Les « Images au soleil » de Mochélan à Esperanzah! (Interview)

Sous un soleil qui l’enthousiasmait, Mochélan s’est prêté au jeu des questions-réponses avant d’entrer quelques minutes plus tard sur la Scène Découverte avec une énergie et un aplomb qui font les grands et un rap qui mérite franchement le coup d’oreille, sans facilité mais fort en poésie et en authenticité.

Bonjour Mochélan, Esperanzah, ça vous évoque quoi ?

Nickel, ça fait super plaisir d’être là, ça va être plutôt génial. On est impatient de monter sur scène.

D’autant que l’aventure Esperanzah ! elle a commencé il y a un moment, avec cette entrée en gare à Namur pour annoncer le festival.

Oui, une belle entrée en gare, on s’était bien amusé avec toute l’équipe.

On n’y arrive pas comme un cheveu dans la soupe dans le festival. Comme lui, il faut avoir des choses à dire, non ?

Il faut avoir un intérêt, une observation de ce qui se passe, là, maintenant. Et une volonté de se dire qu’on ne va pas laisser les autres décider à notre place de notre devenir.

Esperanzah - Mochélan (18)Juste avant de monter sur scène, vous avez des petits rituels ?

Répondre aux interviews, mais sinon pas grand-chose. Je ne suis pas fétichiste pour un sou. Après, il y a les rituels incontournables : échauffer ma voix, décharger et brancher tout le matériel, se préparer. C’est surtout ça qui nous préoccupe. Puis on rentre dans le tas.

Sur la scène découverte, ce soir, ça met la pression de faire l’objet d’une découverte ?

Non, pas vraiment, un public c’est un public, une scène c’est une scène. Je ne reproduis pas le même concert chaque fois, mais je donne la même énergie dès que je suis reçu quelque part.

Un nouvel album qui s’intitule Image à la pluie. Un titre très actuel dans une société qui sait de moins en moins se passer de l’image, non ?

Je ne vois pas ça que de manière négative, c’est un constat, c’est comme ça. Nous l’avons bien voulu. Ça fait partie d’un tout, l’image et ses détournements. L’image est vraiment importante. Et dans cet l’objet qu’est l’album aussi. Conceptualisé par notre Rémon Junior national. Je travaille avec Rémon Junior qui a beaucoup de talents et notamment le graphisme. Ce n’est pas destiné à la vente de masse, comme des petits pains. Donc on soigne l’objet parce qu’on sait que ceux qui se le procureront seront des gens qui apprécient notre travail et, pour ceux qui le découvriront, une envie d’être le plus complet possible.

Comment ce que vous avez choisi votre style d’écriture, assez unique, travaillé et appelant,Esperanzah - Mochélan (11) encore une fois, à des images ?

Ça ne se choisit pas, il n’y a pas de formule magique, c’est en fonction des textes que tu fais, des enregistrements. Dans mon travail, j’ai plus tendance à écrire énormément au lieu de peaufiner un texte, de le retourner dans tous les sens. Je préfère réécrire trois ou quatre fois sur le même sujet. Mais ça dépend des morceaux.

Puis vous avez choisi le nom de Zoku, pourquoi ?

C’est parce qu’ici l’écriture est directement liée à la manière de faire de la musique. Je ne suis plus seul dans mon projet, on est un groupe, un clan, tout va de paire. Raimond Junior me donne une idée de musique, j’écrit une première ébauche de texte, sur laquelle il modifiera peut-être sa musique. On assume ce côté où tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice et sur scène, ce qu’on raconte, c’est une histoire de groupe.

Vous faites du rap, mais vous ne dites pas ce que c’est ?

C’est voulu, ne pas définir le rap selon un moment ou un courant clos dans le temps. Le rap, c’est un mouvement encore en mouvement. On ne peut le définir de manière arrêtée.

Découvrez la version acoustique livrée par Mochélan à Airtv:

http://www.vike.be/fr/mochelan-zoku-onair-acoustique/?embed=true

Vous écrivez : « Dès qu’il y a de la zik, ma super-cape est là », un super-héros Mochélan ?

Esperanzah - Mochélan (3)Non non, c’est plutôt un jeu de mot avec a capella et le fait qu’on fait du rap alors qu’on parle de moi comme un slameur. Je voulais me jouer de certaines images selon lesquelles ont voit certaines personnes.

Vous avez un été chargé en festivals, non ?

Que des bonnes dates, on est vraiment content. En plus, finalement, on aurait du appeler l’album « Image au soleil ». Chaque fois qu’on joue, le soleil est radieux ! Ça nous correspond assez bien de prendre l’inverse du truc pour en arriver dans le droit chemin.

Niveau concert, il ne faudra pas rater Quai 10 on fire, la première grande fête artistique de la ville de Charleroi avec une volonté, sur les quais, de construire toute une soirée sur les artistes carolos, du mapping géant aux djs. Tous les acteurs culturels de la ville y seront. C’est la grande échéance, le 5 septembre.

Merci Mochélan!

Quelques photos: 

Prochains concerts: le 30 août à Scène sur Sambre à Thuin et le 5 septembre à Quai 10 on fire à Charleroi

Mochélan est sur Facebook et a son site internet

Album disponible sur le label Factice d’Igloo Records.

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