Face à un public en liesse et avec Cloclo dans la peau, M. Pokora a enflammé Forest National

Retour sur la première date d’une série de trois concerts de Matt Pokora à Forest National, avant un quatrième programmé dans cette même salle le 14 octobre prochain.

Quand comme moi on a été biberonné à Led Zep, The Ramones, Pink Floyd, Patti Smith ou Bruce Springsteen on se dit que la chance d’assister un jour à un concert du Mathieu le plus populaire de la pop française est aussi mince qu’une feuille de papier Rizzla. C’était sans compter sur l’opportunité qui s’est offerte au chroniqueur boulimique que je suis doublée d’une curiosité musicale presque maladive qui m’anime depuis toujours.

Malgré une solide dose de scepticisme j’étais donc finalement présent ce vendredi soir  dans un Forest National archi-comble et je vais tenter avec cette chronique de faire preuve de la plus grande objectivité possible.

Certains reprochent à M. Pokora le choix d’un album hommage à Claude François l’accusant d’avoir cédé à la facilité, mais si on y réfléchit bien, on trouve une certaine logique à sa démarche. Claude François qui était une icône populaire, chantait et dansait accompagné de jolies files sexy sur des adaptations de standards de la soul. Et, comme lui, Matt Pokora allie chant et danse, s’entoure de jolies danseuses , possède un charisme évident qui plait aux femmes et se montre assez cultivé et bien élevé que pour finalement aussi séduire les hommes qui voient en lui le copain idéal. Bref, Matt ratisse large.

Et comme notre homme aime la soul , le funk et le poprock ( Coldplay est son band préféré) il était inévitable qu’il s’intéresse un jour à la carrière de celui à qui la presse le compare bien souvent, et qu’il tombe sous le charme de titres qui collent totalement à ses influences musicales.
De là à ce que «  My Way » voie le jour il n’y a qu’un pas que franchira l’artiste malgré la réticence initiale de sa firme de disque qui n’y croyait pas et qui, aujourd’hui, se frotte les mains au vu du succès récolté par l’album qui lors de sa sortie dans les bacs a vite dépassé les 300.000 ventes en deux mois.

Mais revenons-en au concert de ce soir.

Il est 20h15 lorsque Matt, flanqué de ses musiciens et de ses danseuses, déboule sur scène sous un festival de lumières et de fumigènes. Le lightshow est somptueux et le son de très bonne facture ce qui n’est pas toujours le cas dans la salle forestoise. Deux heures durant l’artiste va porter à bout de voix le poids d’un show fun, énergique et groovy. Notre homme fait de la pop, s’entoure d’excellents musiciens – quel bassiste ! – , chante , danse, joue du piano et n’a pas d’autre but que de mettre le feu sur scène et de rendre son public heureux.

Et ça marche !

Je me surprend, moi le rocker dans l’âme, à bouger et à fredonner ces titres qui ont – même inconsciemment – bercé la jeunesse des plus anciens et qu’une nouvelle génération découvre aujourd’hui. Et comme un bon titre reste un bon titre, ces classiques se marient parfaitement aux chansons originales du chanteur strasbourgeois. Alors tout compte fait on passe un bon moment, sans prétention.

Bien sûr certains diront que c’est de la musique facile et ils n’ont pas tout à fait tort, mais est-on vraiment obligé de comparer la pop de Justin Bieber ou de Lady Gaga à l’oeuvre de Bruce Springsteen, Patti Smith ou Metallica ? L’amateur de bonnes tables et de mets raffinés ne peut il pas de temps à autre s’autoriser à goûter aux joies de la consommation rapide et gourmande d’un hamburger englouti en quelques minutes dans un fast-food ?

Bien sûr que si, le principal étant qu’au bout du voyage il y ait du plaisir. Et au vu de l’ambiance folle qui régnait ce vendredi à Forest et de la relation fusionnelle qui lie l’artiste à son public le pari est hautement réussi. Après tout, ceux qui n’aiment pas ça ne sont pas obligé d’en être, mais pour les fans du chanteur français la soirée fut de toute évidence mémorable.

Alors, si au final, le public s’en retourne ravi un grand sourire au lèvres , que demander de plus ?
À chacun le loisir de choisir son camp, mais pour ma part ce genre de petite respiration légère en dehors de ma came habituelle ne m’a pas déplu. Mais, chut, ne le répétez pas…

Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK THE DARK FEATHER.

Setlist :
Magnolias For Ever
On Est Là
C’est La Même Chanson
Belles Belles Belles
17 Ans
Interlude 1
Alexandrie Alexandra
Medley (Get Down On It/Boogie Wonderland/I Want You Back/Blame It On The Boogie)
Voir La Nuit S’emballer
Soudain Il Ne Reste Qu’une Chanson
Interlude 2
Belinda
Elle Me Contrôle
Je Vais À Rio
Cette Année-là
Toi Et Le Soleil
Le Monde
Juste Une Photo De Toi

Encore:

Comme D’habitude
Alexandrie Alexandra (Version Disco)

Matt Pokora sera de retour à Forest National le 14 octobre 2017!

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