Dickie fait le plein de Super au pays de notre enfance gavé de tant d’insouciance, qui défonce bien châtie bien?

Playmobil burné, figurine pop polyvalente et animée, Dickie n’entend pas s’arrêter au bord de la route de l’impertinence. Dans son nouvel album, Super Dickie, Pieter De Poortere saigne non seulement le monde des super-héros mais, avec lui, égratigne celui de la pop culture en jouant sur les deux tableaux et lectures. En se fondant dans l’univers des héros qu’il parodie ou en visitant les coulisses des studios qui les produisent.

© Pieter De Poortere chez Glénat
© Pieter De Poortere chez Glénat
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Résumé de l’éditeur pour Super Dickie : Imaginez Batman qui défenestre le clown de l’hôpital venu apporter un peu de joie aux enfants malades : un petit malentendu, excusez-le, il cherchait le Joker ! Ou encore Superman en pleine lessive, pris de court quand il faut combattre l’ennemi sans son déguisement ! Vous l’aurez compris, les grands personnages de la pop culture sont ici tournés en dérision pour notre plus grand plaisir. De Spider-Man à Lady Di, en passant par Harry Potter, personne n’est épargné.

© Pieter De Poortere chez Glénat
© Pieter De Poortere chez Glénat

Une intégrale ne signifie pas toujours la fin d’une série. Après le volume 2 du Petit Dickie illustré, revoilà donc notre moustachu (mais aussi son alter ego féminin non moins barge, Vickie) qui joue les trouble-fêtes dans les univers les plus rentables du monde des écrans. Pieter De Poortere a bien des armes dans son plumier et un stock d’idées qui ne plairont pas aux puritains, c’est un fait.

© Pieter De Poortere chez Glénat
© Pieter De Poortere chez Glénat

Il imagine ainsi les scènes qui ont été coupées à l’écran et n’ont pas été reprises dans les bonus DVD (ou alors dans les versions X). Le ton est salace, sans limite en tout cas. On se prend des fous rires en étant les témoins privilégiés de l’enterrement d’Amy Winehouse, par exemple; ou en découvrant que Guillaume Tell est l’auteur de l’expression « tomber dans les pommes ». L’odeur de sainteté se teinte aussi de diablerie, avec Mandela ou Gandhi. Mais si Hulk, Batman, Superman ou encore Iron Man et Hulk sont de la partie, de ce règne des zéros ou cette défaite des héros, les héros franco-belges y ont aussi rendez-vous et en prennent pour leur grade: Tintin, Gaston, Lucky Luke (une nouvelle fois killé), comme les séries d’aujourd’hui ou d’hier. Car oui, il y a de la place pour la nostalgie, celle qui donne envie de revoir certains épisodes cultes, alors que Pieter De Poortere donne l’impression de casser les jouets dans la joie et la bonne humeur. Preuve que même si Dickie est Charlie, donne l’impression de ne rien respecter, la destruction pour de faux et avec du talent peut être créatrice et vectrice d’un certain partage et héritage.

© Pieter De Poortere chez Glénat
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À lire chez Glénat dans la collection 1000 Feuilles.

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