Dégagez l’espace, toutes griffes dehors, le chat Crapule est dans la place et déchire tout sur son passage

Arsouille, voleur… ou même brigand ! C’est sûr, dans une vie d’humain à chien ou chat, les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier ces derniers quand ils sont de tous les mauvais coups. Mais on les aime tellement, comment oserait-on les affubler d’un nom de malfrat qui les poursuivrait même dans les moments adorables et trop mignons dont nos bêtes sont (aussi) capables. Pourtant, chez Jean-Luc Deglin, l’envie de s’amuser a été plus forte que la raison. Et son chat (ou plutôt celui de son héroïne), noir de noir, de s’appeler… Crapule. Un nom que le félin porte si bien !

À lire aussi | Madame de Nancy Peña, chat échaudé craint temps de chien mais gare aux gaffes domestiques!

Résumé de l’éditeur : Crapule est un chat, un vrai. Le genre qui porte bien son nom. Dans son appartement au coeur de la ville, il profite d’une vie paisible – ce qui est moins le cas de sa maîtresse… Missions d’exploration dans les placards, amour fou avec les rideaux et séances de câlins incongrues : tout est garanti « 100 % vécu » par les propriétaires félins.

© Deglin chez Dupuis

Jusque-là, tout allait bien pour notre héroïne lambda, semblant célibataire endurcie, chérie à sa maman, plutôt bien dans ses pompes et dans sa tête, et dans son rythme de vie. Jusqu’à ce que maman ait la bonne idée de lui confier (dans sa boîte… aux lettres) le chaton de la voisine. Celle-là même qui allait mourir sans demander son reste (et son chaton, donc) quelques pages plus tard. De quoi laisser la jeune fille dans le dilemme, que faire cet animal de compagnie dont elle ne connait même pas le nom mais qu’elle a eu vite fait de surnommer… Crapule.

© Deglin chez Dupuis

Un nom qui lui va comme un gant : en un rien de temps, Crapule a transformé la maison de sa maîtresse d’adoption en no woman’s land. Si seulement ce n’était que les poils partout, mais non, le pire est à prévoir, entre les griffes acérées sur la peau martyrisée, les rots à la figure, les croquettes partout, cette impression omniprésente d’être surveillée, y compris dans les rêves et les cauchemars, surtout les cauchemars. Pourtant, Crapule a conquis le coeur des lecteurs (et abonnés, surtout) de Spirou via des stripbooks réguliers dans le journal depuis quelques années.

© Deglin chez Dupuis

On ne sait pas si notre héroïne a si bien fait d’aider le maigre chaton à se remplumer et à récupérer des forces, indomptable et fauve, speedé et capable de traverser près de 130 planches en un temps record, tel une furie ! Ce n’est pas faute, de la part de Deglin, d’essayer de le canaliser… tout en l’incitant un peu plus à pourrir la vie de son héroïne qui ne peut s’accrocher à la rigueur et à la monotonie du nombre de cases par planche : quatre. Le symbole du concret de l’ordre, de la construction mais aussi du déséquilibre. Et, pour le coup, on est en plein dedans ! Crapule, il irait bien avec la Madame de Nancy Pena. Tantôt roi fainéant, tantôt tyran persécutant, Crapule est pourtant à deux doigts de faire vivre un syndrome de Stockholm à sa jeune maîtresse.

© Deglin chez Dupuis

S’il met en scène quelques lieux communs de la vie d’homme ou femme à chat, et de l’éducation de celui-ci malgré son indocilité, Deglin réussit à nous embarquer dans ses quatre murs et un toit… et une litière… et un arbre à chat aussi. Nous sommes la petite souris témoin de ce duo et duel de choc dans l’arène du quotidien. Il y a de l’idée, de la férocité, beaucoup d’amours de nos bêtes même si elles le mettent à rude épreuve parfois.

© Deglin chez Dupuis

S’il met en scène quelques lieux communs de la vie d’homme ou femme à chat, et de l’éducation de celui-ci malgré son indocilité, Deglin réussit à nous embarquer dans ses quatre murs et un toit… et une litière… et un arbre à chat aussi. Nous sommes la petite souris témoin de ce duo et duel de choc dans l’arène du quotidien. Il y a de l’idée, de la férocité, beaucoup d’amours de nos bêtes même si elles le mettent à rude épreuve parfois. De la poésie féline.

Recherches de couverture © Deglin

Titre : Crapule

Récit complet

Scénario, dessin et couleurs : Jean-Luc Deglin

Récit complet

Genre : Humour, Gag, Poésie féline

Editeur : Dupuis

Nbre de pages : 128

Prix : 14,50€

Extraits :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.