Fleuron incontournable de son répertoire, Mamy Fout le Bronx rassemble tous les ingrédients qui font le succès du Magic Land Théâtre

Actuellement, le Magic Land Théâtre reprend jusqu’au 30 mars une de ses pièces emblématiques, Mamy fout le Bronx, et le moins qu’on puisse dire c’est que ce spectacle irrésistible constitue un pur moment de bonheur.

© Magic Land Théâtre

Michel a décidé de louer une maison isolée en Lozère, pour y passer un réveillon en famille, mais il est loin d’imaginer la tournure que vont prendre les événements. Depuis 10 ans, la femme de Michel et ses deux sœurs ne se sont pas revues. Au fil de l’évocation des souvenirs et des révélations, la tension monte. Alors qu’on attend Mamy qui n’arrive pas, Kevin, l’ado de la bande, ne fait rien pour alléger le climat : il est persuadé qu’ils sont la cible d’une machination et qu’ils ne sortiront pas vivants de cette maison hantée. Même les plus cartésiens finissent par douter, tant les signes étranges se multiplient au fil des révélations, le réveillon vire au drame, faisant éclater les derniers liens qui soudaient encore un peu la famille. (source Magic Land Théâtre)

Pièce exportable à l’itinérance car contrairement à d’autres créations du Magic Land, toute l’action ce passe sur un seul plateau, Mamy Fout le Bronx rassemble tous les ingrédients qui font le succès du Magic Land Théâtre.

© Magic Land Théâtre

Dans un décor simple mais inventif qui nous plonge directement dans l’ambiance, les comédiens s’en donnent à coeur joie à grand renfort de situations cocasses et au prix de dialogues savoureux et croustillants ainsi que de jeux de mots souvent épiques. On retrouve tout le talent de la plume de Patrick Chaboud servi par une bande au sommet de son art. Du jeune Jérémy Bouly dans le rôle de l’ado fan de films d’horreur dont l’imagination sans bornes va faire trembler la famille, à Sophie D’hondt (la mère) en passant par le pilier Philippe Drecq (le père), Manon Hanseeuw (la soeur ennemie qui change d’amant comme de chemise), l’inénarrable Thomas Linckx (Jacques, l’amant de la soeur) et  l’incomparable Bénédicte Philippon (la plus jeune soeur complètement décalée) qui marque réellement la pièce de son empreinte avec une composition totalement barrée qui amène un réel plus à la pièce déjà très drôle, tous sont parfaits.

On assiste le sourire aux lèvres, deux heures durant, à des joutes verbales savoureuses et à une mise en situation rocambolesque des personnages qui met nos zygomatiques à rude épreuve.

© Magic Land Théâtre

Avec cette constance dans la qualité d’un humour qui n’appartient qu’à lui, le Magic Land Théâtre garde le monopole d’un vrai théâtre populaire distrayant et salvateur qui se savoure comme une bouffée d’air frais dans un monde souvent pollué par le conformisme rasoir et l’ultra politiquement correct.

Et lorsque dans ce genre d’exercice casse gueule, la forme n’en oublie jamais le fond, on ne peut qu’être en admiration devant ces coups de maîtres bien moins naïfs qu’ils ne le paraissent.

Longue vie au Magic Land !

Jean-Pierre Vanderlinden

Mamy fout le Bronx

Du 23 au 30 mars à 20h

Avec : Jérémy Bouly, Sophie D’Hondt, Philippe Drecq, Manon Hanseeuw, Thomas Linckx et Bénédicte Philippon

Texte et Mise en scène de Patrick Chaboud

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