Esperanzah! : une abbaye comme toit du monde musical et engagé, pour séduire les oreilles et faire vibrer les cœurs

Cet été encore, Esperanzah ! prendra ses quartiers au cœur de l’auguste abbaye de Floreffe les 3, 4 et 5 août prochains. Un rendez-vous à ne pas rater lorsqu’on est citoyen du monde et/ou adepte de ses musiques diverses et variées. Mais au-delà d’une programmation musicale qui fait déjà rêver ; Esperanzah!, c’est aussi trois jours de bonnes vibrations et d’inspirations citoyennes positives. Petit tour d’horizon d’une édition 2018 chargée de promesses! Et pour ne rien gâcher, on a 2X2 places pour le dimanche à vous offrir !

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Vendredi 3 août : danser, délirer, poétiser et puis clubber

Le soir du vendredi 3 août, nul doute que tous les yeux et oreilles seront aimantés vers l’Abbaye et sa scène Jardin où se produira un petit bout de femme mais un monstre de scène : Jain. Difficile d’être passé à côté d’elle, de sa musique aussi colorée qu’enivrante et de son col Claudine porté comme une marque de fabrique. Globe-trotteuse néée à Toulouse, elle est passée par Dubai, le Congo-Brazzaville ou encore Abu Dhabi, emportant toujours dans ses valises un grand héritage musical. Sa world pop à l’identité bien ancrée dans la modernité est un savoureux métissage d’influences qui ne donne qu’une seule envie : bouger.

Autre monstre qui se produira le 3 juillet : Roméo Johnny Elvis Kiki Van Laeken, un nom bien de chez nous pour une véritable superstar. Fils de Marka et Laurence Bibot, frère d’Angèle, Roméo Elvis est un pur produit belge. Faut-il encore le présenter ? Je ne pense pas. Machine à tube, bête de scène, il explose toutes les frontières du hip-hop aux sons du Motel et de sa voix grave incomparable. L’écouter, c’est une chose, aller le voir en est une autre ! Énergie débordante, autodérision, flow impressionnant: à chaque fois qu’il monte sur scène, ce Roméo-là, offre un show sans pareil.

Entre littérature et musique, c’est une autre rencontre pleine de poésie qui s’opérera sur la scène Jardin ce même vendredi avec Gaël Faye. Pour ceux qui le connaissent déjà, Gaël Faye, on le lit (son roman « Petit Pays » a obtenu le Goncourt des Lycéens) et on l’écoute aussi, porté par son rap aux notes de soul et de jazz. Découvert et apprécié l’an dernier sur la scène du Caméo en prélude à Esperanzah!, notre poète remontera sur scène en exclusivité cet été. Un moment à ne pas manquer !

Dans une ambiance mi-fanfare, mi club, les 12 mecs de MEUTE se produiront sur scène pour notre plus grand plaisir ! Imaginez-vous, à minuit passé, dans la pénombre d’une abbaye illuminée et vibrante de bonnes énergies, en train de danser au rythme des cuivres. Une heure de bonheur brut pour un hommage à cet électro qui depuis trente ans fait pulser le monde entier.

Récapitulons… Vendredi 3 août, nous pourrons donc danser avec Jain, délirer avec Roméo Elvis, poétiser avec Gaël Faye, clubber avec MEUTE, mais pas que ! Parce que nous aurons aussi droit à la génialissime musique dynamique du duo français Jahneration, au métissage électro et musique arabe d’Acid Arab Live ou encore à la douceur de Lubiana et de sa kora.

Samedi 4 août : de Sarajevo, de Médine, des Caraïbes ou de… Charleroi

Grand(s) moment(s) que ce samedi 4 août ! Grande rencontre entre Bernard Lavilliers (qui chante Charleroi, à un jet de pierres pacifiques de là) et le public Floreffois. Poète engagé, baroudeur, dénonciateur d’une société bien bancale, Lavilliers est toujours sur la route et nous fera l’honneur de sa seule escale belge. Sans aucun doute la venue de ce monstre sacré de la chanson française sera à marquer d’une pierre blanche. La hâte se fait déjà sentir…

Autre highlight de cette deuxième journée de festival : Médine. Rappeur indépendant à la carrière déjà bien aboutie, parsemée de polémiques (en témoignent ces dernières semaines durant lesquelles l’artiste a encore beaucoup fait parler de lui). Médine c’est quelqu’un qu’il faut écouter et réécouter encore pour capter toute l’essence de ses messages.  Engagé et provoquant, il cherche surtout à piquer au vif, à interpeller et faire réfléchir ses auditeurs par ses textes riches et travaillés. Rien n’est laissé au hasard, comme son texte « 17 octobre » où il raconte le massacre de manifestants Algériens en 1961.

