux éclats de lumière aveuglants : Héloïse d’Ophelie Cohen

Une fois n’est pas coutume, c’est un roman noir qui occupe cette chronique. Je ne suis pas particulièrement adepte du genre, loin de là en fait… Mais parfois, je me laisse tenter. Souvent parce que livre a été glissé entre mes mains et que la curiosité m’emporte. Héloïse est le premier roman d’Ophélie Cohen et il est un exemple dans le genre. Parce qu’à la noirceur et la vie triste de l’héroïne, elle nous crée des bulles de bonheur et de lumière qui nous permettent de reprendre espoir. Un peu comme si vous étiez un plongeur en apnée trop longue et qu’un sauveur vous insufflait cet oxygène vital à la poursuite de votre périple sous-marin… Héloïse, c’est cela. Les drames de la vie d’une femme, la noirceur d’une littérature noire dans laquelle des éclats de lumière aveuglants vous inonde le cœur et l’âme. Un premier roman noir qui ravira les amateurs du genre.

« Toutes les femmes ont une histoire. La mienne est plutôt moche.

A la veille de ses trente ans, au cours d’une nuit entourée des fantômes de son passé, Héloïse va se dévoiler. Portée par les souvenirs et les remords, elle ouvre la boîte de Pandore. 

Noir, intime et dérangeant, un roman à la fois sombre et lumineux dans lequel les émotions sont à fleurs de mots. »

C’est une vie de souffrances que nous conte Héloïse. Sa naissance ayant engendré la mort de sa mère et le père n’ayant eu la force de rester, elle va donc démarre sa vie en pouponnière, puis dans les orphelinats. Viennent ensuite les familles d’accueil, plus ou moins accueillantes, et le grand ballet des services sociaux.

Héloïse sent en elle grandir une ombre. Dès l’âge de 5 ans, elle sait qu’elle va devoir cohabiter avec elle toute sa vie. Et, pourtant, elle essaie de lutter, elle tente de la tenir à distance, mais souvent l’ombre est la plus forte… et les rencontres qui vont jalonner sa vie vont soit, l’y replonger, soit l’aider à s’en sortir.

Ce roman noir plaira aux amateurs du genre. Parce qu’Héloïse est attachante, qu’elle a la force d’avancer. Le récit de sa vie éveille chez chacun d’entre nous un écho. Et sa façon de réagir nous questionne sur notre propre parcours et sur l’importance des rencontres qui ont assombri ou illuminé notre chemin de vie.

C’est un premier roman. C’est une réussite malgré quelques bémols tout personnels. J’aurais aimé que l’auteure s’autorise à aller au bout de son cheminement. J’aurais aimé une Héloïse qui se prend plus en main. Qui assume la résurgence de l’ombre et n’en rejette pas la cause sur les événements extérieurs. Avec une évolution, vers la noirceur ou vers la lumière (au choix de l’auteure), plus marquée. Mais Héloïse a plus que des circonstances atténuantes. Et les éclats de lumière que nous propose l’auteure au sein de cette « sombritude » sont particulièrement réussis. 

On vibre avec Héloïse, on pleure avec elle, on espère pour elle. On a du mal à la laisser. C’est un premier roman qui vous emporte bien au-delà de ce que vous en attendiez. Parce qu’il faut reconnaître que je n’ai pas lâché ce bouquin. Commencé un samedi après-midi, je me suis levée le dimanche matin aux aurores pour le terminer. Car il fallait que je sache, car Héloïse ne vous laisse pas indifférent. Car vous avez envie de la cajoler, de la secouer, de l’engueuler mais vous ne pouvez pas continuer votre route en la laissant seule sur le bas-côté.

Un roman noir à lire, une auteure à découvrir et prometteuse…  à suivre pour ces prochains écrits.

Auteure : Ophélie Cohen

Titre : Héloïse

Editions : IFS / Phénix noir

Sorti le 13 octobre 2021

Nbre de pages : 349 pages

Prix : 15,95 €

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