Chet Faker est de retour,mais appelez-le désormais de son vrai nom : Nick Murphy. Le producteur australien s’est fait repérer en 2011 avec sa reprise de « No Diggity » de Blackstreet et l’on découvre alors sa patte artistique faite d’électro, de soul et de r’n’b. Suite au déplacement de son concert prévu initialement au Cirque Royal et dû à l’affaire que l’on sait, c’est à Forest National en version club qu’il avait donné rendez vous à ses fans, ce 27 novembre.

Les plus branchés se rappellent de son premier EP, Thinking In Textures et de sa collaboration avec Flume sur le tubesque « Drop The Game ». En 2014, Chet Faker nous dévoile son premier album, Built On Glass, dont il tire deux hits en puissance : »Gold » et « Talk Is Cheap ». En 2017, l’homme nous revient en force avec un featuring vocal sur le titre « No Reason » pièce maîtresse de Migration, le dernier album de Simon Green alias Bonobo.

Et sur scène ça donne quoi Nick Murphy? L’artiste expérimente sans cesse, alors le spectacle n’est jamais le même que le précédent et on y trouve des moments magiques mais aussi des passages moins aboutis comme ce nouveau titre au piano qu’il nous propose en avant-première, certes bien agréable, mais qui mérite encore une bonne dose de travail. On perçoit l’australien barbu en plein devenir quand à la progression de sa performance scénique, il semble heureux de se donner en spectacle en live mais on le sent encore un peu tendu et pas toujours totalement à l’aise sur les planches. Musicalement, le band qui l’accompagne donne vie à ses compositions de belle manière et certains titres se révèlent d’une efficacité redoutable à l’image de « Medication » joué en clôture d’un concert intéressant, quelquefois envoûtant, mais aussi inégal.
Texte : Jean-Pierre Vanderlinden
Le concert en images…