« Les secrets de Thornwood house » est un roman d’été classique, avec la saga familiale sur plusieurs générations et l’histoire d’amour contrariée. Jusque-là, pas de problème pour le ranger dans la bonne case… Sauf qu’il y a des morts sur trois générations et qu’Audrey essaie de comprendre… C’est un peu le feuilleton d’été français des années 2000 où l’on découvrait des personnages bien trempés au milieu d’un été qui s’éternise.
Après le décès de son ex-compagnon Tony, Audrey et sa fille emménagent dans une propriété perdue dans le bush australien. Elles sont heureuses de découvrir cette végétation luxuriante mais aussi les anciens amis de Tony. Il faut dire qu’il a toujours été très discret sur son enfance et que beaucoup de blancs subsistent.
En rangeant et triant la maison héritée longtemps laissée à l’abandon, Audrey découvre photos et lettres qui l’entraînent sur les chemins du passé de la famille de son ex-compagnon. Les morts accidentelles de femmes s’y succèdent et engendrent beaucoup de questions chez Audrey qui décide de mener sa propre enquête. Mais bientôt, le passé et les fantômes vont l’empêcher de trouver la quiétude à laquelle elle aspire.
J’ai beaucoup aimé l’essentiel de cette histoire qui a le mérite de nous faire voyager. C’est quand même le troisième roman que je lis qui me promène en Australie sauvage… Et je ne m’en lasse pas. Le bush, la rigueur du climat, l’entraide entre habitants, la faune et la flore contre laquelle il faut lutter au quotidien… Bref, cela « nous emporte ailleurs… » et en été, c’est très agréable. Au détour d’un bosquet d’arbres, à l’ombre d’un clocher ou au soleil de midi sur le sable.
L’intrigue est réelle et on cherche aux côtés d’Audrey les vérités d’un passé qui a bien du mal à rester à sa place.
Mais (oui, on le sentais venir ce Mais), c’est un peu téléphoné. Et pour terminer, cette histoire aurait mérité plus de recherche et de finesse. On peut lire ce qu’on a déjà vu ailleurs, soit en télévision, soit en roman photos. Durant les 30 dernières pages, on pourrait tout aussi bien se trouver dans un mauvais roman de gare. Et puis Audrey et son prétendant… j’aurais aimé un peu plus de développement… M…quoi, c’est quand même un « roman d’été pour filles », alors donnez-nous du rêve à la fin !
Bon, sur un peu moins de 600 pages, il n’y en a que 30 à ré-écrire… Ce n’est donc quand même pas si mauvais … Et j’ai pris beaucoup de plaisir tout au long de ces morceaux de vies croisées sur 3 générations… Mais il ne restera pas dans mon classement personnel.
Auteur : Anna Romer
Titre : Les secrets de Thornwood house
Traduction : Valérie Bourgeois
Editeurs : Presse de la Cité, Pocket
Nombre de pages : 570 chez Pocket
Prix : 7,90 €
Date de sortie : 2015 aux Presses de la Cité et mars 2017 chez Pocket