Sylvain Savoia: « Quel peut être l’état d’esprit quand on est emmené de force dans un lieu? » (Itw Les esclaves oubliés de l’île Tromelin)

Sylvain Savoia, nous le connaissions tantôt Pologne, tantôt polar, mais jamais encore il ne nous avait fait découvrir cette facette d’auteur-archéologue qu’il met en avant dans les esclaves oubliés de Tromelin (coincé à 500 kms de Madagascar et de la Réunion). Une bande dessinée entre le passé effroyable d’esclaves malgaches oubliés 15 ans sur une île d’1 km² et le présent d’un auteur qui part à la découverte de ce passé vieux de 150 ans mais reconstruit aussi sa propre aventure, à l’invitation de Max Guérout, archéologue en charge de mission à Tromelin. Nous les avons rencontrés. 

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Bonjour Sylvain Savoia, bonjour Max Guérout, comment vous êtes-vous rencontrés pour faire naître ce projet ?

Sylvain Savoia : C’est parti de Max et de ses nombreuses recherches depuis des années. Sa première campagne avait donné lieu à des articles dans la presse. Je suis tombé sur l’un d’eux et j’ai été tout de suite embarqué par l’ampleur dramatique, humaine, romanesque de cette histoire. Et je suis rentré en contact avec Max Guérout. Ce fut accepté et je pu l’insérer dans le cadre de sa deuxième mission.

Max Guérout : Pour moi, ça rentrait tout à fait dans ce que je voulais faire, l’histoire est forte et l’une des raisons pour lesquelles je me suis embarqué dans ces missions est d’utiliser cette histoire pour parler de l’esclavage. Je voulais y amener toute une série de publics, dont celui de la bande dessinée qui, si j’en crois Tintin, possède un spectre d’âges assez large. Cela s’est fait naturellement.

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Les reportages en BD se sont d’ailleurs multipliés ces dernières années, vous en aviez conscience ?

Max : Lepage est passé entre-temps.

Sylvain : Pour le coup, il a été plus rapide que moi, passé après et publié avant. Il avait une ou deux pages sur Tromelin.

Après Marzi, qui racontait déjà le réel, mais dans le passé, vous racontez le réel dans le passé et dans le présent. Une nouvelle aventure ?

Sylvain : Oui tout à fait, dans la continuité d’un témoignage humain, universel et historique. Avec Max, il y a eu une dimension particulière avec, à la fois, ce travail sur une tragédie datant d’il y a plus de deux siècles, mais aussi ce travail contemporain sur les recherches, ce travail de mémoire, cet engagement et cette volonté à faire resurgir un témoignage humain. Dans Marzi, je voulais toucher un public assez large, et en particulier les enfants. Avec un dessin assez éloigné du réalisme.

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Avec les Esclaves oubliés, c’est quelque chose de beaucoup plus ancré dans le réel, avec cette partie fictionnalisée sur les événements dramatiques avec les malgaches abandonnés, et aussi être témoin du travail des archéologues au jour le jour. Avec des chapitres qui se répondent les uns aux autres pour avancer dans l’histoire avec un regard assez large.

Avec un dessin doublement différent, entre l’expérience que vous avez vécue et celle des Malgaches.

Sylvain : Oui, je trouvais que ce n’était pas assez difficile au départ, alors j’ai compliqué. (Rires)

Max : C’était nécessaire pour que le lecteur sache dans quelle partie il est.

Sylvain : Il fallait que ce soit nécessairement évident, que le lecteur tourne une page et sache tout de suite à quelle époque il était. Ça permet aussi de raconter différemment : un dessin plus croquis évoque le reportage, un dessin plus classique et encré tient plus du romanesque.

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Justement, ce reportage, j’imagine qu’une fois sur place, vous étiez tenté de tout dessiner, non ?

Sylvain : Il faut effectivement faire des choix. C’était déjà extraordinaire de se retrouver là grâce à l’invitation de Max. Chaque heure qui passait apportait du neuf. Seulement, dans la BD, on est limité de façon drastique, on ne peut pas démultiplier les pages. Donc, j’ai du éluder certaines choses. Je ne regrette pas car l’histoire se tient bien comme ça. Mais il y a plein d’anecdotes que j’aurais pu raconter. Mais il faut être synthétique pour ne pas desservir l’histoire. Il ne faut pas se perdre en trop de considérations personnelles.

« Je ne suis pas vraiment fan de me dessiner moi-même. Mais, dans ce récit, c’était nécessaire, pour être de cette mission. »

D’ailleurs, vous vous dessinez, ce qui conditionne l’histoire. Mais, vous auriez très bien pu vous posez en observateur anonyme. Comment en êtes-vous arrivé à vous mettre en scène ?

