Au-delà de la série Netflix, les comics V-Wars pour démystifier et démonstrifier les vampires, humains (presque) comme les autres

Arrivée dans nos pays via l’incontournable Netflix, qui a les dents longues on le sait, V Wars est la nouvelle série mettant en scène des vampires voraces et d’un nouveau genre. Mise en ligne le 5 décembre dernier, elle s’inspire des écrits de Jonathan Maberry. Une oeuvre qui avait déjà donné lieu à des comics, dès 2014. L’occasion était trop belle pour les Éditions Graph Zeppelin qui viennent de dégoupiller un recueil des cinq premiers chapitres de ce survival pour une fois pas à sens unique.

Résumé de l’éditeur : En fondant sous l’effet du réchauffement climatique, les glaces polaires libèrent un virus emprisonné depuis des millénaires. La mutation génétique qu’il entraîne transforme les malades en vampires. Face à cette nouvelle menace, la réflexion des humains non-infectés est brouillée par des conflits idéologiques. Mais suite à un attentat revendiqué par une cellule terroriste vampire, la guerre est déclarée et une chose paraît certaine : le sang va couler à flots !

Ne nous y trompons pas, sous une couverture hypnoti-sanglante de Ryan Brown, c’est bien Alan Robinson qui est aux commandes de cette adaptation BD de ce best-seller. Une adaptation qui ne peut qu’être fidèle puisque Jonathan Maberry a lui-même repris la plume pour scénariser cette histoire. Entre deux aventures de Retour dans le futur, Alan Robinson continue d’animer un héros scientifique en la personne de Luther Swann. Pas spécialement beau gosse comme peut l’incarner Ian Somerhalder, le Docteur respire le mal-être et torturé. Sa famille a explosé, la société n’est plus que chaos et pourtant il veut encore la sauver à grands coups d’humanisme.

© Maberry/Robinson/Fotos chez IDW

Ce qui ne séduit pas forcément l’escadron de la mort (ou de la seconde mort) dans lequel il a été engagé. C’est vrai qu’à force de voir des films et des séries, la première chose qui nous viendrait en tête en face d’un vampire ne serait pas forcément de le prendre dans ses bras… plutôt de tirer à tout berzingue. Pourtant Luther veut encore aimer son prochain.

© Maberry/Robinson/Fotos chez IDW

Il faut dire que si on les appelle vampires, ou Bloods, et qu’ils naissent de l’humain, ces créatures ne sont pas celles qu’on nous a montrées depuis Bram Stoker. Puisqu’il faut évoluer avec son temps, ces suceurs de sang 2.0 n’ont plus grand-chose à voir avec le mythe de la chauve-souris, ils sont le fruit d’une terrible épidémie qui entraîne un appétit immodéré pour l’hémoglobine et font muter les hôtes de ce virus impitoyable… même s’il n’atteint manifestement pas tout le monde.

© Maberry/Robinson/Fotos chez Graph Zeppelin

C’en est donc fini des vampires qui convertissent et offrent la vie éternelle à leur proie en laissant deux trous disgracieux dans leur cou. De même, les malades, s’ils se transforment et arborent des canines XXL, adoptent des looks très différents. Certains monstrueux, d’autres conservant un physique assez passe-partout. Si bien que quand la célèbre journaliste Yuki Nitobe prend le parti des infectés, ça fait un peu la Belle et les Bêtes. Car s’il y a des transfusions abondantes, il y a aussi des transfuges. Et quatre clans : les Beats pro-Bloods et les anti; les Bloods pacifiques et les Bloods qui entendent bien éradiquer l’humain. De quoi donner différents mélanges qui portent bien plus loin que la sempiternelle opposition entre le bien et le mal et rebattent complètement les cartes.

Entre la force des médias, de leur déontologie ou de leur populisme crasse, et les interventions musclées, militaires; Jonathan Maberry signe avant tout un récit politique et d’espionnage où il est plus question de terrorisme, finalement, que de pouvoirs fantastiques. Ce n’est donc pas aussi sexy et magnétique que ce qu’on a pu voir dans ces oeuvres récentes où les vampires sont esthétisés mais on y trouve beaucoup d’autres choses emblématiques de ce premier quart de vingt-et-unième siècle. Loin aussi des mécaniques bourrines. Alan Robinson, s’il fige parfois un peu trop les gueules, réussit une oeuvre dure et fracassante dans laquelle le dessin donne un peu plus d’impact aux surprises négociées par un scénariste qui semble avoir beaucoup de suite dans les idées.

Alors que ce premier tome augure beaucoup de bon, Graph Zeppelin ne sera pas en reste puisque l’éditeur publiera le roman originel de Jonathan Maberry, le 28 janvier, et le deuxième recueil de comics, intitulé Tous des monstres, le 10 mars.

Série : V-Wars

Tome : 1 – La Reine Pourpre

D’après le roman de Jonathan Maberry

Scénario : Jonathan Maberry

Dessin : Alan Robinson

Couleurs : Jay Fotos

Traduction: Blooming Words

Genre : Espionnage, Politique, Science-fiction

Éditeur : Graph Zeppelin

Éditeur VO: IDW

Nbre de pages : 144

Prix : 17€

Date de sortie : le 10/12/2019

Extraits :

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