« Faux Pas » de Maria Adolfsson, un polar nordique qui avance un peu trop à petits trots pour convaincre complètement.

Mais qu’est-ce qui lui est passé par la tête? Comment Karen, enquêtrice chevronnée, s’est-elle retrouvée dans le même lit que son boss la nuit de la fête d’Oïstra (la célèbre fête de l’huître)?

Il faut dire que cette nuit, (probablement la plus festive de Doggerland) est propice à tous les débordements. Ivresse sur la voie publique, hospitalisations suite à une trop grande consommation du mollusques bivalves dont c’est la fête. Oui, c’est certain, on peut s’attendre à tout un soir de débauche comme celui-là . Alors lorsqu’elle apprend le lendemain matin que l’ex-femme de son coup d’un soir a été assassinée, le doute s’installe, surtout lorsque l’on sait que les relations entre le flic et son ex n’étaient pas au beau fixe. Cet homme qu’elle a quitté en douce ce matin-là dans la chambre 507 de l’hôtel Strand est-il un meurtrier? Obligée par la force des choses de diriger l’enquête, Karen découvre que la victime était loin d’être une sainte.

C’est un fait, l’archipel de Doggerland n’est calme qu’en apparence.

Maria Adolfsson

Alors. Faut-il ou ne faut-il pas lire « Faux Pas » ?

Il faut évidemment le lire si vous êtes accro aux polars nordiques ne fusse que pour découvrir cette nouvelle romancière suédoise, Maria Adolfsson. Même si dans le genre « frissons venus du nord de l’Europe » il faut bien avouer que personne jusqu’à présent n’a égalé les talentueux Henning Mankell et Arnaldur Indridasson.

Vous pouvez franchemennt courir jusqu’à la librairie la plus proche si les prénoms Sigrid, Evald, Sören ou encore Per vous sont aussi familiers que les prénoms Charles et Michel. Les autres, amateurs d’action, peuvent passer leur chemin car il faut bien l’admettre, l’intrigue de Faux Pas fait longtemps du surplace, jonglant entre passé et présent comme bon nombre de polars venant du froid (un procédé qui devient terriblement prévisible à la longue), l’intrigue avance en effet lentement sans énormes rebondissements. (Nous ne sommes pas chez Harlan Coben, autant prévenir.)

On peut également se demander pourquoi Maria Adolfsson a choisi de créer un archipel imaginaire (Doggerland) situé entre la Grande-Bretagne et le Danemark alors que sa compatriote Camilla Läckberg, par exemple, a fait de la ville de Fjällbacka le théâtre central de ses romans à succès, ville devenue entretemps un haut lieu du tourisme en Suède.

On l’aura compris « Faux Pas » ne révolutionne pas le genre mais n’en demeure pas moins un polar d’honnête facture. Un deuxième tome est prévu pour cet automne.

Titre : Faux Pas

Auteur : Maria Adolfsson

Genre : Policier

Éditeur : J’ai lu

Nbr de pages : 384

Date de sortie : le 07/04/2021

Prix : 8,50€

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