Bonnet blanc ou blanc bonnet ? Fabienne Cresens, artiste « photographière », dénonce, à sa manière, le réchauffement climatique et sublime ses visages d’un noir et blanc bouleversant

En ce moment, les Halles Saint-Géry vous proposent une exposition de photos surprenantes intitulée La Montée des Eaux et signée Fabienne Cresens. 

© Picturelle.be

Fabienne Cresens est une photographe autodidacte belge. Née en Afrique, elle ne cesse depuis l’âge de dix-sept ans, d’élargir le champ de son art, de l’argentique au numérique aujourd’hui, avec ce qu’elle nomme des objets photographiques qui ouvrent la voie à de nouvelles expérimentations qu’elle mène principalement à Bruxelles.

La Montée des Eaux de Fabienne Cresens pose un regard sans concessions sur une réalité que beaucoup se refusent à accepter : le réchauffement climatique. Soit une série photographique de pure attention à l’environnement et aux êtres humains qui y sont reliés.

Ces visages immortalisés par la photographe bruxelloise au travers de sa série « La Montée des Eaux » sont des portraits iconoclastes de personnalités connues ou d’ anonymes, hommes et femmes, jeunes et vieux, de toutes races ou origines, tous reliés entre eux par le recours à un accessoire banal et populaire : le bonnet de bain. Fabienne nous  interpelle et nous amène à réfléchir sur la question du réchauffement de notre planète.

© Jean-Pierre Vanderlinden

En parcourant son plateau d’exposition on peut lire aussi des citations exposées les unes à la suite des autres, réflexions intimes sur le sujet qu’ont partagé avec elle ses modèles au terme de multiples séances de shooting, pour en arriver au final à ressortir de chaque rencontre  » LE  »  cliché qui perdure et trouble le spectateur. Quand elle photographie, Fabienne s’approche au plus près d’un visage, comme si elle le voyait pour la première fois.

© Frédéric Moreau de Bellaing

Le visage est naturel, simple et bouleversant arborant fièrement toutes ses qualités et ses défauts. Chacun de ses visages propose une attitude qui lui est propre face à la destruction inéluctable des éléments , pluies torrentielles, inondations, montée des océans, tempêtes, ou tsunamis. Le talent de photographe et la maitrise parfaite du noir et blanc de Fabienne Cresens font le reste.

© Frédéric Moreau de Bellaing

Ce dimanche l’exposition a ouvert ses portes en la présence de plusieurs de ses modèles et d’un public fidèle impatient de découvrir ses photographies qui seront visibles du 29 juillet au 31 aout 2018 aux Halles St-Gery au coeur de Bruxelles.

Ne tardez pas à découvrir l’univers d’une artiste atypique, étonnante et engagée, le voyage en vaut le détour et l’entrée est libre.

Jean-Pierre Vanderlinden

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.