Pauvre Maya, comme si ça ne lui suffisait pas d’avoir été vendue par ses proches à un réseau de prostitution géré par le terrible Mexico, la voilà bâillonnée et enfermée dans le coffre d’une voiture parce qu’elle en sait malheureusement un peu trop sur les agissements louches du Maire, l’un de ses clients réguliers. Par chance la jeune fille parvient à s’échapper et trouve refuge dans la ferme de Léonard Moye, un type un peu étrange qui vit reclus en compagnie d’un mannequin de magasin censé être la réincarnation de son épouse décédée. Le vieil homme ému par le sort de Maya n’aura plus comme but que de la protéger de l’affreux proxénète et de ses hommes de mains.

Fans de Tarantino ou des frères Coen, le livre de Peter Farris pourrait vous plaire. Le sang gicle, les coups pleuvent et comme dans les films de ces célèbres réalisateurs, l’horreur des situations décrites est contrebalancée par un humour et un soupçon de tendresse souvent les bienvenus. Il est clair que nous ne sommes pas chez Mary Higgins Clark. Loin de là. Ici c’est du lourd, du très très lourd.
Car l’Amérique dépeinte par Farris, n’est guère reluisante. Prostitution, corruption, enlèvement. Bref ! Une Amérique en totale perdition. Victime lui même d’un braquage alors qu’il était guichetier, Peter Farris a apparemment décidé de témoigner par écrit sur cette Amérique gangrenée par la violence.
Spécialisées dans la littérature américaine, les Éditions Gallmeister font donc également la part belle au roman noir. Quelle bonne idée. Le livre de Peter Farris (également membre d’un groupe de rock, CABLE) donne en tout cas furieusement envie de découvrir un peu plus leur catalogue Neo Noir tant « Le diable en personne » se révèle être percutant et sans temps mort.
Titre : Le diable en personne
Auteur : Peter Farris
Genre : Policier
Editeur : Éditions Gallmeister
Nbr de pages : 265
Date de sortie : 17 août 2017
Prix : 20,50€