Sylvain : C’est vrai que je ne suis pas vraiment très fan de me dessiner moi-même dans une histoire. D’ailleurs dans Marzi, j’avais dit à Marzena d’arrêter l’histoire juste avant que j’intervienne.

Mais ici, je me suis rendu compte qu’à partir du moment où je ne m’intégrais pas, je sortais complètement de l’équipe de la mission.

Max : Il parlait de tous les membres de l’équipe, il ne pouvait pas se faire silhouette.

Sylvain : Et même, au niveau graphique, ça m’aurait obligé à me positionner comme un fantôme, à travailler en vue subjective. Je faisais partie de l’histoire, malgré tout.

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Avez-vous pris les pelles et les pioches ?

Sylvain : Oui, beaucoup moins que les équipes aguerries de Max, mais oui j’ai donné de la pelle. C’était extraordinaire d’y participer. Un vrai rêve de gamin : être sur une île déserte… avec des archéologues… et retrouver tout un tas de trésors. On ne peut pas rêver mieux !

Cette histoire, elle était toujours en construction en fonction de ce que vous trouvez. Vous êtes-vous imposé une fin ?

Sylvain : Elle n’est jamais finie, l’histoire. Quand je me suis lancé dans l’album, il y avait encore deux campagnes à venir de Max. Et à chaque fois, qu’il me ramenait un nouvel élément, il y avait cette tentation de l’intégrer.

Max : Nous, ce qui nous importait, c’était de montrer l’évolution de l’habitat des naufragés dans le temps. Au fur et à mesure où il évolue, ça montre que ces gens géraient leur situation et leur environnement. En 2013, nous avons eu de nombreux éléments nouveaux. Il y a eu 3 ou 4 étapes d’évolution successives sur 15 ans.

Sylvain : Mais certains éléments étaient déjà bien découverts quand j’étais présent à Tromelin. Mais, dans la partie XVIIIème siècle, oui, j’ai utilisé des éléments découverts par après et quelques projections sur ce que l’équipe avait commencé à mettre à jour.

Dans l’histoire de ces naufragés, où s’arrête la réalité et où commence la fiction ?

Sylvain : Forcément, nous avions le journal de l’écrivain de bord qui raconte assez bien ce qu’il s’est passé au jour le jour depuis les naufrage jusqu’à ce qu’ils parviennent à quitter l’île, deux mois après et sans les Malgaches. Mais, je me suis appuyé dessus comme toile de fond. Mon objectif était de faire vivre les malgaches.

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Toute la partie des 15 ans après vient plutôt des quelques rares témoignages que Max a su retrouver ainsi que des découvertes suite aux fouilles qui ont permis la reconstruction.

Avec ce paradoxe terrible puisque vous vous retrouvez là comme au paradis terrestre tandis que les naufragés n’ont qu’un désir… le quitter.

Sylvain : C’est la question du choix. Je dis ça d’ailleurs : quel est l’état d’esprit quand on est emmené de force dans un lieu et quand on y va de son plein gré.

Max : C’est toute la différence entre un isolement volontaire et un isolement forcé.

Sylvain : Psychologiquement, ce devait être intenable de se trouver là en ayant un espoir fou d’être sauvé un jour, mais un espoir quasiment nul !

Max : En 15 ans, ça a du s’amenuiser.

Sylvain : En plus, sur cette île, les chances de survie étaient peu importantes, aucun enfant ne survivait. Ce devait être très dur.

Puis, il y a cette anecdote terrible, vous avez dessiné le Marzi de Noël sous le soleil et la chaleur de Tromelin.

Sylvain : Je suis souvent en retard. Et je ne m’imaginais pas à quel point ça allait être compliqué de communiquer à partir de ce bout du monde.

Max : On avait une liaison satellite avec faible débit. On passait ses planches, image par image.

Sylvain : Envoyer une planche était impossible, c’était du case par case.

Max : Cela dit, il a cru avoir changé le cours de sa vie quand il est reparti. Il m’a dit : « Jamais je ne vivrai dans le futur comme je vivais avant. Je lui ai dit : « Ça m’étonnerait que dans quelques mois, tu n’aies pas un peu de retard. »

Sylvain : C’est vrai, je suis toujours en retard, mais des choses ont changé quand même. Des choses très personnelles, une vision du monde, des choses que j’ai découvertes sur moi-même en me mettant dans cette position. J’en parle un peu dans la bande dessinée, le reste m’appartient.

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Vous, Max, vous avez eu plusieurs vies, non ?

Max : Oh oui, au moins deux grandes vies. Trente années comme officier de marine. Puis j’ai jeté mon uniforme par-dessus les moulins pour me consacrer à l’archéologie. Ce fut difficile pour ma femme, car à partir du moment où j’ai changé mon mode de vie, les rentrées ont baissé de manière conséquente. Bien sûr, je n’ai pas pris la décision seul. Le virage s’est fait avec l’acquisition d’un bateau d’interventions sous-marine avec centre hyperbar, on trouvait des épaves. Je cherchais ce que ce pouvait être, j’ai mis le nez dans les archives et ai trouvé un monde complètement différent de l’idée que je m’en faisais : c’était passionnant ! Il faut surtout rester centré sur sa recherche sinon en explose sur des sujets sans fin.

