Le pêcheur de rêves: une belle carte de visite, en relief, des fonds marins fantastiques face à l’humain cynique

© Garcia chez Jungle

Les fonds marins réservent toujours des surprises, de l’émerveillement, des rêves. Ceux que voudrait pêcher Maël. Oh, pas des poissons, comme son père l’a décidé sans lui demander son avis. D’une génération à l’autre, les vocations divergent. Mais Maël ne sait pas encore à quel point Élodie Garcia a lié son destin à l’océan et à la légende des Océnides.

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Résumé du tome 1 de Le pêcheur de Rêves par Jungle : Dans un petit village côtier, le jeune Maël rêve de découvrir le monde et se plonge dans les carnets de son grand-père disparu en mer. Son père, lui, souhaite que son fils prenne la même voie que lui : il deviendra pêcheur. Un beau matin, le jeune garçon est emmené en mer bien malgré lui, mais une tempête le projette par-dessus bord ! Le ciel se mélange à l’océan, Maël se retrouve tout au fond de l’eau… Lorsqu’il ouvre les yeux, il découvre un monde qu’il n’aurait jamais pu imaginer.

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Sous l’océan, souuus l’océan… la chanson est connue mais, jouée avec un harmonica gravé au nom d’Hermann M., l’air change. Seule à la barre, pour son deuxième album BD, la Bordelaise Élodie Garcia nous entraîne entre terre et mer avec son style si particulier, comme dans une bouteille, avec un côté fisheye et en connexion avec une manière enfantine de voir les choses.

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Ça tombe bien, c’est à un jeune public que Le pêcheur de rêves s’adresse, mais les plus grands, comme moi, se laisseront agréablement embarquer dans cette nouvelle légende, sur fond de disparition en mer et d’avidité des humains terriens à tout contrôler, jusqu’au plus petit grain de sable tout au fond de la mer, quitte à l’anéantir s’il lui résiste.

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Quitte à entraîner dans les abysses et l’oubli des individus tout à fait remarquables. À la faveur d’une tempête, notre héros, Maël va s’ouvrir à des mondes tout à fait insoupçonnés, avec naïveté, quitte à se laisser piéger par des survivants aigris face aux Hommes y compris leurs petits, quand bien même innocents.

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Voilà 72 pages surprenantes et rythmées, le découpage se veut inventif même si on notera que la mise en page pêle-mêle fond ensemble et de manière abrupte certaines vignettes. Dommage car Élodie Garcia a une patte, et une nageoire, qui nous fait plonger avec émotions, dans ces fonds marins revisités et forts en reliefs.

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Manifestement, ce premier tome appelle une suite, je suis un peu dubitatif tant ce récit, où triomphent les bons sentiments, entremêlés habilement à des éléments neufs et d’autres rappelant quelques histoires océanes connues, me semble complet. À voir donc.

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À lire chez Jungle.

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