La Gazette du BIFFF #3 : journée complètement barrée au BIFFF, avec des chrétiens d’une sitcom qui pêtent les plombs, et une enquête bien belge sur la vague d’ovnis qui a secoué la Belgique en 89/90. Du grand et beau délire cinématographique comme on aime !

Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le coeur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez-vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFFTout, vous saurez tout sur le 42e festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !

Cette fois ça y est le festival est lancé et pour votre serviteur le rythme de croisière va être soutenu comme chaque année. Environ une bonne quarantaine de films à visionner et à chroniquer en 13 jours, ça pique un peu les yeux, mais quand on est passionné on reste motivé.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Bref, on ne va une fois encore pas s’ennuyer au BIFFF !

Au hasard des couloirs mon accro du BIFFF du jour est David P. , figure emblématique du festival depuis tant d’années.  Peintre, dessinateur de bds, auteur, laissez vos sens plonger au cœur de ses univers historico-fantastico-érotico-burlesques.

Sa nouvelle BD Sous terre pour survivre est en vente au BIFFF !

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Aujourd’hui, jeudi 11, direction le Ciné 1 à 19h pour KRAZY HOUSE de Steffen Haars & Flip Van der Kuil

Krazy House est une sitcom américaine des années 90 au format 4:3 et avec des rires en boîte piqués à « Ma Sorcière bien aimée ». Bernie Christian est une feignasse profondément religieuse éternellement engoncée dans son pull « Jésus » tricoté par ses soins. C’est à sa femme Eva, une femme d’affaires chroniquement stressée, qu’il incombe de maintenir la famille à flot. Leur fille est la seule vierge du lycée et leur fils se rebelle contre ce zèle permanent en faisant des expériences de chimie bizarres. Lorsque la maladresse de Bernie provoque l’éclatement des canalisations d’eau, Dieu semble leur envoyer un deus ex machina en la personne de Pjotr et de ses deux rejetons. En un rien de temps, ces foutus orthodoxes transforment la maison en un véritable gruyère, comme s’ils recherchaient quelque chose. Mais, pour Bernie, le coup de l’épreuve du Taulier et de l’autre joue tendue a ses limites.

Alors là, accrochez vous ce film est totalement déjanté mais également parfaitement jouissif.

Cette pépite taillée pour le BIFFF, mais pas que, est idéal pour repousser les limites de la bien-pensance. Irrévérencieuse, surprenante, sanglante, blasphématoire et complétement dingue cette comédie d’horreur originaire des Pays Bas avec Nick Frost et Alicia Silverstone, a été écrite et réalisée par le duo de cinéastes néerlandais Steffen Haars et Flip van der Shrine, et le moins qu’on puisse dire c’est que les deux compères ont réellement lâché les chiens dans le genre on n’épargne rien ni personne.

Et une fois les chiens lâchés on est happé par ce petit bijou de liberté d’expression sans tabous tellement rare de nos jours.

Je ne vous en dirai pas plus sur ce film qui fut incontestablement un tout grand moment de délire collectif de cette édition 2024, avec une salle pliée de rire et conquise.

Un film à ne pas rater, mais à ne pas mettre devant tous les yeux, sauf si vous avez des ennemis un peu prudes, très pieux ou bien pensants et que vous voulez les faire bondir, il y a de fortes chances qu’ils ne s’en remettent jamais !

Génial !

Note : 15,5/20

Screenshot

Original Title : KRAZY HOUSE
Director 
: Steffen Haars & Flip Van der Kuil
Screenplay : Steffen Haars & Flip Van der Kuil
Cast : Nick Frost, Alicia Silverstone, Gate Jansen, Walt Klink, Chris Peters, Kevin Connolly, Jan Bijvoet & Matti Stooker
DOP : Joris Kerbosch
Producer : Maarten Swart
Production : Kaap Holland Film
Distribution : Splendid Film BV
World Sales : WTFilms /

