Un peu Disney, un peu Hanna-Barbera, Tosca des Bois lance sa pierre au-delà du joug médiéval

Après Les nouvelles aventures d’Aladin et alors que se profilent Les nouvelles aventures de Cendrillon au cinéma, on a craint un temps que Tosca des Bois nous donnerait le coup de grâce en revisitant en mode djeun les aventures d’un gars qui volait les riches pour donner aux pauvres. Il ne faut jamais se fier à un titre (pas que, en tout cas) et le récit préparé par Teresa Radice et Stefano Turconi se révèle bien plus sympathique que prévu en reprenant à son compte et en les adaptant au jeune public tous les bons éléments des intrigues médiévales.

© Teresa Radice/Stefano Turconi chez Dargaud

Résumé de l’éditeur : En plein coeur de la Toscane, la ville imaginaire de Castelguelfo et son château. C’est dans la forêt toute proche que vivent Rinalto et sa petite soeur de 12 ans, Tosca, véritable garçon manqué, rebelle, casse-cou, agile et débrouillarde. Depuis la mort de leurs parents, ils subsistent grâce à des travaux occasionnels et à des petits larcins perpétrés par Tosca, au grand dam de son frère qui espère, un jour, vivre de sa poésie et de sa musique. Mais avec sa fronde, son arc, ses flèches et son faucon, Argo, Tosca est une espèce de petit Robin des bois au coeur d’or, qui n’hésite pas à prendre le parti du plus faible quitte à se fourrer dans des situations plus invraisemblables les unes que les autres !

© Teresa Radice/Stefano Turconi chez Dargaud

Première case, les bougies s’allument, un copiste s’épanche et des enluminures nous entraînent vers la Toscane des châteaux fortifiés. L’heure est aux réjouissances… enfin pas pour Lucilla, la fille du Duc promise, sans avoir mot à dire à l’héritier d’une autre puissante et convoiteuse famille. Mais le père de cette jeune fille qui parle aux oiseaux (et surtout aux pigeons) ne veut rien entendre et un banquet s’organise pour célébrer cette union intéressée. Sauf qu’il n’était pas prévu que le troubadour habituel soit remplacé par un ménestrel maladroit et qu’un voleur en profite pour faire les bourses et les bagues des convives et s’enfuir aussitôt… bien aidé par Lucilla au grand coeur. Et ce geste va changer toute la trajectoire de cette histoire destinée jusque-là à être sans remous.

© Teresa Radice/Stefano Turconi chez Dargaud

Si on a vu récit plus original, force est de constater que l’ensemble marche plutôt du tonnerre. À commencer par le dessin et les couleurs fabuleux de Stefano Turconi, quelque part entre Disney et Hanna-Barbera, dont la vie ne cesse d’être transmise à ses personnages de papier… et à ses décors hirsutes, ondulés, jamais immobiles. Il n’y a pas de temps morts, pas de cas où il n’y a rien à voir dans cette histoire qui allie les gags à l’efficacité narrative. Et au-delà du joug médiéval, ce sont les femmes que les deux auteurs font gagner et avoir le dernier mot. Et ça, c’est encore plus chouette !

© Teresa Radice/Stefano Turconi chez Dargaud

Série : Tosca des Bois

Tome : 1 – Jeunes filles, chevaliers, hors-la-loi et ménestrels

Scénario : Teresa Radice

Dessin et couleurs : Stefano Turconi (Facebook)

Traduction : Camille Singeot

Genre : Aventure, Médiéval, Humour, Jeunesse

Éditeur : Dargaud

Collection : Dargaud Jeunesse

Nbre de pages : 48

Prix : 9,99€

Date de sortie : le 01/09/2017

Extraits : 

 

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