Los Angeles Jam en compagnie du Kiss de la grande époque et de Vampirella, canines et langues face à les monstres de l’industrie du disque

Après avoir fréquenté Ash et l’Army of Darkness, Kiss remonte encore un peu plus le temps pour fricoter avec Vampirella et son groupe de rock The Witchkraft. Alors que le groupe réalise en ce moment sa tournée d’adieu, il s’offre une cure de jouvence en fantasmant ses premières heures, quand Los Angeles tentait de rocker et que Kiss enregistrait son deuxième album. Sans se douter que son projet était menacé par quelques tristes et monstrueux sires. Mais dans cette association douteuse et qui marche du tonnerre, Kiss et Vampirella font la paire ! Et pas que de canines.

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Résumé de l’éditeur : Retour dans la Californie sauvage des 70’s avec KISS, le groupe le plus ‘hot’ du monde, et l’iconique pin-up suceuse de sang/chasseuse de monstres Vampirella. Los Angeles est une ville étrange… mais en été 1974, l’ambiance est carrément infernale à la cité des anges. KISS vient y enregistrer son prochain album et découvre que la scène rock locale est dans un sale état. Des groupes sur le point de percer ont disparu… ou se sont reconvertis dans la pop ! KISS rencontre Vampirella, bassiste de rock et tueuse de monstres. Ensemble, ils découvrent qu’un complot démoniaque vise à tuer le rock… littéralement !

©Sebella/Marello/Pinto chez Vestron

Los Angeles bouillonne, il fait chaud, il fait bon et, pourtant, le programme n’invite pas à sortir. Les boîtes sont désormais frileuses à mettre en scène du rock. Seules quelques-unes résistent encore. Là où se produit Vampirella et ses trois acolytes sexy et énergiques, par exemple. C’est dans ce contexte qu’arrivent quatre garçons au maquillage immuable et aux cheveux dans le vent (pas autant que la crinière de Vampi, cela dit) : Paul Stanley, Gene Simmons, Ace Frehley et Peter Criss. Un album sous le bras, ils viennent dans cette cité emblématique pour lui donner un successeur, lors des sessions au Village Recorder. Sans oublier de profiter de cette ville frétillante et de rencontrer le groupe féminin qui monte qui monte. Tout en s’étonnant du nombre de rockeurs qui ont disparu ces derniers mois. D’autant plus qu’ils retrouvent un collègue en piteux états, semblant totalement lobotomisé.

©Sebella/Marello/Pinto chez Dynamite

Car le mal rampe et de drôles de créatures, quasi-cousines de Hellboy en nettement moins sympas, semble étouffer la ville. Kiss et Vampirella ne vont pas tarder à s’en rendre compte. De là à penser qu’ils pourraient former un ersatz des Ghostbusters, on n’en était pas loin, entre les chasses aux monstres et les moments de détente et scénique qui défouraille. C’était sans compter un bon nombre de personnages intégrés à cette histoire pour la complexifier et la faire rebondir de sous-intrigues en sous-intrigues. Alors que Kiss (dont les membres n’ont aucun pouvoir à l’inverse de ce qu’on a pu voir dans le crossover avec Army of Darkness)  est pris pour cible et Vampirella, de même, mais pas pour les mêmes raisons.

©Sebella/Marello/Pinto chez Vestron

Au-delà d’être un combat entre le bien et le mal, cette rencontre improbable mais efficace est un combat pour le rock et face à des pontes de l’industrie musicale (ce sont les mêmes en BD) qui entendent juguler et moduler le rock pour en faire une soupe infâme, diffusée sur les ondes pour rendre idiots le peuple. L’idée de vendre son âme au diable n’est pas loin, de gré ou de force d’ailleurs. Heureusement, la meilleure arme est encore de chanter et jouer et vous pouvez compter sur les guitares, elles sont de sorties et customiser. Avec des clins d’oeil et une révision de la mythologie du rock, Christopher Sebella livre une oeuvre – The Beauty and the Best sous-titre la quatrième de couverture, bien pensée, délirante mais avec du fond, naturellement fantasmé et cauchemardé.

©Sebella/Marello/Pinto chez Vestron

Côté dessin, sous les couleurs nocturnes et d’intérieur mais ne résistant pas aux lightshows (les moments de bravoure musicale sont bien présents, manquerait plus que ça) de Valentina Pinto, c’est une autre femme, Annapaola Martello qui donne vie et énergie à cette collision d’univers. Outre un manque de lisibilité sur l’une ou l’autre case, la dessinatrice finit de donner des ailes d’enfer à ce paperback faussement facile et tirant, une nouvelle fois, parti des deux univers qu’il enlace. Ce ne sont pas des prétextes, il y a vraiment de l’intérêt à les faire se retrouver. CQFD !

©Sebella/Marello/Pinto chez Vestron

En bonus, une armada de covers des comics originaux (dont des fantastiques fausses affiches de concert) dont certaines mettant en valeur quelques pin-up en cosplay Vampirella (Ireland Reid, Vera Bambi, Askley Du).

Titre : Kiss – Vampirella

Récit complet

Scénario : Christopher Sebella

Dessin : Annapaola Martello

Couleurs : Valentina Pinto

Traduction : Fred Wetta

Genre : Aventure, Épouvante-horreur, Fantastique, Rock

Éditeur VF : Vestron

Éditeur VO : Dynamite Entertainment

Nbre de pages : 128

Prix : 16,95 €

Date de sortie : le 24/05/2019

Extraits : 

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