Year : 2024 /Country :  Netherlands

Audio : English
Subtitles : FR / NL
Running time : 86′

Genre(s) : black comedy, horror

 

 

 

Il est 21h00 et tous les amateurs de cinéma belge se sont donné rendez vous au Ciné 2 pour la projection de THE BELGIAN WAVE de Jérôme Vandewattyne

Ça y est, on va enfin pouvoir arrêter de se foutre de la gueule des Belges : le 27 avril 2020, le Pentagone déclassifie trois vidéos confirmant l’existence d’OVNIS alors que, depuis trente ans, la Belgique est le seul pays à y avoir cru. Mais cette nouvelle fracassante va surtout ébranler Karen, dont le père aurait perdu la boule à cause de ces foutues soucoupes, alors qu’il était en plein tournage non loin de l’OTAN avec le journaliste mystérieusement disparu Marc Vaerenbergh. Bien décidée à laver l’honneur de son paternel, Karen retrouve Elzo, le filleul de Marc en pleine descente d’acide, et lui propose une autre descente. Dans le passé, cette fois. Mais pas si simple, ce passé : entre des témoins qui n’ont pas toutes les frites dans le même sachet, des fétichistes pas nets et un journal intime bien planqué, nos deux héritiers vont se mettre à peler un oignon conspirationniste qui mijote dans une secte aussi accueillante qu’une cérémonie sacrificielle chez les Incas…

Plusieurs bonnes raisons de visionner ce film en ce qui me concerne car plusieurs ami(e)s ou connaissances jouent dans ce film ou ont participé au tournage. Après SPIT’N SPLIT  qui fut projeté au BIFFF 2017, voici le deuxième long métrage complètement punk, psychédélique et totalement barré de Jérôme Vandewattyne !

Alors que dire? Qu’on est déjà en territoire conquis avant d’avoir vu la première image? C’est pas faux !

Mais si on veut garder un peu de recul sur le film et en parler sans chauvinisme aucun, personnellement je dirais qu’il possède les défauts de ses qualités. Mêlant le faux/vrai reportage sur base de fausses/ vraies images d’archives sur la vague belge d’ovnis qui a secoué la Belgique dans les années 89/90 à une histoire de pure fiction bien barrée, le film semble parfois un peu décousu dans sa narration et n’est pas toujours simple à suivre pour le spectateur tant à la fois fasciné par les images et les couleurs superbes qui le composent et un peu perdu dans le labyrinthe sous acide que nous fait vivre le héros (Karim Barras) et sa compagne de recherches (Karen de Paduwa).

Certaines scènes sont des petites perles de délire cinématographique comme celle qui met en scène Thierry Janssen , excellent dans son personnage fantasque d’incrédule totalement barré, et notamment la scène finale psyché à souhait.

Bref, The Belgian Wave est un film qui transpire la belgitude underground, avec un côté fêlé évident, une inventivité sans limites et une bonne dose d’auto-dérision comme nous seuls savons en user dans notre petit pays.

C’est du belge et c’est du bon !

Note : 12,5 /20

Original Title : THE BELGIAN WAVE
Director 
: Jérôme Vandewattyne
Screenplay : Jérôme Vandewattyne, Jérôme Di Egidio & Kamal Messaoudi
Cast : Karim Barras, Karen de Paduwa, Dominique Rongvaux, Séverine Cayron, Vincent Tavier, Olivia Carrère, Thierry Janssen, Manuela Servais & Freddy Bozzo
DOP : Jean-François Awad
Producer : Gregory Zalcman & Alon Knoll
Production : Take Five
Distribution : Take Five/ Year : 2023 / Country:Belgium/ Audio : French Subtitles : EN / NL

Running time : 90′ /Genre(s) black comedy/ science fiction, trash

 

 

 

 

 

 

Cette fois encore la Gazette du BIFFF c’est fini pour cette fois, rendez vous très bientôt pour une nouvelle gazette #4, toujours dans les colonnes de Branchés Culture.

Et en attendant bon film, goede film !

Jean-Pierre Vanderlinden

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