Co-production franco-québécoise, réalisée par un Québécois tandis que l’intrigue du film se situe en plein Paris, Dans La Brume est le résultat d’une fumée artificielle (omniprésente sur le plateau), excepté pour les scènes en hauteur, où celle-ci a été réalisée en images de synthèse. Les appartements des différents personnages ont tous été construits en studio, tous comme les toits et leurs configurations, typiquement parisiennes.
Note : 13/20 (Vu au cinéma Acinapolis Jambes)
Résumé: Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe… Mais les heures passent et un constat s’impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume…
Alors que le réalisateur Dominique Rocher était initialement attaché au projet, « Dans la Brume » rappelle justement le cadre spatial parisien (et principalement ses appartements) de son dernier film intitulé « La nuit a Dévoré le Monde », tristement inédit chez nous. Réalisé par le québécois Daniel Roby, « Dans la Brume » nous confronte à l’isolement et la survie d’un couple alors qu’une brume épaisse et mortelle envahi les rues de Paris. Tandis que leur fille est confinée dans une bulle suite à sa maladie appelée « la maladie du poisson rouge », Mathieu (Romain Duris) et Anna (Olga Kurylenko) n’ont d’autre choix que de trouver une solution rapide pour s’en sortir tous les trois vivants, étant donné que la brume monte rapidement…
Le cinéma de genre, c’est une question qui fait débat dans le paysage cinématographique francophone. En l’occurrence, « Dans la Brume » avait besoin du public français pour rentabiliser son grand budget de production. Et même plus que cela, ce nouveau test devait être là pour rassurer les producteurs. Mais le film est malheureux une échec commercial, et on espère tout de même que cela ne les entravera pas à investir, in fine, dans le cinéma de genre.
Film de science-fiction, « Dans la Brume » possède de jolies cartes en mains, telles que des effets numériques particulièrement réussis et dosés, et une tension tout au long de son récit, et grandissante au regard du mystère liée à ce brouillard mortel. Le trio d’acteurs principal est également à point, avec une mention spéciale pour la jeune actrice belge Fantine Harduin, qui gagne ainsi en intensité, malgré le manque d’espace occupé par son rôle.
Là où les réserves s’établissent, c’est dans l’aspect purement scientifique relatif à cette brume… Si ce ne sont quelques clefs assez floues établies par divers tuyaux, le scénario (écrit à trois mains) ne donne aucune réponse de cause(s) probable(s) à cette catastrophe. Dès lors, c’est bien dommage, et assez facile… Mais d’un autre côté, le spectateur se retrouve dans la même situation que les personnages et leurs interrogations, ce qui augmente son immersion quant à leurs péripéties, et le côté réaliste de l’histoire.
« Dans la Brume » est donc un divertissement relativement efficace, qui illustre assez bien ses ambitions, mais qui ne restera pas dans les annales, la faute à son scénario inabouti, d’autant plus vis-à-vis du final.
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