J’ai travaillé sur d’autres histoires, ai trouvé un monde scientifique incroyable. Et lorsque j’ai eu le grade suffisant pour survivre avec ma retraite, je suis parti faire de l’archéologie.

Qu’est-ce qui fait votre passion ?

Max : J’ai un réel intérêt pour l’enquête. Ce n’est pas l’Histoire en tant que telle qui me séduit, mais celle que je découvre. L’histoire par le petit bout de la lorgnette. On trouve un objet, on s’y intéresse, on trouve des personnages. Et on rentre dans la grande histoire après un certain temps.

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Par contre, avec Tromelin, ça fait longtemps que je fais un travail d’archéologie mais je trouvais frustrant de ne travailler que sur des éléments matériels. Mais, pour une fois, j’avais en même temps qu’un terrain d’archéologie, une réelle histoire avec des personnages. J’aurais du mal maintenant à retrouver un travail strictement archéologique où je ne devrais que reconstituer des structures.

J’ai toujours un croisement entre archéologie et histoire, mais quel bouquet j’ai eu avec Tromelin ! Ce sera difficile de revenir un peu plus dans l’archéologie.

« C’est magnifique et austère à la fois. C’est vivant : le vent changeant, le bruit de la mer, ses couleurs si changeantes et très étonnantes. J’ai fait des croquis, mais très peu en couleurs, je me sentais tellement en-deçà de la réalité. »

J’imagine que la reconstruction de Marzi n’a pas été la même qu’ici avec Tromelin, une île sur laquelle vous ressentez le vent, l’ambiance, la chaleur, la mer… Comment avez-vous reproduit ça ?

Sylvain : C’est très dur. C’est magnifique et austère à la fois. Mais c’est vivant : le vent changeant, le bruit de la mer, ses couleurs si changeantes et très étonnantes. J’ai fait des croquis, mais très peu en couleurs, je me sentais tellement en-deçà de la réalité : je relevais la tête, j’étais aveuglé par la lumière. Il m’a fallu du temps pour intégrer tout ça, le synthétiser et le ressortir sur papier.

Max : Sylvain représente très bien l’espace, parce qu’il se sert des oiseaux. C’est une des constantes de l’île, énormément d’oiseaux viennent nicher, ils sont peu farouches. Et ils permettent de se situer, ils donnent une image de l’espace. Psychologiquement, aussi, ils devaient donner à nos esclaves une image de la liberté qu’ils n’avaient pas.

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Autre animal, le bernard-l’ermite.

Sylvain : Mon ami, le bernard-l’ermite. C’est assez marrant, parce qu’on arrive sur l’île et on ne les voit pas. puis, au fur et à mesure, on se rend compte qu’il y a quand même des trucs assez étranges, dans tous les coins et à l’ombre des veloutiers. Il y en a des tonnes, planqués. Dès que la nuit tombe, ils sortent par dizaine de milliers et remplissent tout.

Et leur sport favoris, c’est de se piquer les carapaces les uns des autres et ils font beaucoup de bruit durant la nuit.

Max : Puis, ils mangent les oisillons, les toutes jeunes tortues.

Sylvain : Ce ne sont pas que des charognards, ce sont de vrais prédateurs… notamment pour mon chocolat de survie qu’ils m’ont piqué. J’étais dégoûté.

Max : La présence des bernard-l’ermite m’avait fait dire, d’ailleurs, que sur Tromelin, il y avait un avenir pour une agence immobilière et un psychiatre. Le bernard l’ermite passe sa vie dans l’angoisse de quitter son habitat, de ne pas trouver de coquille adéquate pour l’abriter et de revenir à sa précédente carapace qui soit occupée par un autre.

Sylvain : Le dernier bernard-l’ermite que j’ai vu était nu, d’ailleurs. Assez dingue. Mais, à part ça, ce n’était pas le confort d’un palace, mais c’était quand même très confortable dans de très bonnes conditions, la logistique et la sécurité étaient optimales.

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2008-2015, ça fait quand même longtemps, il y a eu des blocages ?

Sylvain : C’était un sacré challenge que cet album. Mais, j’avais aussi d’autres contrats : deux albums de Marzi et un autre de Al’Togo. Et d’autres choses aussi pour des courtes périodes.
Mais surtout, j’avais besoin de cette maturation pour rendre cette aventure au mieux.

Ce qui frappe, c’est qu’on dirait, c’est le cas sur Marzi aussi, que vous êtes fâché avec les phylactères. Il y a beaucoup de cartouches et peu de bulles. Pourquoi ?

