Minute papillon, n’aurait-on pas un peu trop figé l’image de la princesse dans la pierre, pour qu’elle corresponde aux rêves de Disney. Heureusement le monde a changé et est là pour constater que des princesses il y en a de toutes sortes, gentilles ou féroces, simples ou capricieuses, hautaines ou le coeur sur la main. Au royaume des Pays-Bas, Pom Petidom nous fait comprendre que dans princesse, il y a peste.

Résumé de l’éditeur : Qui a dit que les princesses étaient douces et obéissantes, polies et charmantes ? Pom Petidom, pourtant princesse de son état, n’en fait qu’à sa tête ! Là, elle attend la visite de Tobias le Blondinet, du royaume Au-coin-à-gauche, pour une visite royale. La dernière fois qu’ils se sont vus, ils avaient six ans et Tobias s’était montré très discret, voire inexistant. Une année entière s’est écoulée : elle l’imagine fièrement harnaché sur son cheval, arborant quelques tatouages et venant lui jouer des airs de guitare. Hélas, le jeune prince a l’air tout aussi sérieux et peu enclin à se plier à ses caprices que l’année précédente. Vont-ils enfin réussir à se comprendre lors de cette soirée-pyjama peu protocolaire ? La rencontre au sommet va-t-elle tourner au vinaigre?

Elle a un jardin qui n’a rien à envier à Versailles, que surplombent des flamands roses et des pélicans et que borde une rivière dans laquelle on peut voir des crocodiles et même une baleine. Nul doute que ce que cette princesse veut, elle l’obtient. Sauf ce qui ne se contrôle pas. On ne peut pas demander aux autres d’être ce qu’ils ne sont pas, les faire changer pour qu’ils conviennent parfaitement à l’image qu’on voudrait qu’ils aient.

Rien à faire, au fil des années, celui que Pom voyait comme son prétendant, Tobias le Blondinet, est resté naïf et bohème, même pas capable de peigner son cheval comme il le faudrait pour qu’il ait de l’allure. Il faut tout lui apprendre à Tobias, le protocole et l’élégance. Pourtant, les années passent, et Pom se dit qu’il va falloir le dresser si elle veut un jour épouser celui qu’elle voit en rockstar badass et tatoué. Hé oui, les temps changent et pourquoi les princes charmants ne pourraient-ils pas avoir du style, être un peu punk. Sauf que Tobias est plus grunge.


Pourtant, qui est le mieux dans sa peau entre la princesse qui se rêve déjà grande et mariée et Tobias qui est dans son monde mais bien dans sa peau. Et s’il veut jouer à la poupée qu’on le laisse en paix. On peut être un prince moderne et envoyer promener le protocole. Mais, pour la première fois, Pom et Tobias peuvent réellement se rencontrer, se laisser aller l’un vers l’autre, comme des enfants, capables des 400 coups et de donner du boulot et du nettoyage aux majordomes du palais. Pom et Tobias vont faire n’importe quoi.

Sur les mots iconoclastes de Kim Van Kooten, Noëlle Smit réalise une histoire qui incitera sans doute les parents l’ayant lue à leur progéniture à ranger les pots de peinture et autres instruments de torture des murs pour un petit moment. Pour ne pas que Pom et Tobias fassent des émules. De son trait humoristique, trouvant des réflexes enfantins et un juste milieu entre la naïveté et le spectacle royal, Noëlle Smit donne des vitamines et de la couleur à ce récit invitant les enfants à être eux-mêmes avant de se rêver trop grands et responsables. Ce n’est pas du luxe et en plus c’est drôle.
Titre : Pom Petidom
Sous-titre : La princesse aux mille caprices
Texte : Kim Van Kooten
Illustrations : Noëlle Smit
Traduction : Normand Paiement
Genre : Conte, Humour
Public : À partir de 3 ans
Éditeur : Glénat Jeunesse
Éditeur VO : Gottmer
Nbre de pages : 40
Prix : 13€
Date de sortie : le 27/01/2021
Extraits :