Immanquable encore : Naâman. Référence du reggae français, sa musique n’est rien d’autre qu’un voyage magique entre rythmes caribééens et flow explosif. Naâman c’est une déferlante de bonnes vibrations, un dynamisme sans pareil et une énergie communicative ; que demander de plus?

Venu tout droit de Serbie, la rockstar Goran Bregovic nous fera l’honneur de sa présence en ce samedi. Encore un rendez-vous à ne pas louper ! Rock, musique balkaniques, tango, pop, électro ou même reggae, l’icône yougoslave de 68 ans incarne sans doute le mieux la mixité culturelle et musicale. Son dernier projet, Three Letters from Sarajevo, rassemble  des artistes de diverses origines pour réconcilier au sein de la musique religion et tradition.

Place à la jeunesse et la fraîcheur avec Chilla. Impressionnante du haut de ses 23 ans, l’artiste propose déjà un discours engagé et plein de sens et de dénonciations : inégalité hommes-femmes, sexisme ou stéréotypes de genre, tout y passe ! À découvrir ou redécouvrir de toute urgence !

Pour clôturer en beauté cette deuxième journée de festival, il fera bon aller flâner du côté de la scène Alpha en toute fin de soirée. L’énergie y sera reine avec Luca Bassanese, une des figures majeures de la scène folk italienne. Débordant d’imagination, d’énergie et d’engagement,  l’artiste offrira sans aucun doute au public un show dantesque !

Dimanche 5 août : espoirs adaptés, émotions séismiques, voyages initiatiques, explosions énergétiques

C’est avec une grande impatience que le public d’Esperanzah! attendra la venue de Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade. Avec à son compteur une carrière sportive avortée, cinq albums tout bonnement magnifiques et un film, le poète slameur le plus touchant de France nous revient avec un sixième opus « Plan B », qui résonne comme un un séisme de mélancolie et d’émotions. Il a donc donné rendez-vous à Esperanzah! pour un moment qui s’annonce déjà unique et hors du temps.

Dans un tout autre genre, Esperanzah! accueillera aussi en ce sacro-saint dimanche un groupe indéfinissable qu’on attend depuis dix ans : Gogol Bordello. Une ardeur qui ravage tout sur son passage, un incroyable sens du show, un peu de punk new-yorkais, un soupçon d’influence balkaniques et un charismatique leader moustachu ; voilà la recette magique Eugène Hütz et de son Gogol Bordello. Alerte : une explosion d’énergie est à prévoir !

Revenons à un peu de douceur avec Mélanie de Biasio, sans doute l’une des plus belles voix du jazz moderne. Au cœur de ses concerts : une sensibilité d’une rare intensité et un instant présent célébré en apothéose. Avec elle, on ne peut s’attendre qu’à savourer un florilège de morceaux sincères et envoûtants, presque mystiques. C’est en fin d’après-midi qu’il faudra capter sa douceur, sur la magnifique scène du jardin.

En fin de journée, il ne faudra pas manquer Her, une formation artistique forte et pleine de transcendance. Derrière Her, il y a deux artistes Victor Solf et Simon Carpentier, deux amis pour la vie, deux défenseurs de la liberté artistique. Fondé en 2015, le groupe se fait vite une place au chaud dans le cœur d’un public conquis par leur univers planant à la sensualité légère. Après la tragique disparition de Simon, Her a continué son bout de chemin, porté par Victor et cette passion vibrante qui unissait les deux amis. Ce 5 août, je suis certaine qu’une aura magique planera sur l’Abbaye…

Pour nous emmener en voyage, loin, très loin, nous pourrons compter sur Ghetto Kumbé et son mélange étrange de rythmes d’Afrique de l’Ouest, de percussions colombiennes et de house des Caraïbes. Entre beats et musiques rituelles, le groupe parle de respect universel et de lien à la nature ; tout un (beau) programme ! Avec leurs masques tribaux fluos et leur musique enivrante, chacune de leur performance est un véritable voyage initiatique qui donne envie de danser jusqu’au bout de la nuit et du monde, corps et âmes à l’unisson.

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Cette année encore, Esperanzah! offre aux festivaliers l’expérience unique d’une programmation musicale qui part dans tous les sens et dans tous les pays, tout en offrant éthique et morale à l’art. De Jain à Bernard Lavilliers en passant par Médine, Goran Bregovic ou encore Mélanie de Biasio, il y en aura pour toutes les ambiances et tous les goûts. C’est ce qui fait le charme du festival floreffois…

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  4. Fin du concours le dimanche 29 juillet à minuit. Bonne chance à tous 🙂

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