Sylvain : C’est vrai, parce que je n’avais pas envie de mettre dans ma bouche des paroles peu représentatives. Faire parler des Malgaches, une toute autre culture, au XVIIème siècle, cela me semblait être un exercice assez périlleux.
Je ne voulais pas non plus faire parler les Français, pour ne pas que les Malgaches les comprennent.

Puis pour le reportage en tant que tel, il était très difficile de faire parler tous les membres de l’équipe. Je l’ai fait un peu. Puis il y avait cette volonté d’être observateur et de nourrir une réflexion personnelle.

 » Cette histoire de Tromelin était très valorisante pour l’archéologie. Il y avait ce qu’il manque bien souvent à l’archéologie : ce contexte historique ! »

Une mission qui était médiatique aussi, par la présence de cette caméra.

Max : C’était un des problèmes : essayer de monter un film sur cette île. Contrairement aux déclarations officielles concernant l’esclavage et la volonté d’en parler, aucun producteur ne se montrait vraiment intéressé. Il y a des tas de prétexte pour ne pas le faire, tout en ayant pourtant beaucoup de sollicitations. Le premier m’a lâché un mois avant le départ en campagne.

J’ai eu un très mauvais photographe, un gars qui pouvait filmer un jour sans retirer le filtre. J’ai aussi eu un caméraman qui était à deux pas du chantier mais n’était jamais là lors des découvertes importantes. On devait tout rejouer et tout remimer.

On en revient et on est à nouveau laché. Puis Thalassa s’y intéresse, on repart sur les plages de la Réunion, plus les moyens d’aller à Tromelin, je remets mes habits tout dégueulasses pour rejouer des séquences. On filme la diversité des gens de la Réunion, on filme des objets en cours de traitement de conservation. Puis, on va en Bretagne, toujours avec le même t-shirt sur les plages. C’est très bien fait, ça ne se remarque pas dans le documentaire. Mais quand on filme la mer, il faut juste éviter les pécheurs et les chalutiers. Mais… c’était trop archéologique pour Thalassa.

Puis TV5 vient nous chercher pour faire un 52min. Finalement, les difficultés ont permis d’arriver à nos fins avec un film couvert de récompenses dans les festivals. Emmanuel Roblin, un des réalisateurs a traité l’esclavage avec beaucoup d’humanisme.

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Au vu de ces difficultés, on ne peut que se rendre compte du pouvoir de la bande dessinée qui permet de représenter beaucoup de choses.

Sylvain : Toutes les histoires sont possibles pour quasiment toujours le même budget. On dessine une pièce vide avec une chaise ou un space opera, le budget reste le même. Il y a juste le temps qui joue. Puis, pas besoin d’une grande équipe, on est seul à contrôler. Après, c’est bien quand on a une équipe sur laquelle s’appuyer pour apporter de la matière.

Un mot sur cette exposition au Centre Belge de la Bande Dessinée ?

Sylvain : J’en suis ravi. C’est très valorisant. Il y en aura une autre à Brüsel dès le 4 juin. Puis, une à Genève, à Saint Malo et une grande exposition en octobre au Musée d’histoire de Nantes.

Max : L’exposition sera itinérante dans 6 musées, avec 6 mois à chaque fois. 750m² très soutenu par l’INRAP (Institut de recherches archéologiques préventives). D’ailleurs, le soutien de l’INRAP m’a toujours posé question. C’est un Institut qui a l’habitude de travailler sur des chantiers d’autoroute. Et que je sache, il ne risquait pas d’y avoir un projet d’autoroute à Tromelin. En fait, ils ont compris que cette histoire était très valorisante pour l’archéologie. Il y avait ce qu’il manque bien souvent à l’archéologie : ce contexte historique ! Cette exposition est très bien faite. On ira au Musée de la Compagnie des Indes à Lorient, au Musée d’Aquitaine à Bordeaux, au Musée basque à Bayonne comme le bateau était originaire de là, au Musée d’histoire de Marseille.

Sylvain : On est parti pour trois ans d’actualité.

On n’en a donc pas fini de parler de ceux qui ont été oubliés pendant quinze ans et, même, plus de deux siècles. Merci à vous !

Exposition au Centre Belge de la Bande Dessinée jusqu’au 21 juin 2015!

Les esclaves oubliés de Tromelin Savoia Guérout Dupuis couverture

Titre : Les esclaves oubliés de Tromelin

Scénario, dessin et couleurs : Sylvain Savoia

D’après les recherches de Max Guérout

One Shot

Genre : Historique, Reportage, Biographie

Éditeur : Dupuis

Collection : Aire libre

Nbre de pages : 120 (dont 12 pages documentaires)

Prix : 20,5€

Sortie : 24 avril 2015

Premières planches: